Troisième et dernier tome de la trilogie « Remembrance of Earth’s Past », Death’s End est difficile à chroniquer sans dévoiler, même un tout petit, les différentes intrigues qui le compose.
Comme pour le tome précédant, ce troisième tome prend assez rapidement un autre chemin qui celui qui semblait tracer. Ainsi au lieu d’une histoire centrée sur les relations entre les envahisseurs et les Terriens, Death’s End propose plutôt une histoire du futur de l’humanité.
Par le truchement de la technologie d’hibernation, le lecteur suit plusieurs personnages au travers du futur de l’humanité. Et quelle future ! Rebondissement, découvertes technologies et décisions cruciales dépeignent un futur à la fois sombre et grandiose. C’est d’ailleurs une des faiblesses du roman où l’ingéniosité de l’auteur oscille sans cesse entre grandeurs et « n’importe quoi » tant les rebondissement sont parfois énormes.
Mais au delà du côté parfois un peu grotesque du texte et de certaines longueurs, Death’s End est une lecture des plus intéressantes. Le roman dépend, déjà, un futur sombre pour l’humanité dans un univers où l’hypothèse de « la sombre forêt » est le modèle de fonctionnement des civilisations spatiales. Dans cette lute pour la survie, l’humanité avec ses nombreux biais est dans l’ensemble mal équipée pour survire.
Le roman montre également comment des décisions individuels peuvent avoir un impact négatif important pour l’humanité tout entière. Mais en même temps, Death’s End insiste beaucoup sur le fait que ces décisions individuels ne sont possibles que car elles reflètent la mentalité de la société qui les ont rendus possibles. Ainsi au final si individu seul peut décider du destin de tous, c’est uniquement parce que la société dans son ensemble le permet.
Finalement l’ambition de la trilogie est énorme : décrire le futur de l’humanité dans l’espace en se basant sur une solution au problème de Fermi extrêmement pessimiste et sombre. Rien que pour cela, la trilogie de Liu Cixin est un « must read » de la science-fiction contemporaine.
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