Conseillé par Gromovar, la lecture de The Bone Clocks m’a laissé un sentiment mitigé.
Côté pile, il y a un roman dense, très bien écrit et qui m’a tenu en haleine de la première à la dernière page. Le lecteur y découvre, en toile de fond, une guerre entre deux sociétés secrètes d’immortels possédant des pouvoirs psychiques qui s’affrontent. Cette guerre n’apparait que de manière détournée dans le roman et il faut atteindre assez longtemps après le début de la lecture pour en avoir les tenants et aboutissant.
Ce que le roman raconte également c’est la vie de Holly Sykes, personnage qui est à un rôle, à son insu, très important dans la guerre, mais qui est également présent durant tous le roman. C’est aussi, à l’image de Cloud Atlas du même auteur, un roman qui présente, au fil de ses six parties, la vie de plusieurs personnages durant la fin du XXe siècle et le début du XXIe : Une jeune Holly Sykes qui fugue en 1984, un mois de vie d’Hugo Lambs riche étudiant britannique et sociopathe en 1992, le récit de d’un journaliste de guerre, maris de Holly, tous juste revenu d’Irak en 2004, plusieurs années de vie du romancier Crispin Hershey entre 2015 et 2020, la lutte entre les deux sociétés secrètes vu par un de ses membres en 2025, puis finalement quelques jours dans la vie d’Holly Sykes dans un monde quasi post-apocalyptique en 2043. Chaque fragment de vie ainsi donné au lecteur est très intéressant à lire et éclaire à la fois le conflit fantastique et la vie de Holly Sykes.
Côté face, The Bone Clocks est un roman, je trouve, qui semble hésiter entre plusieurs intrigues sans jamais vraiment se décider : une intrigue fantastique, la présentation d’instantané de vie de plusieurs personnages, le récit de la vie de Holly Sykes. C’est un choix qui n’est pas dénué d’intérêt, mais je trouve qu’il donne au roman l’impression désagréable d’être « le cul entre deux chaises ».
Finalement, il y a la fin du roman qui présente un monde sur le déclin où les errements de l’humanité ont conduit à l’effondrement de sa Civilisation. Même si cette fin n’est pas dénué d’intérêt, je dois dire que je la trouve inutilement pessimiste.
Au final donc, un roman intéressant qui m’aura marqué mais dont la construction ne m’a pas entièrement convaincue.
Le temps qu'il sorte en français, j'ai le temps de me faire mon propre avis ^^
Je suis toujours très embêté quand quelqu'un écrit qu'il n'a guère aimé un livre qu'il a acheté par ma faute.
Je suis d'accord avec ton analyse de la double intrigue mais ça ne m'a pas gêné comme toi.
Je me couvre la tête de cendres.
Ne t’inquiètes pas non plus, globalement ce fut quand même une bonne expérience.
C'est juste que, comme pour Cloud Atlas, je ne suis pas aussi enthousiaste que la plupart des lecteurs.
ça me fait toujours bizarre quand ça m'arrive, comme si j'avais loupé ce qui fait le génie du roman.