Le Bâtard de Kosigan : Le Fou prend le Roi

Second tome de la série du Bâtard de Kosigan, Le Fou prend le Roi propose une nouvelle aventure du condottiere de Kosigan, toujours sous forme de journal.
Se déroulant après le premier tome, cette aventure se joue alors que la guerre a éclaté entre l’Angleterre et la France. De Kosigan sera au service des deux couronnes (de manière officiel et officieuse). Devant mettre à jour des complots menaçant le Roi de France et sa famille, il découvrira des puissances anciennes  à l’œuvre et en apprendra d’avantage sur son propre passé.
En parallèle, le roman propose la suite de l’histoire se déroulant au XIXe siècle et qui concerne le dernier descendant du sang de Kosigan. Si le mystère qui entoure son héritage s’épaissit, quelques éléments viennent éclaire d’une lumière nouvelle les évènements.
Le Fou prend le Roi est un très bon roman qui se lit à la fois comme une aventure politique et militaire, et une pièce permettant de lever un peu plus le voile sur les mystères qui pèse sur l’ensemble de la série. J’ai hâte de lire le tome suivant.

TAG : Blogger Recognition Award

J’ai été tagger pour un petit questionnaire sur le blogging. Comme j’apprécie beaucoup la bloggeuse qui m’a « nommer », voila mes réponses aux questions ci-dessous-
 
Le principe est simple :
1- Remercier la personne qui t’a nominé et mettre un lien vers son blog
2- Écrire un post contenant une brève histoire de ton blog.
3- Donner un ou deux conseils pour de nouveaux blogueurs.
4- Sélectionner 15 autres blogs
 
1) Je remercie donc Karin Lhisbei du RSF Blog. Une blogeuse que j’apprécie énormément qui non contente d’avoir du goût dans ses lectures (bon elle est pas très Fantasy mais personne n’est parfait), d’être un pilier du Planète SF, est une personne que je me réjoui chaque année de voir dans les salons. Comme quoi Internet peut permettre des amitiés malgré la distance (une évidence pour moi mais apparemment pas pour tous le monde). 
 
2) Ouvert en juin 2007 (mon Dieu il va avoir dix ans !!!!) son histoire est en somme assez simple. Je suivais certains blogs à l’époque (hu-mu étant probablement le principal de ceux-ci) et en réalisant que j’avais parfois du mal à me rappeler de certaine de mes lectures je me suis dit qu’écrire quelques lignes sur chaque une d’entre elles serait un bon moyen de régler le problème. Aussitôt penser, aussitôt fait : et voila comment mon blog est né. Pas tant dans l’optique de partager mes avis avec le monde (je suis toujours surpris que des gens me lisent) mais comme un outil pour garder une trace des mes lectures. Avec le temps cela m’a permis de me glisser dans le fandom et de rencontrer plein de gens formidable, et c’est sans doute cela le principal.
 
3) Donner des conseils, moi ? Bon si vous insistez. Pas grand chose à dire, je ne bloggue pas pour faire de l’audience, recevoir des services de presse, gagner de l’argent ou devenir célèbre, mais pour conserver une trace de mes lectures. Donc à partir de là mes conseils seront forcément tenter des mes propres attentes. Et sans surprises, je pense, c’est de se faire plaisir, de ne pas se mettre de pression, d’être honnête et respectueux (dire quand un livre plait, le dire quand il ne plait pas, mais tenter à chaque fois de dire pourquoi) et de ne pas avoir des attentes trop élevée sur la quantité de reconnaissance des lecteurs, vous faites cela pour vous pas pour les autres.
 
4) 15 blogs ? Sérieux ? Non cela ne va pas le faire, la plupart d’ailleurs ont déjà répondu ou ont déjà été tagué (donc je vais attendre qu’ils répondent. comme je suis fou et plein d’espoir je vais tagué les quatre blogueurs qui se partage Hu-Mu (sait-on jamais).

Last Year

Dernier roman en date de Robert Charles Wilson, Last Year se déroule aux Etats-Unis à le fin du XIXe siècle. Cette version de notre monde est identique au notre, à l’exception qu’une technologie développée au XXIe siècle (à notre époque quoi) a permis le contact avec une version parallèle de notre passé.

