Les secrets du premier coffre de Fabien Cerutti

Premier recueil de nouvelles de Fabien Cerutti, Les secrets du premier coffre propose six textes se déroulant dans l’univers du Bâtard de Kosigan : trois nouvelles déjà publiées dans les anthologies des Imaginales mais revus/étendus par l’auteurs, deux nouvelles inédits et une pièce de théâtre (inédite également).

Fabien Cerutti écrit bien et tous les textes proposés ici sont intéressants à lire. Le lecteur connaissant le cycle du Bâtard y trouvera sans doute d’avantage de plaisirs car il ferra les liens avec des personnages connus et l’Histoire « cachée ».

« Légende du premier monde » emmène son lecteur dans un temps lointain qui vit la création des créatures magiques. Les mythes de Mu et de l’Atlantide sont ici convoqués afin de proposer un bout de la vie d’un savant/mage de génie dont l’influence se fera sentir pendant très longtemps…

« Ineffabilis Amor » narre les amours entre le pape Innocent III et une satyre, la nouvelle plonge également aux origines des croisades noirs qui décimèrent les rangs des peuples magiques d’Europe.

« Le crépuscule de l’aube » présente une voie pour la survie du peuple Fay, quand Pinocchio et Gepeto rencontre le monde de Kosigan; j’espère qu’une suite sera donné à ce texte un jour.

« Jehan de Mandeville, le livre des merveilles du monde » mène le lecteur, aux travers d’extraits du journal de Jehan de Mandeville et de parties narrées, vers la Chine afin d’apporter la pierre finale à un projet insensé d’exode pour les créatures magiques. Pour celui-ci je veux définitivement une suite !

« Les jeux de la cour et du hasard » est une pièce de théâtre truculente qui se déroule à la cours d’Angleterre et qui implique le Bâtard de Kosigan. Intrigues politiques et amoureuses, ainsi que sorcellerie, sont au rendez-vous pour un texte riche en rebondissements et en bon mots.

Le testament d’involution

Deuxième moitié du dernier tome de la série du bâtard de Kosigan (enfin de la première série devrais-je écrire, car une partie de l’histoire du bâtard reste à écrire), Le testament d’involution débute là ou se termine le tome précédent.

Le bâtard est en mauvaise posture à Cologne : « invité » du cercle de sorcière de la ville, il joue un numéro d’équilibriste dangereux entre ses commanditaires (sorcières, seigneur local et inquisition). Il ira de découvertes en surprises alors qu’un grand massacre se prépare dans l’ombre et que le testament d’involution est sur le point de livrer ses secrets.

Au début du XXe siècle la société secrète appeler l’arche est sur le point de voir aboutir ses projets et changer, peut-être, définitivement la donne et la connaissance du passé de notre histoire.

Les deux grandes trames narratives arrivent à des conclusions partiels et de nombreuses révélations sont au rendez-vous dans un roman toujours construit à l’aide de documents (journaux intimes, rapports, lettres, enregistrements mentaux….) historiques et au rythme effréné.

L’auteur pose, de plus, des jalons (entendez par là de nouvelles interrogations pour le lecteur) pour la suite (qui n’arrivera jamais assez vite).

Bref, la série du Bâtard de Kosigan est une série majeure de Fantasy, aussi bien au niveau de la qualité de son écriture que des intrigues et du monde qu’elle dévoile. Vous ne les avez pas encore lu ? Mais qu’attendez vous ?

Et je rappelle toujours sur Book en stock le mois de Fabien Cerutti qui vous permet de lui poser pleins de question.

 

