Érèbe de Rozenn Illiano

Fin du XIXe – début du XXe siècle, Lisbeth vit à Paris, Elliot à Londres, ils sont jeunes mais chacun à sa manière se sent écrasé par le poids de sa famille, les Valentins et les St Johns.

La nuit ils retrouvent en rêve dans un lieu où l’hiver règne en maitre et où leur imagination leur permet de jouer les démiurges : Érèbe. Mais dans ce lieux que seul eux peuvent atteindre se joue une lutte à mort entre deux familles pour le contrôle du « monde du vide ».

Armés de leur intelligence, de rêves de l’avenir pour l’un et du passé pour l’autre, les deux jeunes gens vont tenter de comprendre et rompre la malédiction familial qui détruit génération après génération les rêveur de leurs famille respective.

Rozenn Illiano propose avec Érèbe un roman onirique aux saveurs hivernales. Pouvant s’apprécier tel quel, le lecteur attentif y trouvera de plus de nombreux clins d’œil à ses autres écrits.

Sinteval de Rozenn Illano

Faisant suite à Elisabeta, Sinteval suit le destin d’un groupe de vampires qui a, dans le premier tome, réussit à renverser le groupe des maîtres qui dirigeait le Cercle (à la fois un pacte magique et une organisation qui lie les vampires entre eux).

Mais voila, peu de temps après avoir repris le contrôle du Cercle, les vampires font fassent à une menace bien pire : l’annihilation. En effet la prophétie un peu obscure que les vampires mourants ont construits au fil des siècles  vient à passer : le Ciel s’ouvre et après une explosion de lumière les survivants (vampires et mortels) doivent faire fasse à une horde d’anges vengeurs et un compte à rebours pour la fin du monde. Si les vampires savent que la fin du monde n’aura pas lieu, ils savent aussi que leur race ne devrait pas pouvoir survivre ce qui arrive.

Une course contre la montre s’engage alors afin de trouver dans les restes de l’Europe dévastée les connaissances nécessaire pour tous les sauver et, peut-être, devenir autre chose…

Sinteval est une suite à la hauteur d’Elisabeta qui répond à plusieurs questions et en posent bien d’autres. Maintenant je veux savoir ce qui se passe ensuite….

600 jours d’Apocalypse

600 jours d’Apocalypse de Rozenn Illiano est un recueil de nouvelles & de novella (une concluant le recueil et qui est ici le seul texte qui ne peut pas se lire en ligne) qui est une sorte de compagnon / directors cut de la série Town.

En tant que tel il n’a que peu d’intérêt pour les lecteurs qui n’ont pas lu la série, par contre pour ceux qui ont lu la série, les différentes nouvelles du recueil remplissent quelques « trous » dans l’histoire des divers personnages éclairant des bouts de leur parcourt durant la fin du monde. Il y a même une nouvelle qui donne des pistes sur ce qui arrivent aux vampires durant cette période (c’est la grande inconnue de la série Town pour le moment).

Finalement la novella « Mille Chutes » est le journal / la confession de Lucifer en personne, en tant que telle c’est une lecture presque obligatoire pour celui qui veut comprendre les tenants et aboutissant d’un des architectes ayant œuvré dans l’ombre à sauver le monde.

600 jours d’Apocalypse est une très bonne lecture pour ceux qui apprécie le monde développé par Rozenn Illiano, ce n’est pas contre clairement pas la bonne porte d’entrée pour ceux qui voudrait découvrir ses écrits.

Passeurs & Clairvoyants

Troisième et quatrième, et dernier, tomes de la série Town, Passeurs et Clairvoyants  sont deux romans qui se suivent et qui forment un tous. Ils se situent après Tueurs d’anges et Oracles.

Le contact entre le Ciel et la Terre a été refermé et que les anges ont quitté le monde, le temps reprend sa marche et l’apocalypse tant redouté semble avoir été évité de justesse. Les quelques anges restés sur Terre se meurent, comme d’ailleurs les déchus qui, privé d’un accès à la lumière des cieux, vieillissent en accéléré.

