Plaisirs Coupables

Après la Bit-Lit pour ados, je me lance courageusement dans la Bit-Lit pour adultes (entendez par là avec plus de sang et de sexe) avec un des monuments du genre : Anita Blake réanimatrice de zombies et, à ses heures perdues, tueuse de vampire. Plaisirs Coupables est le premier tome de cette série qui, il parait, devient de plus en plus chaude (comprenez on y voit de plus en plus de cul) à chaque tome.

Le monde d’Anita Blake est le notre, sauf que l’existence des vampires est connues et acceptées, et où les réanimateurs relèvent les morts pour de l’argent. Anita Blake est l’une d’entre eux, et douée en plus. Outre sa collection de pingouins en pluche, son travail de réanimatrice, son rôle de consultante pour la police, ce petit bout de femme est connue chez les vampires l’exécutrice. En effet, avec autorisation de la justice, il lui arrive d’éliminer les criminels vampires.

Une vie déjà bien remplie, qui se complique lorsque une puissante et vielle maitresse vampire la charge (pour ne pas dire l’oblige) d’enquêter sur une série de meurtres de vampire. Son enquête sera compliqué par ses liens, récents, avec Jean-Claude, un autre maître vampire, des goules, un tueur de vampire aussi efficace que froid, des rats-garous et sa « cliente ».

Si je connaissais déjà les grandes lignes de l’histoire pour avoir lu l’adaptation comics de ce roman, j’ai pris plaisir à la lecture d’une Bit-Lit adulte et débarrassée de la fausse pudeur des titres ados que j’ai pu lire. Je ne sais pas si je lirais toute la série, mais pour le moment je lirai le suivant c’est sur.

Hush, Hush

Prenez un pitch comme Twilight : une ado de 16 ans (Nora) dans une petite ville américaine « gloomy » (Portland) donnez lui une histoire familiale un peu compliquée (un père assassiné il y a une année, une mère souvent absente de la maison pour le travail), mettez là dans un lycée et faite lui rencontrer lors d’un cours scientifiques un sombre et mystérieux nouvelle élève (un cours de biologie, le mystérieux ténébreux et très attirant élève s’appelant Patch). Pour se démarquer augmenter un peu la dose d’érotisme et de tension sexuelle, sans néanmoins un passage à l’acte, et prenez, à la place du vampire, la nouvelle créature surnaturelle à la mode : l’ange (déchu dans ce cas). Et voila ! Vous obtenez Hush, Hush, le premier volume à sucés d’une nouvelle série Bit-Lit pour ados.

Vous l’aurez compris l’histoire ne brille pas par son originalité débordante. Alors certes c’est bien écrit (enfin bien traduit en tous cas) et cela se lit vite. Le schéma n’est pas nouveau mais j’ai trouvé la progression de l’histoire bien plus agréable et maitrisé que Twilight. Après avoir fini ma lecture ce qui me taraude n’est pas le manque d’originalité de la série, après tout bon nombre de genre littéraire qui me plaise ont une pléthore d’ouvrages qui décalques à l’infini les mêmes schémas. Non, ce qui me chicane c’est la vison très machiste renvoyé par cette littérature destinée aux jeunes filles. En effet, le schéma qui semble se dessiner dans mes lectures c’est une jeune fille intelligente et déterminée qui fond (dans le sens sexuelle du terme) pour un jeune homme mystérieux, potentiellement dangereux et bourré de secrets. Les clefs pour comprendre ce qui se passe vraiment sont en mains masculine (et, parfois, il est vrai adultes). Et pour couronner le tout si l’attirance est souvent réciproque c’est presque toujours le garçon qui mènent le bal et qui a un meilleur contrôle sur son désirs (la plupart du temps parce qu’il ait plus expérimenté). Sans vouloir faire de mauvais parallèle, cela me rappelle quand fortement la vision des femmes développées dans les romans anglais du dix-huitième siècle.

The Painted Boy

Jay, un ado américain d’origine chinoise, quitte Chicago pour se rendre à Santo Del Vado Viejo en Arizona. Il quitte sa famille, et surtout son autoritaire grand-mère, en quette de lui même et du sens à donner à sa vie. En effet, depuis ses onze ans, Jay à un tatouage de dragon qui est apparue sur son dos. Son chemin le mènera dans la communauté latino de la ville et à s’opposer aux gangs qui la gangrènent. Mais Jay n’est pas un ado ordinaire, c’est un dragon. Cette puissante famille d’esprits veillent sur un lieu et ses habitants. Jay ferra donc l’apprentissage de la vie adulte et l’apprentissage du monde spirituel. Il croisera ainsi de nombreux esprits animaux vivant parmi les hommes avant de trouver sa place.

