Premier tome d’un gros roman en deux parties, Latium est une fresque spatiale futuristique née d’une uchronie.
Attention un peu de spoils possible dans cette chronique !
Au niveau de l’uchronie : l’invasion des Huns est repoussée par l’Empire romain qui se réorganise alors afin de latinisé les tribus germaniques et favorisés les Romains dans l’armée. Cela permet à l’Empire de ne pas chuter et, plusieurs siècles plus tard, de devenir la puissance dominante de la planète. La pensée grec et romaine (et donc le latin et le grec) devenant les piliers culturels de la planète.
Voila pour la base, maintenant Latium se déroule dans le futur, après que l’humanité ait commencé à se répandre dans le système solaire et ait développé des automates pensant pour les assister. Mais voila qu’un jour l’ensemble de l’humanité disparait; une maladie très virulente tue l’ensemble des humains en détruisant de manière irrémédiable leur génome (empêchant ainsi une résurrection via des techniques génétiques). Les automates, dont le fonctionnement de base est régi par les célèbres lois de la robotique d’Asimov, se retrouvent livré à eux même; créatures pensantes poussés à servir et protéger des maîtres disparus.
Après une période d’adaptation où bon nombre d’automates deviennent fous, les survivants se développent en devant de gigantesques nefs spatiales se donnant pour mission de défendre l’espace humain dans la galaxie contre les races barbares (que leur programmation ne permet pas de tuer) qui la menace. Afin de gagner du temps les IA créent le Limes, une frontière dans l’espace où tous les systèmes solaires sont détruits afin de former une zone infranchissable en l’état technologique des peuples vivant au delà.
Le roman se concentre sur l’histoire de deux IA vivant en marge de la société formée des anciens automates au service des humaines : Plautine et Othon. Là ou Plautine dérive dans le grand vide spatiale, toutes ses fonctions en sommeil, Othon est exilé dans un système solaire périphérique où, après avoir « libéré » les différentes sous-IA qui permette à la nef de fonctionner, il a développer une race d’hommes-chiens afin de pouvoir contourner les lois de la robotique qui l’empêche de lutter efficacement contre les barbares.
Lorsque Plautine se réveille suite à la réception d’un « message » qui laisse penser que l’humanité n’est peut-être pas éteinte, elle est fragmentée et subit un conflit interne entre ses différents composant. Appelant son ancien allié Othon, un partie d’elle même fait aboutir son propre plan pour s’affranchir des lois de la robotique.
Le premier tome de Latium est entièrement centré sur les deux IA, leur passé, présent et évolution. A l’image d’une pièce de théâtre classique, Romain Lucazeau dévoile un roman passionnant, bien écrit et qui, pour une fois, mérite clairement la comparaison fait sur le quatrième de couverture avec Dan Simmons et Iain M. Banks.
Arrivé à la fin de ma lecture, je n’ai qu’une hâte pouvoir me plonger dans la seconde moitié du roman !
Le coup des IA qui survivent à la civilisation humaine, ça rappelle également le pitch de départ de "Saturn's Children", de Charles Stross.
il faut vraiment que je trouve le temps de le lire celui-ci (ou ceux-ci, il y en a plusieurs il me semble)…
"Neptune's Brood" est une pseudo-suite: même univers, mais 5000 ans plus tard, à l'échelle interstellaire. Ça pourrait être deux univers distinct que ça ne changerait pas grand-chose.
Bravo pour le spoil, il va falloir que les abrutis comprennent la différence entre la fiction et la narration !
J'hésite à réponde :
1) j'ai du mal avec les anonymes qui n'assume par leurs commentaires
2) je dois être trop débile mais je ne le comprend pas en plus, ceci dit je veux bien qu'ont m'explique (avec la politesse requise dans les discussions entre adultes)
3) franchement ma chronique n'a aucuns spoils qui n'apparait pas dans la première partie du roman ou qui n'est pas révélée dans la com. de l'éditeur autour du roman
Ca a l'air d'être un univers bien dense ce roman.
@ Anon : Je ne comprends pas non plus de quelle différence il s'agit o_O
Je viens de finir LATIUM premier du nom,
J ai vraiment passé un bon moment de lecture, ce n était qu une premiére lecture mais il faudra que dans quelques mois je fasse une autre lecture qui me permettra d approfondir la style, car avec toutes les reférences ( qui ne nuisent en aucun cas a la fluidité de l histoire ) il faut faire un choix, soit lire en sachant qu on retrouvera le plaisir de lecture dans moins d un an, soit on épluche tout et ça gâche le plaisir de lecture
Un premier roman vraiment excellent, qui s inscrit bien bien en premier dans le style de Dan SIMMONS mais aussi secondairement dans le style d IAN M BANkS quoi qu un peu moins..
une grosse claque ! ! !!
je prendrai même le BIFROST spécial ROBERT HOWARD rien que pour la nouvelle de Romain Lucazeau.
Joel spirette sur facebook.