A Town, la cité consciente qui attire les personnes ayant des dons, Oxyde, toujours privé de son nom, ruminé les événements de ces derniers mois et son amour perdu, qui subsiste sous forme d’esprit errant qu’il ne peut / veut exorcisé. Mais le travail ne manque pas, une quantité impressionnante d’âmes errantes sont prisonniers du monde  Les doués de Town débute le long travail de les apaiser et de reconstruire quelque chose.

Mais des forces sont encore à l’oeuvre en coulisse, les Nihilistes, servant humains des anges, s’active et la partie d’échec entre Lucifer et son frères pour le destin du monde n’est pas encore terminée : l’apocalypse a-t-elle vraiment été évitée ?

Oxyde et ses proches devront faire la lumière sur ce qui se trame et, peut-être, sauvé encore une fois le monde.

Passeurs et Clairvoyants est le second mouvement de l’apocalypse, entre révélations et nouveaux personnages, les deux romans sont toujours aussi agréable à lire et devraient plaire à ceux qui ont appréciés les deux premiers tomes de Town. Rozenne Illiano est une autrice qui mérite d’être découverte et d’être lue.

Onirophrenie

Onirophrenie débute là ou le recueil 18.01.16 se termine : avec la fin du monde (ou plutôt le début de la fin du monde).
Le roman suit les pérégrination de Lili, la marcheuse de rêve qui échappe de peu à la mort lorsqu’un une lumière aveuglante tuent la plus grande partie de l’humanité et détruit une grande partie du monde (villes mais aussi zones naturelles).
Survivante de la fin du monde, hantée par un message qui annonce plus que 600 jours avant la fin de l’humanité, traquée par des anges qui semblent jouer avec l’humanité et surtout accablée par son passé qui limitait l’utilisation de son puissant don (Lili peut parcourir les rêves, et donc visiter d’autres mondes, découvrir des secrets, aider ou manipuler les dormeurs et voir des fragments du futur), Lili se lance, avec un jeune homme qu’elle rencontre, dans un long périple qui vont la mener de Renne au Man, du Man à Nantes et peut-être plus loin encore en direction de la « ville invisible aux anges ».
Onirophrenie est une balade dans une France post-apocalyptique, avec ses communautés de survivants, les dangers de la route et la question lancinante : « faut-il en finir maintenant ou attendre, mais attendre quoi ? »
En tant que telle le roman est bien écrit et fait un bon roman post-apocalyptique. Le lecteur sent qu’il se passe d’autres choses d’importances ailleurs et que les pérégrinations de Lili se font en marge des événements qui vont décider du sort de l’humanité et du monde (ceux-ci peuvent être découvert dans Tueurs d’anges), mais ce n’est pas grave car le cœur du roman n’est pas là. Mon seul regret vient sans doute du sentiment que Lili aurait un rôle plus important à jouer dans l’apocalypse, comme si « La balade des marcheurs de rêve » (paru dans 18.01.16) et ce qu’elle laissait entrevoir du rôle de Lili n’était finalement qu’une fausse annonce; mais comme je tiens de l’autrice elle même que le rôle de Lili sera important pour ce qui vient après ce n’est sans doute que partie remise…