Le XIXe siècle de Last Year est ainsi utilisé comme parc d’attraction où des touristes venus du futur viennent faire des safaris pour découvrir le passé. Parallèlement à cela, le complexe connus sous le nom de « City of Futurity » propose, contre des valeurs en métaux précieux, des visites aux locaux afin d’avoir un avant goût du « futur ».

C’est pour la « City of Futurity » que Jesse Cullum travaille. Local il a été parmi les premières personnes engagées par les visiteurs du futur. Travaillant à la sécurité, il sauve le président Ulysses S. Grant d’une tentative d’assassinat lors de sa visite. L’arme en main de l’agresseur étant un glock qui vient clairement de l’autre côté du miroir (le dispositif qui connecte sa réalité à la réalité du futur), Jesse est chargée, avec Elizabeth, une agente de sécurité de notre époque, de découvrir comment cette arme a été vendue à un local.

Après cette première enquête, le lecteur suit Jesse Cullum dans sa vie d’employé. La « City of Futurity » devant fermer au bout de cinq ans (et des technologies venues du futur transmise aux locaux à ce moment là), la durée de son emploie à une date de fin. Alors qu’elle s’approche, il sera amené à recherche des « runners », des personnes venues du futur qui ont décidé de resté dans le passé et à qui il faut proposer une possibilité de rentrer chez eux avant que le lien soit rompu.

Finalement, retournant à San Francisco, sa ville natale, Jesse sera amené à mener une mission bien particulière pour son patron et devra faire face à son passé mouvementé….

La version audio VO est lu de très belle manière par Scott Brick, un lecteur dont j’apprécie particulièrement les lectures.

Last Year est un roman bien écrit et agréable à lire qui est avant tous une histoire centrée sur le personnage de Jesse Cullum. Ses tribulations sont également l’occasion d’en apprendre d’avantage sur le choc que consiste la rencontre de deux groupes venant de deux époques différentes (« le passé est un autre pays), l’origine de la technologie qui permet de voyager « dans le passé » et les tenants étiques et moraux de cette dernière.

Le Bâtard de Kosigan : L’Ombre du pouvoir

Il y a certains livres dont on se dit à leurs sorties qu’il faudrait les lire, et puis le temps passe et les lectures s’enchainent jusqu’au jours où, au détour d’une nouvelle, on se rappelle de ces livres.
Le Bâtard de Kosigan est de ceux-ci. La lecture de la, seule il me semble, nouvelle de Fabien Cerutti publiée dans l’anthologie des Imaginales de cette année m’a donné envie d’en savoir plus sur l’univers développé par cet auteur.
J’ai donc attaqué le premier tome de sa série du Bâtard de Kosigan et je dois dire que c’est une très très bonne surprise.

Proposant deux intrigues a plusieurs centaine d’années d’écart : les carnets du bâtard de Kosigan, chef d’une compagnie de mercenaires, noble bourguignon en bisbille avec sa famille, dans un XIVe siècle qui ressemblerait à s’y m’éprendre au notre, s’il n’y avait des êtres et créatures féeriques et si la magie n’y était pas une réalité (le tous en voie de disparitions progressive grâce à la religion du Christ et à l’Inquisition; la correspondance et carnet de son dernier (?) descendant, orphelin, ancien criminel devenu professeur d’histoire, à la fin d’un XIXe siècle qui est, semble-t-il, le notre et où la magie n’est que fable.

Les carnets du bâtard propose une intrigue politique, avec pas mal d’action, où la troupe de mercenaire joue un jeu dangereux lors d’un tournoi en terre de Champagne qui doit culminer par l’annonce du mariage de la fille de la duchesse (une elfe) avec un prétendant soit du Royaume de France soit du Royaume de Bourgogne (le problème étant que ce dernier à disparu).

L’intrigue fin XIXè est de plus longue halène (et même le second tome n’en perce pas les mystères). En effet. le dernier descendant du Bâtard reçoit un coffrent en héritage de son ancêtre et va de découvertes en découvertes qui font trembler à la fois ce qu’il croit savoir de son histoire et l’Histoire elle même.

Très bien écrit, intéressant, le premier tome de la série du Bâtard de Kosigan m’a conquis !

