Babel: An Arcane History de R. K. Kuang, pirx Nebula du meilleur roman 2022, est un impressionnant roman qui revisite le passé colonial britannique en y ajoutant une touche de fantastique/magie.
En effet, le roman se déroule dans la première moitié du XIXé siècle. Les traducteurs sont des personnes très demandée car en gravant un mot et sa traduction sur plaque d’argent il est possible de plier la réalité (un matériau sera plus résistant, des plantes pousseront mieux, un véhicule sera plus rapide, etc.). Mais encore faut-il trouver la bonne traduction et que le traducteur soit réellement bilingue. Et cela sans même tenir compte que, avec le temps qui passe, les traductions perdent de leur puissance, obligeant à chercher des paires dans des langues de plus en plus « exotique » (du point de vu de Londres).
C’est dans ce contexte que Robin Swift, orphelin du choléra, est amené de Canton à Londres par un sévère tuteur (en réalité son père biologique) qui le prépare à entrer au prestigieux institue de traduction royale d’Oxford, surnommé Babel par tous le campus.
Le lecteur est amené à suivre la vie de Swift, et des quelques autres étudiants de sa volée, découvrant Oxford mais aussi le monde de la traduction et ses enjeux pour l’Empire britannique.
Kuang propose une histoire intéressante qui maintien le lecteur en haleine tout en proposant une réflexion sur le colonialisme en faisant d’un élément intime, la langue, une ressource convoitée.
Babel: An Arcane History est au final un roman très intéressant et agréable à lire, pour une réussite.
Je ne sais pas si ça peut me plaire mais tu donnes envie de tenter le coup.
si je veux être honnête la critique du colonialisme est très transparente/voyante (mais est-ce un mal ?) mais c’est franchement bien écrit et mérite clairement son prix Nebula.