Oracles

Second tome de la trilogie Town (après Tueurs d’anges), Oracles, de manière très maligne, se déroule en fait avant l’apocalypse décrit dans le premier tome. Il présente, par avancé temporelle successive, la vie de Oxyde, le jumeau astral d’Élias (un des personnages centraux de Tueurs d’anges) .
Sorcier puissant, puisque, comme son jumeau, amené avec le temps à développer tous les pouvoirs, Oxyde débute dans la vie avant tous comme un jeune homme un peu paumé qui un soir où la vie est plus sombre que d’habitude fait un pacte avec Lucifer.
Commence alors une vie fait à tenter d’éviter son destin, à rabibocher son karma abimé et à retrouver le premier des déchus afin de corriger l’erreur de jeunesse. Débute aussi une vie tissée de rencontre, dont celle avec une sorcière aux dons rares, mais au Karma très sombre…
Sur le fond de montée de la crainte du monde magique face à des signes qui semblent indiqués de grands changement, Oxyde vit sa vie d’exorciste obsédé par les anges et tentant de comprendre son rôle, son passé et son futur.
Oracles est de l’Urban Fantasy de qualité, un roman qui donne des clefs pour comprendre le chemin vers l’apocalypse, qui ne donne pas toutes les réponses, qui réunit les différents textes de l’autrice via des clins d’œil tout en restant claire pour celui qui ne lirait que celui là, et qui laisse préfigurer d’un troisième tome fort intéressant. Maintenant je veux la suite.

Vous pouvez précommander Oracles (sortie prévue fin-février) sur la boutique Tictial de l’autrice.

Tueurs d’anges

L’apocalypse a débuté, une lumière aveuglante est tombée du ciel est à causé destruction et mort sur son passage. Le temps s’est arrêté, les survivants, peu nombreux, on entendu une voix leur dire de se repentirs sinon le monde arrivera à sa fin dans 600 jours. Et puis les anges sont apparus et on commencé à traquer les survivants….
Ainsi débute Tueurs d’anges, le nouveau roman de Rozenn Illiano, et premier tome d’une tétralogie. Le lecteur suit ensuite Ana, une survivante qui sent la présence des anges. Partie de Renne, elle rejoint une groupe de survivants, mené par un extra-lucide, entendant des voix, qui prennent leur destin en main en chassant les anges qui menace l’humanité. Réfugié dans une ville en ruine, nommée Town, invisible aux anges, les survivants, Ana en tête, devront trouvé un moyen de survivre, comprendre ce qui se passe et peut-être évité l’inévitable fin de tous…
Tueurs d’anges est à la fois un roman apocalyptique et la première pierre d’un plus vast puzzle. Tissant des liens avec ses autres écrits, Rozenn Illiano, pose, avec ce roman, un ensemble de questions dont le lecteur espère trouver les réponses dans les romans suivants. Violent, désespéré, Tueurs d’anges est une ouverture sur une histoire plus vaste qui est bien écrit et intéressant. Maintenant je veux la suite pour avoir des réponses.

Fêlures

Recueil de neuf nouvelles de Rozenn Illiano, Fêlures propose des histoires douce-amère où planent l’ombre de Poe et des corbeaux.

C’est de Poe qu’il est directement question dans deux nouvelles du recueil, de la reine des neiges et de ce qui se passe lorsque le froid et l’hiver sont plus attirants que la vie dans la première nouvelle du recueil. Une divinité végétale se reveille et change des « élus » dans un monde qui se meurt dans une des nouvelles.
Quatre nouvelles du recueil forment une suite suivant une jeune femme capable de marcher dans les rêves. Ce pouvoir, à la limite d’une malédiction, la poursuit et la ronge, ainsi qu’une perte dont on n’aura que les échos.
Finalement, le recueil se conclut par une jeune amnésique qui se fait tatouer par un tatoueur dont l’histoire des ses clients forment le socle de son pouvoir sur l’au-delà.
Fêlures est une lecture agréable, à titre personnel j’ai trouvé les nouvelles de ce recueil, plus ancient que le recueil 18.01.16 et que le roman Elisabeta, un cran en dessous que ses écrits publiés plus récents… Il n’en reste pas moins que Fêlures est un recueil qui m’a plut.

