J’avais lu ce classique de la littérature vampirique qu’est I am Legend il y a une grosse quinzaine d’année, j’ai donc décidé d’y jeter à nouveau un coup d’œil avec un peu plus de maturité.
Alter Ego Camille
Jennifer Morgue
Zombie
Eternity Incorporated
Eternity Incorporated est un double roman post-apocalyptique. Double car dépeignant les conséquences de deux apocalypses. La première, qui a eu lieu il y a plusieurs siècles, a vu un virus faire disparaitre l’humanité et horriblement muté plusieurs animaux. Les survivants, car il y a eu des survivants, se sont réfugiés dans des bulles protectrices, coupées du monde extérieure et gérée par une I.A. : le Processeur.
Dans la dernière bulle encore habitée, ce qui reste de l’humanité survit depuis plusieurs siècle grâce au Processeur. Hors un beau jours celui-ci cesse de fonctionner. C’est le point de départ d’Eternity Incorporated qui narre, au travers de trois personnages : la chargée de la connectique de la Bulle, un musicien borderground et une « militaire » rompu au sortie à l’extérieur voient leur destin lié à l’enquête qui s’ouvre pour découvrir ce qu’il est arrivé au Processeur.
Le roman narre ainsi à la fois l’enquête sur ce qui devient vite la « Grande Panne » et l’évolution de la Bulle suite à cette dernière. L’histoire est alors assez classique : lutte entre traditionalistes et progressistes (les déconnectés qui n’approuvaient déjà plus le Processeur avant la panne), découverte des mensonges/arrangements avec la vérité du Processeur, etc. L’ouvrage se concluant par la découverte des raisons de la Grande Panne.
Eternity Incorporated est bien écrit et agréable à lire. Il propose une intrigue classique et, ma fois, sans réelles grosses surprises. Outre l’intrigue un poil trop classique à mon goût, mon grand regret vient du rythme du roman. Je trouve en effet que l’enquête est présentée avec quelques longueurs et que les révélations finales sont très vites présentées. Cela me donne un certain sentiment de déséquilibre dans la construction du roman. Une fin plus diluées ou alors un roman plus court aurait sans doute été plus à mon goût.
Lu dans le cadre du challenge fin du monde.
7th Sigma
Le bureau des atrocités
Wireless
- Missil Gap une novella qui revisite la guerre froide : l’intégralité de l’humanité a été transporté dans un autre recoin de notre galaxie sur une gigantesque structure plate. Le lecteur suit des protagonistes des deux camps qui tentent de comprendre ce qui c’est passé. Très surprenant, la fin m’a paru un peu abscons.
- Rogue Farm : une terre futuriste avec modification génétique et tous et tous, un fermier et sa femme confronté à l’arrivée d’une entité composite qui veut s’installer pour préparer son départ vers les étoiles…. C’est sympatoche et bizarre sans plus.
- A colder war est une des grandes réussite du recueil. Un ensemble d’investigations des services secrets américains qui révèlent les différentes manigances de l’URSS qui cache sur le site de Tchernobyle l’entité endormie K-Thulhu. Une ambiance de fin du monde et d’horreur lovecraftienne très bien montée.
- MAXOS une très courte nouvelle : ou quand l’humanité reçoit un spam cosmique….
- Down on the Farm est une enquête de Bob Howard, le héros du Bureau des atrocités. Ce fonctionnaire britannique travaille pour une organisation qui gère le para-normal aux Royaumes Unis. C’est du Lovecraft décomplexé avec une grosse touche d’humour british. Dans cette nouvelle, il se rend dans un asile où se reposent les anciens de l’organisation. L’ordinateur qui gère le complexe semble avoir des ratés. Super sympa, la nouvelle m’a donné envie de lire les romans.
- Unwirer est une uchronie écrite avec Cory Doctorow dans laquelle l’Amérique du Nord a rendu illégal l’Internet et les réseaux libre. C’est sympa mais, comme souvent avec Doctorow, j’ai le sentiment que la fiction cache mal des idées qui seraient mieux développée en textes argumentatifs.
- Snowball’s Chance est une histoire de pacte avec le diable dans une Angleterre ravagée par les changements climatiques : fort sympathique.
- Trunk and Disorderly est sensée être une nouvelle comique : pour dire elle m’a fait tant rire que je l’ai abandonée après dix pages…
- Palimpsest est la vraie raison pour laquelle j’ai acheté ce recueil. Le lecteur suit l’histoire d’un agent de la STASIS une organisation qui veille à la survie de la race humaine. Pour cela elle utilise le voyage temporelle afin de ré-écrire continuellement l’histoire humaine et procède à de lourd travaux d’ingénierie cosmique pour rendre la terre viable à long terme. La novella fait instantanément pensé à La fin d’éternité d’Asimov tant par son thème que l’organisation qu’elle met en place. Et on y retrouve les mêmes éléments : un agent manipulé de tout part, une organisation surpuissante qui perd sa voie, le choix entre contrôle du temps et contrôle de l’espace, etc. Palimpsest est sans doute un peu moins lisible que le roman d’Asimov mais contient plus de ré-écriture du passé et d’itérations différentes des personnages. Une réussite dans tous les cas.