Le guide de la SF et de la Fantasy
- Cet auteur est présent alors qu’il ne devrait pas / il manque cet autre auteur indispensable
- La définition de ce sous-genre n’est pas la bonne / il manque ce sous-genre indispensable.
Si en plus on est lecteur avide d’un genre, ce qui est mon cas, on connait bien celui-ci, on a sa propre idée de ce qui est incontournable ou de ce qui devrait être mis en avant. La critique n’en est alors que plus facile puisqu’au final le seul guide qui nous semblerait vraiment parfait serait celui que nous écririons.
Avec cela en tête (oui je sais cela fait une longue introduction), et en gardant à l’esprit que l’autrice de ce guide est une amie, que vaut Le guide de la SF et de la Fantasy ?
Dans sa première partie il reprendre les différents éléments saillant du genre de l’imaginaire en proposant une petite présentation / historique et en donnant des idées de lectures pour chacun. Ainsi outre les classiques Fantasy, Science-Fiction et Fantastique, le guide propose aussi des entrée pour les vampires, les zombies, le steampunk et l’uchronie.
Ensuite il propose un tour d’horizon (plutôt assez complet) des différentes maisons d’éditions de l’imaginaire francophone européen (je précise car, il n’y a pas d’éditeurs québécois, par exemple).
La seconde partie est fait d’interviews de bibliothécaires, d’organisateurs de festivals et de chercheurs. Ces interviews discutent de la place de la littérature de l’imaginaire pour chacun des interviewers dans sa pratique. Cette partie est non seulement un complément interessant mais également d’un intérêt certain pour l’amateur et le fan hardcore.
En gardant en tête les remarques de ma longue introduction, Le guide de la SF et de la Fantasy est, au final, un fort sympathique ouvrage qui pourra accompagner le néophyte dans la jungle des genres et sous-genres de l’imaginaire ou l’amateur qui veut en découvrir d’avantage. Le connaisseur y trouvera lui des interviews fort intéressants sur la place de l’Imaginaire en bibliothèque ou dans la recherche et sur les coulisses de l’organisations de festivals et de conventions.
La bibliothèque de Mount Char
Mes vrais enfants, de Jo Walton, Prix Planète-SF 2017
Il a surpassé, lors de la délibération du jury, les trois autres excellents shortlistés :
Luna, de Ian McDonald
Planetfall, de Emma Newman
The Stone Sky
Mission M’Other
The Obelisk Gate
Children of Time
La cinquième saison
N. K. Jemisin a gagné le prix Hugo pour se roman en 2016 (et également en 2017 pour le second tome, mais il faut me laisser le temps de le lire). La cinquième saison est un roman qui se part des atours classiques de Fantasy : un monde (The Stillness) caractérisé par une tectonique extrêmement instable et active qui détruit de manière régulière les civilisations (durant la cinquième saison, celle qui arrive après un événement tectonique puissant), des individus capable d’influencer ou de calmer la Terre (les Orogenes), des créatures sentientes liées à la Terre à l’agenda obscures, des obélisques de cristales flottant et se déplaçant à la surface du globe, une quête pour sauver ou détruire le monde, une « école de magie », … Le vernis de Fantasy se teinte de steampunk ou de technologies avec la maîtrise, imparfaite, de l’électricité, du verre, de l’acier ou encore de bio-implants…
Mais là ou Jemisin est très forte, c’est au niveau de son récit. Outre une plume agréable à lire et de qualité, Jemisin va utiliser les trops de la Fantasy afin de décrire comment une majorité domine et exploite une minorité. En effet les Orogenes sont si craints pour leur pouvoirs qu’ils ne sont plus considérés comme des humains. Tués à certains endroits, la plus grande puissance politique du monde, les enferme, les brise et les entraînes afin d’en faire des outils pour asseoir sa puissance (capable de calmer les soubresauts de la Terre, ils permettent de maintenir une région calme et donc de construire grandes villes et routes). Jemisin montre comment ils sont brisés et contrôlés de manière très fine.
Mais La cinquième saison n’est pas qu’un roman sur l’oppression d’une minorité, des thèmes comme l’écologie, la civilisation, les lois et la mémoire sont également très présents dans l’histoire.
L’histoire elle-même : le lecteur suit le destin de trois femmes (une enfant, une jeune femme et une mère de famille), toutes trois Orogenes. L’enfant est retiré à sa famille pour être formée à « l’académie », la jeune femme, Orogene compétente, est envoyé en mission avec l’un des plus puissants des siens, et la mère de famille, cachant ses pouvoirs, est lancée sur les routes afin de retrouver son enfant que son père a enlevé, alors qu’une cinquième saison qui s’annonce très longue débute…
La cinquième saison est un roman dont l’histoire est très agréable à lire, bien écrit et aux thématiques interessantes et bien amenés, maintenant je veux lire la suite….









