How High We Go in the Dark de Sequoia Nagamatsu

How High We Go in the Dark est le premier roman de Sequoia Nagamatsu. Le roman, se déroulant dans un futur proche, suit le déroulement d’une épidémie qui provoque des mutations incontrôlés des organes du corps humains.

Changeant de point de vu à chaque chapitre, avec des personnages qui réapparaissent dans la narration, et avançant dans le temps, How High We Go in the Dark débute par la libération d’un virus pris au piège du permafrost et se poursuit par les différents stade d’une épidémie extrêmement virulente.

Montrant à la fois le devenir d’individus et les réponses, et changement, des sociétés à cette menace, le roman s’attarde aussi sur les évolutions technologiques que l’épidémie provoque (du développement d’animaux pour la greffe humaine, et ce qui se passe lorsque des mutations se produisent dans leurs cerveaux, jusqu’au voyage spatiale).

Le roman propulse le lecteur loin dans le futur et se termine avec la révélation de l’origine du virus, loin dans le passé, et sur une note métaphysique.

How High We Go in the Dark est un roman agréable à lire mais qui ne restera pas dans ma mémoire comme un grand, voir un bon roman.

The Sandman act I & II

Je  n’avais jamais lu le célèbre comics The Sandman c’est donc avec une certaine curiosité que je me suis lancé, l’année dernière déjà, dans l’écoute de son adaptation audio. Une adaptation qui tient plus de la pièce radiophonique (bruitages, plusieurs voix, musique) que du roman audio d’ailleurs.

Les deux actes parus jusqu’à aujourd’hui adaptent les arcs des volumes 1 à 6 (trois volumes par acte). Je les ai écouté en version anglaise mais les retours lus sur les versions francophones (acte 1, l’acte 2 sort prochainement)  sont bons également.

Et effectivement cette adaptation est passionnante. Aussi bien le choix des voix et le bruitage que l’histoire. Se déroulant dans l’univers des supers-héros DC (Batman,  Superman, Wonder-Woman …), l’auditeur est invité à suivre les aventures du Sandman, un être qui est à la fois la personnification des rêves et le Rêve lui même. C’est un Éternel, un membre d’une fratrie présente depuis le début de l’univers et qui sera encore là à la fin de celui-ci.

Lorsque débute l’histoire, Morphée, le Sandman, est emprisonné par un mage humain durant plusieurs décennie et, à sa libération dans les années 80, il se lance à la recherche de ses trois artefacts (un bijou, un casque et un sac de sable) qui lui ont été volés. Suit ensuite plusieurs histoires mettant en scène la personnification du rêve dans ses divers taches et offices.

Le tout forme une histoire passionnante qui se laisse écouter avec plaisir. Franchement jeter y une oreille vous ne le regretterez pas.

Malfaiteurs du Paris des Merveilles

Après Contes et récits du Paris des merveilles, Malfaiteurs du Paris des Merveilles reprend le même principe : plusieurs nouvelles se déroulant dans l’univers créé par Pierre Pevel et qui se décline maintenant aussi en BD (les Artilleuses).

Ici ce sont les malfrats (voleurs et petites frappes) qui sont à l’honneur, mais dans des textes où ceux-ci sont souvent « au grand coeur » et œuvre en fait aussi un peu pour le bien commun.

Ce sont donc six nouvelles fort sympathiques et se déroulant à divers époques du Paris des merveilles qui sont ici proposées. A noté qu’une des nouvelles est de la plume de Pevel et met en scène les Artilleuses.

Je suis clairement preneur pour plus d’aventures et de recueils, ils forment des lectures très plaisantes.

Faraway Collection

Sous le titre de Faraway Collection se cache cinq nouvelles, publiées par Amazon en audio (la forme sous laquelle je l’ai lu) et en numérique, proposants des réécritures modernes de contes de fées.