The Wall of Storms

Seconde tome d’une trilogie, et faisant suite à The Grace of Kings, The Wall of Storms s’intéresse à la première décennie de règne de la dynastie du Dent-de-Lion. Le roman, supérieur au premier tome, est toujours un gros pavé bien écrit et très intéressant à lire.
Difficile sur un livre aussi gros de pouvoir le présenté dans son ensemble et sans déflorer des points de l’intrigue qui sont cachés aux lecteurs en début d’ouvrage.  Le premier quart de Wall of Storms présente la génération suivante qui marquera de son empreinte Dara (principalement les trois enfants de l’Empereur, une fille et deux garçons, et une fille du peuple, particulièrement brillante et à qui le destin donnera un professeur prestigieux) et donne à voir les intrigues de cours et les tensions qui parcours l’Empire.
L’évènement marquant qui indiquera un tournant pour Dara, c’est l’arrivée, de par delà le mur des tempêtes qui isoles Dara du reste du monde, d’une flotte de barbares bien décidée, avec l’aide de dragon, à conquérir Dara. S’ensuit le début d’une guerre qui bouleversa l’équilibre des forces et divisera profondément l’Empire. La fin du roman ouvre, à ce niveau, d’ailleurs de nombreuses perspectives intéressantes.
The Wall of Storms donne clairement une nouvelle dimension à la trilogie et je l’ai trouvé bien supérieur au premier tome. S’il est possible de lui trouver quelques longueurs, les valeurs défendues (rôle des femmes, confrontation à l’étranger, importance de la science et du savoir, etc.) sont très intéressantes d’un roman de Fantasy Silkpunk. J’attends le troisième tome avec une grande curiosité.

Death’s End

Troisième et dernier tome de la trilogie « Remembrance of Earth’s Past », Death’s End est difficile à chroniquer sans dévoiler, même un tout petit, les différentes intrigues qui le compose.
Comme pour le tome précédant, ce troisième tome prend assez rapidement un autre chemin qui celui qui semblait tracer. Ainsi au lieu d’une histoire centrée sur les relations entre les envahisseurs et les Terriens, Death’s End propose plutôt une histoire du futur de l’humanité.
Par le truchement de la technologie d’hibernation, le lecteur suit plusieurs personnages au travers du futur de l’humanité. Et quelle future ! Rebondissement, découvertes technologies et décisions cruciales dépeignent un futur à la fois sombre et grandiose. C’est d’ailleurs une des faiblesses du roman où l’ingéniosité de l’auteur oscille sans cesse entre grandeurs et « n’importe quoi » tant les rebondissement sont parfois énormes.
Mais au delà du côté parfois un peu grotesque du texte et de certaines longueurs, Death’s End est une lecture des plus intéressantes. Le roman dépend, déjà, un futur sombre pour l’humanité dans un univers où l’hypothèse de « la sombre forêt » est le modèle de fonctionnement des civilisations spatiales. Dans cette lute pour la survie, l’humanité avec ses nombreux biais est dans l’ensemble mal équipée pour survire.
Le roman montre également comment des décisions individuels peuvent avoir un impact négatif important pour l’humanité tout entière. Mais en même temps, Death’s End insiste beaucoup sur le fait que ces décisions individuels ne sont possibles que car elles reflètent la mentalité de la société qui les ont rendus possibles. Ainsi au final si individu seul peut décider du destin de tous, c’est uniquement parce que la société dans son ensemble le permet.
Finalement l’ambition de la trilogie est énorme : décrire le futur de l’humanité dans l’espace en se basant sur une solution au problème de Fermi extrêmement pessimiste et sombre. Rien que pour cela, la trilogie de Liu Cixin est un « must read » de la science-fiction contemporaine.

