The Water Knife

Il y a des livres dont on aimerait pouvoir visiter l’univers et il y en a d’autre où l’on se dit qu’on est très bien chez soi. The Water Knife fait définitivement partie de la seconde catégorie mais à sa lecture on a parfois sensation que ce qui est décrit c’est « demain ».
Se déroulant dans notre futur immédiat (5, 10, 15 ans, ce n’est pas clairement défini), The Water Knife, se déroule dans la ville de Phoenix, en Arizona. Le Méxique est sous le contrôle des cartels de la drogue, la Nouvelle-Orléans ou Miami ont été perdues face à la mer et aux ouragans, le gouvernement américain est toujours puissant, mais chaque état à renforcé ses prérogatives et contrôle, par exemple, de manière beaucoup plus stricte ses frontières.
Le sud des États-Unis se battent pour savoir qui à les droits les plus anciens sur l’eau afin de pouvoir répondre au besoin de leur population menacé par une sécheresse devenue permanente. Alors que la Californie et le Nevada, et surtout la ville de Las Vegas, se débrouillent bien, le Texas a sombré, lançant sur les routes ses habitants, et la ville de Phoneix se meurt. Privée d’eau, la ville sombre peu à peu dans l’anarchie, laissant une part croissante de la ville sous le contrôle de gangs.
C’est dans ce contexte que le lecteur est invité à suivre trois personnages, qui vont se croiser à plusieurs reprises, dans la ville de Phoenix : une journaliste, lauréate du prix Pulitzer, qui couvre depuis plusieurs années la déchéance de la ville, une jeune texane qui survit entre la menace du gang qui contrôle la zone où elle habite et le manque d’eau en essayant de ne pas sombrer dans la prostitution et un soldat de l’ombre (le « water knife » du titre) travaillant pour Las Vegas envoyé en mission dans la ville.
Ces trois personnages vont se retrouver au centre d’une traque pour retrouver des documents qui donne le droit d’exploiter les eau du Colorado, des droits anciens et qui dont ont priorité sur toutes autres demandes. Entre gangs, réfugiés texans, milice californienne et de Las Vegas, coyote qui font passer, contre argents, les migrants dans les autres États américains où il y a de l’eau, entrepreneurs chinois et trafiquants de drogue, la ville de Phoenix est devenue une ville dangereuse qui dévore ses habitants.
The Water Knife est un roman sombre à la crédibilité troublante. Outre de monter que le vernis de civilisation tient grâce à la satisfaction de quelques besoins de base, Paolo Bacigalupi a écrit un roman d’anticipation qui propose une vision de l’avenir basée sur les problèmes d’aujourd’hui. Une vraie réussite !

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