Deux nouvelles sont plaisantes mais un cran au dessous :

« The prince and the troll » de Rainbow Rowell est une sympathique, mais anecdotique, histoire d’amour entre un travailleur de « la route » et une troll vivant sous un pont; le tout dans un monde de contes de fées contemporain.

« The wickeds » de Gayle Forman suit les trois méchantes de Blanche Neige, Cendrillon et Raiponce qui, des années après leurs déchéances, revisitent leurs histoires, décident de se venger et découvrent que les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être… Une nouvelle sur la place des femmes dans la société fort maline.

Trois nouvelles sont excélentes :

« Hazel and Gray » de Nic Stone projette deux ados amoureux dans une maison closes angoissantes alors qu’ils fuient des beaux-pères toxiques. Une revisite réussie de Hansel et Gretel.

« The Cleaners » de Ken Liu explore ce que pourrait être notre société si les souvenirs laissaient des traces sur les objets du quotidien.  Au travers des regards de plusieurs protagonistes, Liu décrit les changements à l’organisation et aux gens qu’une telle chose impliquerait. Une nouvelle bien écrite et intéressante basée sur « la princesse et le petit-pois »

« The princess game » est une enquête policière dans un lycée américain où des jeunes filles sont assassinées dans une mise en scène macabre les représentant en princesses de contes de fées. La nouvelle est composée des mémos audios d’un des enquêteurs, un jeune policier sorti de l’académie juste pour l’occasion, et qui revit peut-être un peu trop ses années d’étudiants pour le bien de l’enquête. Les principaux suspects étant l’équipe de foot américain qui se surnomme entre eux « les princes ». Un thriller sans rien de fantastique diablement efficace et bien écrit.

 

Pour quelques heures-lumières de plus…

Récemment j’ai, enfin, trouvé le temps de rattraper près de trois ans de retard dans ma lecture des sorties de la collection de novellas « Une Heure-Lumière ». Voila mes impressions de lectures :

Waldo de Robert A. Heinlein est une novella écrite en 1942 qui propulse le lecteur dans un futur où l’énergie rayonnante est utilisée pour alimenter à distance l’ensemble des inventions de l’humanité. Lorsque des pannes à l’origine inconnue apparaissent, l’entreprise derrière la distribution de l’énergie doit faire appel à Waldo, un scientifique brillant mais misanthrope. Une histoire bien écrite mais un peu datée sur différentes manière de percevoir le monde et la science.

Acadie de Dave Hutchinson se déroule dans un futur lointain où l’humanité a essaimé dans l’espace. Dans la Colonie, une constellation d’habitats spatiaux cachée, Duke est un  humain normal vivant parmi ceux ayant décidé de modifier leurs génomes, chose interdite. Il est « président » et doit veiller à la sécurité de la Colonie. Lorsqu’une sonde semble les avoir trouvé, une course contre la montre se lance pour se sauver… Acadie est une novella intéressante à la chute bien amené et surprenante.

L’enfance attribuée de David Marusek se déroule à la fin du XXIe siècle alors que les traitements de régénération rendent les humains quasiment immortel et que les IA personnelles sont une réalité.  L’artiste Sam Harger tombe amoureux de Eleanor Starke, une politicienne ambitieuse . Ils filent le parfait amour et se voit proposés de devenir parent; un luxe dans un monde d’immortels. Mais quand un bug, ou une attaque, dans le système détruit la vie de Sam que reste-t-il ? Une novella intéressante mais qui, je trouve se perd un peu dans son propos entre son début et sa fin.

Abimagique de Lucius Shepard est une histoire d’amour malsaine racontée du point de vu de l’homme qui tombe amoureux de Abimagique (Abi). Il narre comment il est devenu fou de cette femme magnétique adepte de croyances new-age et de sexe tantrique. Mais lorsque ces croyances semble devenir une réalité et qu’il se retrouve pris dans une lutte mystique qui le dépasse saura-t-il faire les bons choix. Une novella fantastique un peu glauque comme Shepard sait si bien les écrire.

