Seven Surrenders
The Heart of What Was Lost
Norse Mythology
Dernier livre de Neil Gaiman, Norse Mythology est une réécriture en langue moderne des différents mythes nordiques. Le lecteur est ainsi invité à suivre les différents dieux du panthéon nordique : Thor, Odin, Loki, Freya, Balder, etc. dans des aventures qui s’étendent de la création du monde à sa fin, Ragnarök,, voir un peu au delà.
La force de Gaiman est de proposer une version en langue moderne des mythes. Son écritures fluide et son sens de la narration font ainsi merveille et la lecture des différentes mythes nordiques est un vrai plaisir. La version audio est de plus lu par l’auteur lui même qui est un très bon lecteur.
La faiblesse du recueil, si l’on peut parler de faiblesse, est peut-être de n’être justement qu’une réécriture des mythes connus. Le lecteur familier avec les sagas de ces divinités ne trouvera ici rien à ce mettre sous la dent : points de points de vue alternatif, de nouvelles péripéties ou de de version alternatives des mythes. C’est également la force du recueil qui est de proposer une version limpide et agréable à lire des mythes.
The Bear and the Nightingale
Clade
Planetfall
Roman de science-fiction dont la sortie française est prévue est février prochain dans la collection J’ai LU, Planetfall raconte la vie dans une colonie humaine établie sur une autre planète.
Issue d’un petit groupe de colon ayant quitté la Terre à bord d’un vaisseau dont la technologie de voyage entre les étoiles (dont le lecteur ne saura rien) a été développé par eux-mêmes (et n’était donc pas accessible au reste de l’humanité), la colonie survit, plutôt bien, sur un autre monde depuis une vingtaine d’année.
Les colons ont quitté la Terre à la recherche de Dieu qui, selon eux, réside dans une « cité » mystérieuse, dangereuse et à la technologie organique se trouvant à coté de la colonie. C’est la vision d’une femme, Lee Suh-Mi, qui a conduit les colons a quitter la Terre. Pour les colons Lee Suh-Mi est enfermée dans la cité de Dieu depuis vingt ans et ils guettent son retour.
La réalité, que le lecteur découvre rapidement au travers de Renata Ghali, la narratrice du récit, scientifique brillante, amie de Lee Suh-Mi, responsable des imprimantes de la colonie (qui permettent d’imprimer tous ce que cette dernière à besoin : matériaux bruts, mais également objets et nourritures), et victime d’un syndrome de Diogène, caché au reste de la communauté, c’est que Lee Suh-Mi est morte lors de la première descente sur la planète et qu’elle et un autre membre de la colonie mentent aux colons depuis vingt ans.
C’est l’arrivée dans la colonie d’un descendant des victimes d’un accident lors de l’établissement de la colonie qui va chambouler l’ordre établi et modifier radicalement les rapports entre colons….
Roman avant tous centré sur l’aspect humain de la colonisation d’une autre planète, Planetfall prend tous son ampleur une fois la lecture terminée. Emma Newman propose ainsi un texte qui parle avant tous de l’humanité, de ses forces mais surtout de ses travers et défauts plutôt que la conquête de l’espace. Un beau roman qui est très intéressant.
Too Like the Lightning
Dire encore que le narrateur principal, Mycroft Canner, est un criminel condamné, qui vit, comme tant d’autres, en liberté pour servir la communauté. Qu’il a de nombreuses connections parmi les puissants, qu’il est au centre de plusieurs intrigues qui semble pouvoir faire vaciller la société.
Dire finalement qu’un vol d’une liste des personnalités les plus influentes est volée, que ce vol déclenche des enquêtes qui tourne autour du bash’es qui gère le système de transport aérien. Que ce bash’es des secrets (dont un enfant au pouvoir apparemment miraculeux) et que les puissants restent les puissants même au XXVè siècle.
Dire en conclusion que Too Like the Lightning ouvre une duologie exigeantes et passionnantes qui, si le second tome est au niveau du premier a toute les qualités pour devenir un roman marquant dans le champ de l’imaginaire.
Last Year
Dernier roman en date de Robert Charles Wilson, Last Year se déroule aux Etats-Unis à le fin du XIXe siècle. Cette version de notre monde est identique au notre, à l’exception qu’une technologie développée au XXIe siècle (à notre époque quoi) a permis le contact avec une version parallèle de notre passé.
Le XIXe siècle de Last Year est ainsi utilisé comme parc d’attraction où des touristes venus du futur viennent faire des safaris pour découvrir le passé. Parallèlement à cela, le complexe connus sous le nom de « City of Futurity » propose, contre des valeurs en métaux précieux, des visites aux locaux afin d’avoir un avant goût du « futur ».
C’est pour la « City of Futurity » que Jesse Cullum travaille. Local il a été parmi les premières personnes engagées par les visiteurs du futur. Travaillant à la sécurité, il sauve le président Ulysses S. Grant d’une tentative d’assassinat lors de sa visite. L’arme en main de l’agresseur étant un glock qui vient clairement de l’autre côté du miroir (le dispositif qui connecte sa réalité à la réalité du futur), Jesse est chargée, avec Elizabeth, une agente de sécurité de notre époque, de découvrir comment cette arme a été vendue à un local.
Après cette première enquête, le lecteur suit Jesse Cullum dans sa vie d’employé. La « City of Futurity » devant fermer au bout de cinq ans (et des technologies venues du futur transmise aux locaux à ce moment là), la durée de son emploie à une date de fin. Alors qu’elle s’approche, il sera amené à recherche des « runners », des personnes venues du futur qui ont décidé de resté dans le passé et à qui il faut proposer une possibilité de rentrer chez eux avant que le lien soit rompu.
Finalement, retournant à San Francisco, sa ville natale, Jesse sera amené à mener une mission bien particulière pour son patron et devra faire face à son passé mouvementé….
La version audio VO est lu de très belle manière par Scott Brick, un lecteur dont j’apprécie particulièrement les lectures.
Last Year est un roman bien écrit et agréable à lire qui est avant tous une histoire centrée sur le personnage de Jesse Cullum. Ses tribulations sont également l’occasion d’en apprendre d’avantage sur le choc que consiste la rencontre de deux groupes venant de deux époques différentes (« le passé est un autre pays), l’origine de la technologie qui permet de voyager « dans le passé » et les tenants étiques et moraux de cette dernière.