The Painted Boy reprend tout les éléments qui font des romans de De Lint une réussite : l’apprentissage, les esprits animaux, le mélange de différents mythes et légendes dans le melting pot américain, le monde des esprits, la musique comme force de vie, etc.. Dans ce sens, The Painted Boy est un bon roman agréable à lire et qui tourne bien. Maintenant, il m’a quand même un peu laissé sur ma faim. Ceci pour deux raisons : la première est qu’au final aucuns des éléments utilisés dans ce roman n’est foncièrement nouveau pour qui a déjà lu un peu De Lint. Deuxièmement, j’ai eu un peu l’impression de m’être tromper sur la marchandise. En effet, j’attendais un roman utilisant les particularités des traditions chinoises et asiatiques; je me suis en fait trouver à lire un roman où ses traditions tenaient la seconde place et où les traditions amérindiens et latinos tenaient, une fois de plus, le  haut du pavé. Ce n’est pas que ce n’est pas bien, c’est juste que ce n’est pas nouveau chez l’auteur.

Comment se débarrasser d’un vampire amoureux

Dans la tradition de la Bit-Lit et dans la pure lignée de Twilight, Comment se débarrasser d’un vampire amoureux est un roman de vampires, de lycée et de jeunes filles en fleure…. Pourquoi le lire me direz-vous, moi que ne suit plus ado et qui n’est jamais été jeune fille ? Et bien, outre le fait que je trouve ce genre de roman intéressant (oui oui), j’avais lu à plusieurs endroit sur le Web qu’il faisait partie du haut du panier. Ce qui est sur c’est qu’il est bien écrit (traduit ?) et agréable à lire.
L’histoire est du Bit-Lit ado pur sucre : Jessica est une ado de dix-sept ans dans une petite ville rurale des États-Unis. Adoptée en Roumanie par ses parents tri-classé agricultures bio/végétariens/anthropologues, elle vit la vie normal d’une ado normale dans une petite ville normale. Jusqu’au jour où débarque le ténébreux (et beau et arrogant) Lucius Vladescu qui prétend être un vampire et promis en épousailles à Jessica afin de mettre fin à une guerre entre famille vampirique. Bien sur pour Jessica ce ne sont que des fadaises … parce que ce sont des fadaises n’est-ce pas ?
Tentant dans un premier temps de se débarrasser de ce prétendant gênant (même si des papillons volent dans son ventre parfois en étant prés de lui), c’est lorsque ce dernier laisse tombé et sort avec la pouf du lycée que Jessica se rend compte de son charme. Si l’histoire est bien construite et comprends quelques rebondissement sympathique, le lecteur ne peut ignorer la métaphore sexuelle filée du vampire : la jeune vampire ne le deviendra vraiment qu’au moment où elle sera mordu par un vampire…. Si le côté « découverte de la sexualité » est beaucoup plus direct que dans Twilight, je ne peux m’empêcher de trouver le roman emprunt d’un machisme assez désagréable : c’est le vampire qui fait la vampire, c’est Lucius qui sait, c’est Jessica qui tombe, malgré elle, dans ses filets, etc.
Si ce n’est ce gros bémols, j’ai pris plaisir à lire un roman bien écrit, vite lue et qui devrait plaire aux ados friandes de vampires,

Dernières nouvelles de la terre…

Je suis toujours un peu méfiant avant de débuter la lecture d’une nouvelle de Bordage; autant ses romans sont en général bien écrit et mené, je trouve ces nouvelles souvent un bon cran en dessous. Dernières nouvelles de la terre… réuni ses nouvelles publiées ces dernières années. Et bonne surprise, je les ai trouvées bien meilleurs que celles que j’avais lu par le passé.
La plupart des nouvelles de ce recueil propose des visions du futur de la Terre. Des futurs où les idéologies, les désastres écologiques, la technologies ont détruit ou abimé l’humanité. Quelques nouvelles traitent également du voyage dans le temps ou de la dispersion de l’humanité dans l’espace.
Si aucune nouvelle du recueil ne sort particulièrement du lot, elles sont toutes de bonne facture et propose d’intéressantes visions des futurs possibles.

Le trône d’ébène

Cela fait déjà pas mal de temps que je voulais lire un roman de Thomas Day, les nouvelles de cet auteur que j’avais pu lire étaient toutes plutôt bien écrites j’étais curieux. Bien m’en a pris ! Le trône d’ébène, prix Imaginales 2008, est un roman historique teinté de fantastique, ou plutôt un roman fantastique teinté d’historique.

Il narre la vie et les exploits de Chaka, roi des Zoulous qui se tailla, dans la première moitié du dix-neuvième siècle, un Empire avant d’être trahi par les siens et de rentrer dans la légende. Le trône d’ébène débute ainsi par le récit de sa naissance, pour se poursuivre par son entrée dans l’âge adulte, le sommet de sa gloire et sa déchéance. Des touches de fantastiques (une sorcière, une prophétie, des dieux africains) émaillent le récit sans jamais le surcharger. Des Européens (Portugais et Anglais) sont également présents à divers moments.