Le temps fut de Ian McDonald est une enquête menée par un bouquiniste qui découvre une étrange lettre dans un recueil de poésie. Il va découvrir une histoire d’amours à travers le temps. Cette novella d’histoire de voyage dans le temps est émouvante et fort sympathique.

La survie de Molly Southbourne de Tade Thompson fait suite à Les meurtres de Molly Southbourne. Elle suit Molly, enfin une copie de Molly car l’original est morte, qui découvre comme vivre, survivre seule dans le monde. Elle découvre aussi que Molly n’était pas la seule à créer des copies d’elle même depuis son sang et que plusieurs groupes s’intéressent de près à ce genre de pouvoir. Comme la première novella, ce récit est un thriller fantastique/weird fort sympathique.

Les agents de Dreamland de Caitlin R. Kiernan est un récit lovecraftien où deux agents de renseignements (US et UK) travaillent « ensemble » afin de comprendre et d’éviter une invasion d’entités venus d’au delà de Pluton. Entre enquête, fantastique et conspiration, Les agents de Dreamland  est une novella dense et brillante mettant en scène l’histoire réel, les mythes de Lovecraft et les théories conspirationnistes.

Vigilance de Robert Jackson Bennett est une novella brutale se déroulant dans un futur proche où l’Amérique sur le déclin assume sa violence avec une émission de télé-réalité, Vigilance, qui lance des citoyens armés dans un endroit du pays afin de tuer tous le monde ou d’être tué. Percutante, violente, sans espoirs, Vigilance est un novella qui laisse une trace.

Parue en 1938, La Chose de John W. Campbell est un classique dont est fortement inspiré le film Alien. Dans une station de l’Antarctique, une équipe de scientifique découvre une créature extraterrestre congelée. En voulant l’étudié, il l’a réveille et la créature « devient » une partie de l’équipe. Sans suite un huit clôt angoissant pour savoir qui est humain et qui ne l’est pas. Si le techno-jargon utilisé dans le récit a un mal vieillit, ce n’est pas le cas de l’intrigue et de l’écriture qui fait de La Chose un classique.

Ormeshadow de Priya Sharma est sans doute l’une des 3-4 meilleurs novellas de la collection. Il s’agit d’un récit d’apprentissage où l’imaginaire n’est que peu présent, et en même temps essentiel au récit. Fin du XIXe siècle, la famille du jeune Gideon Belman est ruinée et doit quitter Bath pour revenir dans la ferme familiale où vit son oncle et sa famille. Débute alors un récit d’entrée dans la vie adulte où se percute des rancœurs familiales, des styles de vie et des secrets. Le tout sous « l’ombre » de la légende des Belman qui veut que le bout de terre connus sous le nom de « Orme » et qui s’étend vers la mer est en fait un dragon endormi sous la garde de la famille Belman, mais ce n’est qu’une légende n’est-ce pas ? Ormeshadow est presque un roman par sa longueur et propose des portraits de personnages écrits avec justesse et émotion.

 

Piranesi de Susanna Clarke

Après près de 15 de « silence » littéraire, l’autrice Susanna Clarke revient avec un court roman (un peu moins de trois cents pages, son premier et unique roman en faisait près de mille), Piranesi, qui est brillant.

Le lecteur découvre le journal de Piranesi, un jeune homme qui vit dans un manoir gigantesque où les pièces du rez-de-chaussé sont inondées, celle des combles perdus dans des nuages, et où chaque salle, énorme, est remplie de sculptures gigantesques. Dans ce labyrinthe Piranesi ne connaît que quatorze autres êtres humains, treize squelettes et l’Autre qui cherche a attirer à lui un grand secret de connaissance. L’Autre rend visite deux fois par semaines à Piranesi et lui demande de l’aide dans ses recherches.