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Fleurs au creux des ruines

Fleurs au creux des ruines est un recueil de quatre nouvelles de Chloé Chevalier se déroulant dans le Royaume de Véridienne. Les nouvelles, non datées chronologiquement, présentent des pans de l’histoire du Royaume.
« Notre première graine » est l’histoire d’une migration qui se passe mal. Narrée sous forme de journal elle raconte la migration d’un peuple, son installation sur de nouvelles terres, la construction d’une grande forteresse-ville creusée dans la montagne, le siège de la cité par le royaume de Véridienne et la fuite vers les grandes plaines après la défaite.
« L’Art ou la Viande » est la correspondance de deux amoureux, l’une de bonne famille, l’autre de la plèbe, que les choix de vie vont inexorablement éloigné. L’homme s’engage dans l’armée et est positionné à la frontière de Véridienne alors que l’Empire est sur le point, à la surprise de tous, d’annexer le royaume allié voisin.  La femme se forme comme architecte à l’académie des arts et se retrouve prise dans les manigances du pouvoir religieux qui préside à l’académie. Une nouvelle qui donne une vision des l’organisation sociale de Véridienne.
« Lors chantèrent les bêtes » est une nouvelle sur la gigantesque éruption qui va ravager Véridienne au travers du journal d’un noble. Une nouvelle pas inintéressante mais qui manque un peu de contexte.
« La tour sous le Gris » se déroule plusieurs décennies après l’éruption présentée dans la nouvelle précédente. Un épais nuage de cendre recouvre le Royaume dont la population est revenu à une civilisation de survie centrée autours de village isolée. Une jeune fille va s’aventurer dans les marais pour trouver de la nourriture et y rencontré un jeune homme avec qui elle va se lier et découvrir les ruines de ce qu’était Véridienne….
Les quatre nouvelles présentées dans Fleurs au creux des ruines sont de qualité inégale, si « Lors chantèrent les bêtes » est de qualité moyenne et « Notre première graine » m’a peu parlé. « L’Art ou la Viande » et « La tour sous le Gris » sont de vraies petits bijoux que j’ai vraiment adoré.

Latium T.2

Après le tome 1 (attention spoilers inside), j’étais très impatient de lire la seconde partie de Latium.
Disons le d’emblème, pour moi ce gros roman en deux parties (tant le tome 1 ne va pas sans le tome 2) est une vraie réussite et, dans mon panthéon personnel en tous, cas il prend clairement sa place à côté d’Hypérion, du cycle de La Culture ou des Robots d’Asimov; trois œuvres auxquelles la lecture de Latium fait penser par moment.
Si le premier tome de Latium présente les deux protagonistes que sont Plautine et Othon, et où une grosse partie de l’intrigue se déroule à l’intérieur même de l’esprit des ces deux puissantes IA, le second tome est plus porté sur « l’extérieur » car l’action se déplace de l’intérieur des deux IA (aussi bien intérieur physique que mental, on parle ici quand même de deux gigantesques nefs spatiales) vers l’extérieur.
Le centre du pouvoir du Latium déjà, gigantesque cité baroque où « vivent » les puissantes IA qui ont survécut à la disparition de l’humanité, mais également le lieux de vie de nombreuses sous-IA abandonnées par leurs créateurs, sciemment ou à la mort de celle-ci, et qui forme la lie de la société des Intelligences. Mais l’histoire se déploie aussi sur Mars et dans l’espace jusqu’à une conclusion qui réponde aussi bien aux questions traitant de la disparition de l’humanité, son éventuels survies et son devenir.
Latium est non seulement une histoire prenante et bien écrit, mais c’est aussi une puissante réflexion sur le libre arbitre, l’évolution de l’intelligence artificiel : une intelligence peut-elle, par exemple, resté une quand elle devient tellement grande, tellement puissante, qu’elle en devient capable de gerer de nombreux processus en même temps, une réflexion sur les trois lois de la robotique d’Asimov qui les poussent dans ses retranchement, etc.

Le roman malgré sa grande force n’est pas exempt de quelques défauts (pour ceux qui l’ont lu le côté « Deus Ex Machina » d’Anaximendre par exemple, le côté un peu « GrosBill » de la fin, avec pour moi une conséquence de cette fin non poussée à sa conclusion logique), il n’en reste pas moins que Latium est une fresque d’une très grande force aussi bien narrative que par l’ampleur de ses réflexions.

Revenger

Après avoir lu la trilogie solarpunk d’Alastair Reynolds, j’étais curieux de découvrir d’autres romans de cet auteur. Son dernier roman, Revenger, était décrit comme étant plus focalisé sur l’histoire je me suis laissé tenter.