18.01.16

18.01.16 est un recueil de six nouvelles de Rozenn Illiano qui ont comme particularité de se dérouler dans le même univers et de toutes converger vers la date fatidique du 18.01.16. Les nouvelles vont de sympas à excellentes pour forme, au final, un bon recueil.
« Une grande nouvelle » est probablement la nouvelle la plus faible du recueil. Elle explore les conséquences, pour une jeune femme, de l’annonce que les chats seraient capable de percevoir les esprits des personnes décédées. Une idée sympa pour une nouvelle bien écrite, mais anecdotique.
« Burn the witch » suit une jeune SDF dans Paris alors qu’elle découvre que la magie est réelle et qu’elle est une sorcière. Une histoire d’Urban Fantasy qui met en avant l’amitié (l’amour ?) dans la rue entre deux jeunes femmes.
« Dialogue avec les ombres » reprend certains deux des personnages de « Burn the witch » en les lançant dans un dialogue silencieux où chacun parle de l’autre. Une nouvelle bien écrite avec un échange bien trouvé.
« Dans le verre » est pour moi la meilleure nouvelle du recueil. Ce texte sombre suit un jeune homme qui revient sur le lieu où vivait sa meilleure amie disparue. Son parcours pour s’y rendre est mis en parallèle avec leur passé commun…. Vraiment un très beau texte qui m’a même arraché quelques larmes.
« Les archivistes » est un texte qui se déroule peu de temps après la fin de Elisabeta, mais qui peut se lire de manière indépendante, et qui suit un vampire lisant le journal de son père, le dernier archiviste du Cercle, les garants de la mémoire et des chroniques de la race vampirique. Outre de nombreuses informations sur le Cercle, le texte comprend un ensemble de date qui sont un puzzle sur le passé et l’avenir de l’univers créé par l’auteure.
« La balade des marcheurs de rêve » clôt le recueil en suivant le chemin d’une jeune femme capable de marcher dans les rêves. Ses pérégrinations vont la mener a rencontrer plusieurs des ses « confrères » afin de comprendre une visions que tous ceux pouvant percevoir le futur ont eu, mais pas elle, sur une lumière aveuglante envahissant le monde. La nouvelle se termine le 18.01.16….
Au final 18.01.16 est un recueil de qualité qui, tel une fenêtre, permet de jeter un œil sur les différentes facettes des écrits de  Rozenn Illiano. J’en veux plus.

Elisabeta

Il y a quelques mois, j’ai eu la chance de pouvoir lire en avant première le nouveau roman de Rozenn Illiano, une autrice auto-éditiée qui, à mon humble avis, a toutes les qualités requises pour être chez un éditeur traditionnel si elle le souhaitait.
Son nouveau roman donc, Elisabeta. Un roman de vampires, mais pas que, se déroulant dans un univers plus vaste (notre monde), on le sent à la lecture, qui met en scène des vampires mais aussi d’autres personnages et dont une apocalypse dévastatrice est en approche.
Le roman en lui même suit le parcours de deux femmes, Saraï, une « jeune » immortelle qui a manifesté un don parapsychique qui a été éteint magiquement et qui est assignée à résidence et Giovanna, une humaine qui sert de réservoir de sang pour un vampire. Les destins de ses deux femmes vont basculer lors d’une éclipse solaire qui va réactiver les dons bridés chez certains vampires.
Roman d’Urban Fantasy, Elisabeta explore les méandres de la société vampirique, le Cercle, qui après avoir été dirigé pendant des siècles par des vampires-nés (en opposition des vampires qui ont été humains auparavant), est maintenant contrôlé par les maîtres qui font régner une lois de fer (et machiste au possible en plus). Si on ajoute que les vampires de Rozenn Illiano sont les descendants des anges qui ont chus sur Terre, qu’à leur mort ils entrevoient un pan du futur qui forme, mis bout à bout, une prophétie complexe et titanesque, que la fin du monde est proche, la lecture de ce roman est un vrai bonheur.
L’écriture est agréable et si parfois quelques petits longueurs semblent poindre, les talents de l’autrice a relancé sont intrigues font qu’au final rien ne me semble à jeter dans le roman.
En bref Elisabeta est une lecture que je conseil au fan d’Urban Fantasy, de vampires, d’héroïnes fortes et d’univers littéraires vastes qui ne demande qu’à se déployer sous les yeux du lecteur. Et cela tombe bien le roman est en ce moment en pré-commande !