Dans ce monde envoûtant et étrange Piranesi est chez lui, il connaît de nombreuses salles et le rythme des marées qui, depuis le rez-de-chaussée, inondent certaines salles régulièrement. Mais peu à peu le doute s’installe : qui est-il vraiment ? Que veut l’Autre ? Qui est-il ? Et qui ce mystérieux Seizième qui parcours un beau jours lui aussi le manoir ?

Piranesi est un roman puissant et beau qui peu à peu lève le voile sur un monde enchanté et sur le mystère d’un professeur d’université mi-gourou / mi-génie. Une lecture splendide.

 

The book of dragons

Cette anthologie centré sur les dragons proposes une trentaine de textes (nouvelles et poèmes)  traitant de ces créatures mythiques.

Sans détailler l’ensemble des textes, je l’admet cette chronique sera très, trop, courte, je peux néanmoins vous dire que l’anthologie vaut le détour. La majorité des textes vont du bon au très bon, et le nombre de textes qui m’ont moins plus est très faible.

Les différents auteurs proposent des textes de fantasy, mais également de science-fiction d’anticipation ou de fantasy urbaine. La figure du dragon est de plus utilisée parfois dans une acceptation plus métaphorique. Bref, The book of dragons est une bonne anthologie thématique que je ne peux que vous conseiller.

PS : un petit mot pour ceux qui ont apprécier Passing Strange de Ellen Klages, une des nouvelles de l’antho se passe à San Francisco et voit passé une des personnages de la novella (une histoire d’entrée dans l’âge adulte où Terremer de Leguin joue un rôle importe).

[TAG] Les incontournables (récents) en SFFF

Une petite liste estivale regroupant une dizaine de titres « incontournables » en Imaginaire récent, c’est-à-dire paru en VO avant 2000; c’est le défis lancé par Vert sur son blog. Et comme une petite liste c’est toujours sympathique, je m’y colle aussi.


Après le problème des listes c’est qu’on oublie toujours un livre et qu’on veut toujours en mettre plus; et du coup je ne ferais pas exception en proposant une grosse liste. Mais bon pour ne pas à voir l’aire de trop tricher je vais la diviser entre Fantasy et reste de l’imaginaire; la Fantasy ayant une place à part dans mon cœur de lecteur cela me permet de tricher avec « élégance » (ou essayer du moins).

Un dernier mot avant la liste : c’est du 100% subjectif et si je devais en refaire une demain ou dans une semaine elle serait sans doute différentes.

Fantasy

Les contes de la tisseuses / Musiques de la frontière de Léa Silhol. J’aime beaucoup les écrits de Silhol et je trouve qu’elle est à son meilleur niveau dans les nouvelles. Ces deux recueils sont non seulement bien écrits mais super interessant : l’un est une ré-écriture des mythes, l’autre un recueil d’Urban Fantasy : pour moi un combo gagnant.

Le sentier des astres de Stefan Plateau une serie de Fantasy en court d’inspiration nordique et indienne qui bénéficie d’une très belle écriture.

Des nouvelles du Tibbar de Timothée Rey. Un recueil des nouvelles dans un monde de Fantasy loufoque. C’est très bien écrit et très drôle.

Le cycle de La terre fracturée de N. K. Jemisin. Une trilogie brillante, froide et violente qui propose à la fois un monde original, une histoire interessante et un système d’oppressions glaçant de réalisme.

Janua Vera de Jean-Philippe Jaworsky impose en quelques nouvelles un style exigeant et une voix forte.

Le cycle Le bâtard de Kosigan de Fabien Cerutti est une Fantasy historique, ou plutôt dans la « vraie version » de l’histoire, qui est aussi bien écrit que agréable à lire.

Perdido Street Station de China Miéville est un gros roman qui redéfinit quasiment tous ce que l’on peut attendre d’un roman de Fantasy; pour le coup parler d’un roman « original », qui n’oublie de plus pas d’être passionnant, est justifié.