Revenger se déroule dans un futur très éloigné. Notre système solaire (ou est-ce un autre) à bien changé : plus de planète mais des gigantesques « stations » dérivant dans l’espace autour du soleil. La plupart ont des générateurs de gravités, la plupart sont inaccessibles car entourées d’un puissant champ de force; celles qui restent sont habitées par ce qu’il reste de l’humanité (ainsi que par quelques races extraterrestre venues du grand vie).
Des vaisseaux naviguent entre les stations, servant de moyen de déplacement mais également de moyen d’enrichissement pour les plus aventureux. En effet, les champs de force qui protègent la grande majorité des stations s’abaissent parfois pendant quelques temps, permettant aux plus courageux de découvrir artefacts et technologies, plus ou moins anciens, plus ou moins puissants, des temps où ces stations étaient utilisées.
L’histoire du système est en effet fait d’occupation successive qui se perdent dans les brumes du temps.
Adrana et Fura Ness sont deux jeunes filles, sœurs, qui décident de fausser compagnie à leur père (un bourgeois ruiné suite à de mauvaises inversions) pour s’engager sur un navire. Débute alors une aventure, centrée sur Fura, la plus jeune des sœurs, qui les mènera à découvrir certains mystères du système solaire et, après la rencontre avec la pirate la plus dangereuse et mythique du système, à changer également leurs vies.

Revenger peut se résumer en disant qu’il s’agit d’une histoire de pirate dans l’espace. Si effectivement le roman est plus focalisé que la trilogie que j’ai pu lire de Reynolds, il est aussi moins ambitieux et propose avant tous du dépaysement et de l’aventure façon « pirate ».

Latium T.1

Premier tome d’un gros roman en deux parties, Latium est une fresque spatiale futuristique née d’une uchronie.
Attention un peu de spoils possible dans cette chronique !
Au niveau de l’uchronie : l’invasion des Huns est repoussée par l’Empire romain qui se réorganise alors afin de latinisé les tribus germaniques et favorisés les Romains dans l’armée. Cela permet à l’Empire de ne pas chuter et, plusieurs siècles plus tard, de devenir la puissance dominante de la planète. La pensée grec et romaine (et donc le latin et le grec) devenant les piliers culturels de la planète.
Voila pour la base, maintenant Latium se déroule dans le futur, après que l’humanité ait commencé à se répandre dans le système solaire et ait développé des automates pensant pour les assister. Mais voila qu’un jour l’ensemble de l’humanité disparait; une maladie très virulente tue l’ensemble des humains en détruisant de manière irrémédiable leur génome (empêchant ainsi une résurrection via des techniques génétiques). Les automates, dont le fonctionnement de base est régi par les célèbres lois de la robotique d’Asimov, se retrouvent livré à eux même; créatures pensantes poussés à servir et protéger des maîtres disparus.
Après une période d’adaptation où bon nombre d’automates deviennent fous, les survivants se développent en devant de gigantesques nefs spatiales se donnant pour mission de défendre l’espace humain dans la galaxie contre les races barbares (que leur programmation ne permet pas de tuer) qui la menace. Afin de gagner du temps les IA créent le Limes, une frontière dans l’espace où tous les systèmes solaires sont détruits afin de former une zone infranchissable en l’état technologique des peuples vivant au delà.
Le roman se concentre sur l’histoire de deux IA vivant en marge de la société formée des anciens automates au service des humaines : Plautine et Othon. Là ou Plautine dérive dans le grand vide spatiale, toutes ses fonctions en sommeil, Othon est exilé dans un système solaire périphérique où, après avoir « libéré » les différentes sous-IA qui permette à la nef de fonctionner, il a développer une race d’hommes-chiens afin de pouvoir contourner les lois de la robotique qui l’empêche de lutter efficacement contre les barbares.
Lorsque Plautine se réveille suite à la réception d’un « message » qui laisse penser que l’humanité n’est peut-être pas éteinte, elle est fragmentée et subit un conflit interne entre ses différents composant. Appelant son ancien allié Othon, un partie d’elle même fait aboutir son propre plan pour s’affranchir des lois de la robotique.
Le premier tome de Latium est entièrement centré sur les deux IA, leur passé, présent et évolution. A l’image d’une pièce de théâtre classique, Romain Lucazeau dévoile un roman passionnant, bien écrit  et qui, pour une fois, mérite clairement la comparaison fait sur le quatrième de couverture avec Dan Simmons et Iain M. Banks.
Arrivé à la fin de ma lecture, je n’ai qu’une hâte pouvoir me plonger dans la seconde moitié du roman !