Le marteau des sorcières

Troisième tome de l’excellente série du bâtard de Kosigan, Le marteau des sorcières déplace l’intrigue à l’est, en Germanie, à Cologne pour être précis. Alors que l’intrigue parallèle qui se déroule à la fin du XIXe / début du XXe siècle, et qui met en scène le descendant de Kosigan, prend de l’ampleur.
Dans le monde médiévale où magie et êtres féeriques existent et sont pourchassés par l’Eglise, Cologne est la proie à une chasse aux sorcières virulente menée par l’Inquisition qui tente, sans grand succès de mettre la mains sur un groupe de sorcières particulièrement puissante. Kosigan est sa troupe de mercenaires sont à Cologne afin d’œuvrer au prompt départ de l’inquisiteur dont la présence met à mal les nerfs des puissants de la ville et son économie. Mais Kosigan a des motifs plus personnel pour être à Cologne : il cherche à en savoir d’avantage sur son passé. Bien évidement, il va se retrouver pris entre plusieurs groupes aux intérêts parfois convergents, souvent divergent, et avoir, peut-être, les yeux plus gros que le ventre.
En cette fin du XIXe / début du XXe siècle la magie n’est plus que mythes et légendes, mais le descendant de Kosigan découvre peu à peu que tous cela n’est que mensonges et que deux conspirations sont à l’œuvre afin de cacher l’existence de la magie.
Alors que tous s’accélèrent, à la fois pour Kosigan et pour son descendant, les événements de Cologne sont peut-être la cause directe des événements qui ont lieu à l’aube du XXe siècle…
Histoire en deux parties, Le marteau des sorcières ne propose pas une trame terminée, ce troisième tome est toujours aussi bien, se permet un clin d’œil à la nouvelle parue dans l’anthologie des Imaginales 2018, et me laisse avec l’envie urgente de lire et connaitre la suite !

Le Bâtard de Kosigan : Le Fou prend le Roi

Second tome de la série du Bâtard de Kosigan, Le Fou prend le Roi propose une nouvelle aventure du condottiere de Kosigan, toujours sous forme de journal.
Se déroulant après le premier tome, cette aventure se joue alors que la guerre a éclaté entre l’Angleterre et la France. De Kosigan sera au service des deux couronnes (de manière officiel et officieuse). Devant mettre à jour des complots menaçant le Roi de France et sa famille, il découvrira des puissances anciennes  à l’œuvre et en apprendra d’avantage sur son propre passé.
En parallèle, le roman propose la suite de l’histoire se déroulant au XIXe siècle et qui concerne le dernier descendant du sang de Kosigan. Si le mystère qui entoure son héritage s’épaissit, quelques éléments viennent éclaire d’une lumière nouvelle les évènements.
Le Fou prend le Roi est un très bon roman qui se lit à la fois comme une aventure politique et militaire, et une pièce permettant de lever un peu plus le voile sur les mystères qui pèse sur l’ensemble de la série. J’ai hâte de lire le tome suivant.

Le Bâtard de Kosigan : L’Ombre du pouvoir

Il y a certains livres dont on se dit à leurs sorties qu’il faudrait les lire, et puis le temps passe et les lectures s’enchainent jusqu’au jours où, au détour d’une nouvelle, on se rappelle de ces livres.
Le Bâtard de Kosigan est de ceux-ci. La lecture de la, seule il me semble, nouvelle de Fabien Cerutti publiée dans l’anthologie des Imaginales de cette année m’a donné envie d’en savoir plus sur l’univers développé par cet auteur.
J’ai donc attaqué le premier tome de sa série du Bâtard de Kosigan et je dois dire que c’est une très très bonne surprise.

Proposant deux intrigues a plusieurs centaine d’années d’écart : les carnets du bâtard de Kosigan, chef d’une compagnie de mercenaires, noble bourguignon en bisbille avec sa famille, dans un XIVe siècle qui ressemblerait à s’y m’éprendre au notre, s’il n’y avait des êtres et créatures féeriques et si la magie n’y était pas une réalité (le tous en voie de disparitions progressive grâce à la religion du Christ et à l’Inquisition; la correspondance et carnet de son dernier (?) descendant, orphelin, ancien criminel devenu professeur d’histoire, à la fin d’un XIXe siècle qui est, semble-t-il, le notre et où la magie n’est que fable.

Les carnets du bâtard propose une intrigue politique, avec pas mal d’action, où la troupe de mercenaire joue un jeu dangereux lors d’un tournoi en terre de Champagne qui doit culminer par l’annonce du mariage de la fille de la duchesse (une elfe) avec un prétendant soit du Royaume de France soit du Royaume de Bourgogne (le problème étant que ce dernier à disparu).

L’intrigue fin XIXè est de plus longue halène (et même le second tome n’en perce pas les mystères). En effet. le dernier descendant du Bâtard reçoit un coffrent en héritage de son ancêtre et va de découvertes en découvertes qui font trembler à la fois ce qu’il croit savoir de son histoire et l’Histoire elle même.

Très bien écrit, intéressant, le premier tome de la série du Bâtard de Kosigan m’a conquis !