Un pont sur la brume de Kij Johnson est une novella simple et humaine sur les changements apporté par la construction d’un pont.

La brève et mystérieuse vie d’Oscar Wao de Junot Diaz est un roman de réalisme magique qui synthétise à merveille l’expérience du geek et de l’immigrant.

Finalement un recueil bonus où je triche beaucoup. En effet Kalpa Imperial de Angelica Gorodischer est sortit au début des années 80 (pas donc un incontournable récent) et est un recueil de nouvelles qui appartient pour moi à ce qui s’est écrit de meilleur dans le genre. Mais voila, il n’est sortit en français qu’en 2017, donc vu son importance et le fait qu’il n’était pas accessible au lecteur francophone avant je triche !

Autres incontournables de l’imaginaire

Anatèm de Neal Stephenson est un gros roman dont l’écriture joue sur le langage et qui propose un futur différent où les ordres monastiques ne sont pas religieux mais scientifique.

Serpentine de Mélanie Fazi est un recueil de nouvelles fantastiques. Chaque texte est un petit bijou.

Mes vrais enfants de Jo Walton est une double uchronie tout en sensibilité qui suit les deux vies possibles d’une femme anglaise dans deux mondes qui évoluent différemment.

The Trees  de Ali Shaw n’a malheureusement pas été traduit en français. C’est un roman post-apocalyptique où l’apocalypse est l’apparition soudaine d’une forêt recouvrant le monde. L’histoire d’une poignée de survivant est à la fois onirique et passionante.

Before Mars de Emma Newman fait partie d’une série de quatre romans de science-fiction  (à ce jour), dont deux traduits en français, qui ont la particularité de traiter avec brio de problèmes mentaux.

Existence de David Brin est un roman d’anticipation qui s’interesse à donner une réponse possible au paradoxe de Femi sur la vie extraterrestre, le tout en proposant une histoire interessante.

Terra Ignota de Ada Palmer est une tétralogie en cours de publication qui présente un XXVe siècle fasciné par les lumières. Une histoire d’abord exigeant qui ne plaira pas à tous le monde, mais c’est brillant.

The Deep de Rivers Solomon

Court roman / novella de Rivers Solomon, mais aussi projet transmédia avec une chanson (que je ne suis pas allé écouter je l’avoue), The Deep narre un pan de vie de Yetu une sirène (enfin cela y ressemble beaucoup).

Le peuple de Yetu est sont les enfants des esclaves enceintes jetées par dessus bord des bateaux les transportant d’Afrique en Amérique. Le poids du passé étant si lourd à porter que seulement une personne de ce peuple porte la mémoire de tous : Yetu est cette personne.

Mais Yetu veut retrouver son innocence et fuit laissant son peuple avec le souvenir de son histoire tragique. Le reste est l’histoire à la fois d’un peuple et d’une jeune femme qui doit apprendre à vivre avec son origine tragique. Le résultat est une novella belle et triste à la fois dont la sortie français est prévu à la rentrée.

Contes et récits du Paris des merveilles

Proposant six nouvelles se déroulant dans l’univers du Paris des merveilles de Pierre Pevel, Contes et récits du Paris des merveilles est un sympathique recueil qui ouvre l’univers de Pevel à d’autres plumes.

Deux nouvelles du recueil sont de Pevel lui même et reprennent les personnages des romans (l’une d’entre elle est inédit il me semble alors que l’autre avait déjà été publié), les quatre autres nouvelles (de la plume de Catherine Loiseau, Bénédicte Vizier, Sylvie Poulain et Benjamin Lupu) sont également très biens.

Reprenant des personnages secondaires des romans ou de nouveaux personnages, toutes les nouvelles sont des histoires d’enquêtes ou de cambrioles mettant en scène Paris et la part de magie qui y est présente depuis la révélation de l’existence des mages et de la Féerie.

Un bien beau recueil qui devrait en amené d’autres.