Au final, Le trône d’ébène est une belle histoire africaine, bien écrite, bien menée et sans longueurs. Sans aucuns doutes, je lirai d’autre récit de l’auteur.

Ender l’exil

Débuter un livre de Orson Scott Card, de la série d’Ender ou d’Alvin le faiseur, c’est pour moi comme débuter un space-opéra de Bordage : il n’y a quasiment rien de nouveau sous le soleil mais c’est toujours un grand plaisir de lecture.
C’est encore le cas avec ce nouveau tome de la série Ender. Après avoir donné une suite direct à La stratégie Ender mettant en scène les autres enfants de l’école de guerre, Card propose, avec Ender l’exil, un récit narrant les premières années d’Ender après sa victoire contre l’ennemi extraterrestre menaçant la terre. Celles là même rapidement expédiées dans les romans narrant sa vie.
Le lecteur suit ainsi le voyage de deux ans d’Ender et de sa sœur Valentine vers Shakespeare, la colonie dont Ender a été nommé gouverneur. Il est ensuite témoin de ses premières réalisations, de la découverte de son destin et de son départ pour une longue errance dans les étoiles. Le devenir du dernier enfant de Bean est également présente.

Comme je le disais en introduction, ce roman n’apporte rien de nouveau. Il est néanmoins de lecture plaisante et j’ai eu beaucoup de plaisir à le lire. Il est par contre à lire après avoir lu l’intégralité de la série sur Ender et celle sur Bean; en effet Ender l’exil apporte certaines réponses à des questions laissées en suspens dans ces deux cycles.

Rue Farfadet

Dans une France proche de la notre mais où les créatures fantastiques existent, la ville de Panam, en tant que capitale du Royaume, est une ville cosmopolite où se croise humains, nains, orques et autres joyeusetés. On peut même y croiser un elfe, fait rarissime.

Cet elfe, Sylvo Sylvain, est le héros de Rue Farfadet. Exilé des terres elfes pour une raison connue de lui seul, il vivote avec un pixie dans Panam. Ce détective privé sera pris, en enquêtant sur une bête affaire d’adultère, dans les filets d’un complot qui menace directement le pouvoir. Entre des attentats magiques, la police, la pègre et ses propres démons, Sylvo Sylvain aura fort à faire pour s’en sortir indemne.

Rue Farfadet joue avec bonheurs sur les différents clichés du genre noir (le détective alcoolique/dépressif, la vampe, la pègre, etc.) dans un Panam de fantasy urbaine mâtiné de steampunk (le roman se déroule en 1880, mais certaines technologies, comme le téléphone, sont déjà bien développées). Un romain très agréable dont j’espère pouvoir lire une suite un jour.

La vie extraordinaire des gens ordinaires

Débuter la lecture d’un livre de Fabrice Colin est toujours pour moi une expérience risquée. En effet, tous les ouvrages de cet auteur que j’ai pu lire peuvent être classés sur une ligne allant du médiocre à l’excellent en passant par le bof. Heureusement pour moi, La vie extraordinaire des gens ordinaires se situe dans le haut du panier !

Il s’agit de vingt et un récits, liés entre eux par leur narrateur, qui raconte la vie ordinaire de gens extraordinaires. De la famille d’un plongeur dans le coma qui rêve de la cité d’Atlantis, à un cuisinier qui tient un restaurant très particulier sur le toit du monde, en passant par une femme qui a « marché » sur la Lune, ses récits sont très sympathique avec juste ce qu’il faut de fantastique pour enchanter le monde.

Une très bonne surprise que je ne peux que conseiller.

How to live safely in a science fictional universe

How to live safely in a science fictional universe est la bibliographie, écrite à la première personne, de Charles Yu de l’univers incomplet et science fictionel 31. Univers 31 étant incomplet ces habitants ont une forte tendance à la dépression et aux idées noirs.

Charles Yu est dépanneur de machines à voyager dans le temps. Il vient de passer dix ans de sa vie d’adulte dans un module de voyage dans le temps a dépanner les gens, avec pour seul compagnie un chien imaginaire et l’IA hyper-sensible de sa machine. Charles Yu a en plus un fort contentieuse avec son père qui a tenter pendant plusieurs décennie de mette au point une machine à voyager dans le temps avant de se faire coiffer au poteau et de disparaitre. Tout pourrait continuer ainsi, si, dans un moment de panique, Charles Yu ne se tirait pas un jour dans le ventre déclenchant ainsi une boucle temporelle.

How to live safely in a science fictional universe est un roman étrange. J’ai de nombreuse fois hésité à le laisser tomber et la curiosité, ainsi que l’écriture ma fois forte agréable, m’ont poussé à continuer. Il est à mon avis plus intéressant pour le para-texte que pour l’histoire en elle même. En effet si on y parle de voyages dans le temps, on y parle aussi, de manière plus ou moins subtile, de fiction et de narration. Au final un roman intéressant mais qui ne plaira pas à tous le monde !