Dernier roman de space-opera de Pierre Bordage, Résonances se déroule dans un futur non daté où l’humanité à esséminé dans les étoiles. Le roman suit le voyage de deux jeunes gens qui, séparément, tente de se retrouver.
Sohinn est dragoneur sur l’astroport de transit de DerEstap où il défend l’infrastructure vital contre les « attaques » répétées de créatures énergétiques lorsqu’il croise le chemin de Eloya, la jeune femme entièrement voilée que son peuple (une version futuriste de musulmans fanatiques) emmène sur une planète au confins de l’espace humain pour qu’elle soit l’épouse d’une de leur divinité. Sohinn, qui comme d’autres membres de son peuple, à de faible don de prémonition sent que son destin est de rejoindre Eloya, il se lance alors à sa recherche sur les chemins de l’espace.
Pour qui a déjà lu Bordage, Résonances contient les divers éléments que Bordage combinent et recombinent avec talents : une humanité dispersé dans les étoiles, des humains avec quelques pouvoirs (précog, télépathie, etc.), des religions « extrêmes », des prophéties, des groupuscules qui cherchent à changer le destin de l’humanité, un/une sauveur de l’humanité, le dépassement de la condition humaine via la manipulation du temps et de l’espace, des planètes dépaysantes, des voyages spatiaux avec de nombreux rebondissements, etc.
Résonances est un bon roman, avec une fin un peu abrupte à mon goût (mais j’aime bien les épilogues), qui se laisse lire avec plaisir. Pour quelqu’un qui a peu lu Bordage, Résonances sera clairement un bon roman, pour ceux qui ont l’habitude de le lire, Résonances reste un roman agréable mais qui voit Bordage faire du Bordage : c’est maitrisé mais cela ne se renouvelle pas beaucoup, ni dans les thématiques ni dans les péripéties.