Le bureau des atrocités
Supergods
Wireless
- Missil Gap une novella qui revisite la guerre froide : l’intégralité de l’humanité a été transporté dans un autre recoin de notre galaxie sur une gigantesque structure plate. Le lecteur suit des protagonistes des deux camps qui tentent de comprendre ce qui c’est passé. Très surprenant, la fin m’a paru un peu abscons.
- Rogue Farm : une terre futuriste avec modification génétique et tous et tous, un fermier et sa femme confronté à l’arrivée d’une entité composite qui veut s’installer pour préparer son départ vers les étoiles…. C’est sympatoche et bizarre sans plus.
- A colder war est une des grandes réussite du recueil. Un ensemble d’investigations des services secrets américains qui révèlent les différentes manigances de l’URSS qui cache sur le site de Tchernobyle l’entité endormie K-Thulhu. Une ambiance de fin du monde et d’horreur lovecraftienne très bien montée.
- MAXOS une très courte nouvelle : ou quand l’humanité reçoit un spam cosmique….
- Down on the Farm est une enquête de Bob Howard, le héros du Bureau des atrocités. Ce fonctionnaire britannique travaille pour une organisation qui gère le para-normal aux Royaumes Unis. C’est du Lovecraft décomplexé avec une grosse touche d’humour british. Dans cette nouvelle, il se rend dans un asile où se reposent les anciens de l’organisation. L’ordinateur qui gère le complexe semble avoir des ratés. Super sympa, la nouvelle m’a donné envie de lire les romans.
- Unwirer est une uchronie écrite avec Cory Doctorow dans laquelle l’Amérique du Nord a rendu illégal l’Internet et les réseaux libre. C’est sympa mais, comme souvent avec Doctorow, j’ai le sentiment que la fiction cache mal des idées qui seraient mieux développée en textes argumentatifs.
- Snowball’s Chance est une histoire de pacte avec le diable dans une Angleterre ravagée par les changements climatiques : fort sympathique.
- Trunk and Disorderly est sensée être une nouvelle comique : pour dire elle m’a fait tant rire que je l’ai abandonée après dix pages…
- Palimpsest est la vraie raison pour laquelle j’ai acheté ce recueil. Le lecteur suit l’histoire d’un agent de la STASIS une organisation qui veille à la survie de la race humaine. Pour cela elle utilise le voyage temporelle afin de ré-écrire continuellement l’histoire humaine et procède à de lourd travaux d’ingénierie cosmique pour rendre la terre viable à long terme. La novella fait instantanément pensé à La fin d’éternité d’Asimov tant par son thème que l’organisation qu’elle met en place. Et on y retrouve les mêmes éléments : un agent manipulé de tout part, une organisation surpuissante qui perd sa voie, le choix entre contrôle du temps et contrôle de l’espace, etc. Palimpsest est sans doute un peu moins lisible que le roman d’Asimov mais contient plus de ré-écriture du passé et d’itérations différentes des personnages. Une réussite dans tous les cas.
Soft Apocalypse
Mordre le Bouclier
Robopocalypse
J’avais beaucoup aimé le petit livre How to survive a robot uprising de Daniel H. Wilson, c‘est donc avec une certaine curiosité que je me suis mis dans les oreilles la version audio de son premier roman : Robopocalypse. Les prémices de celui-ci sont simples : dans un futur relativement proche l’humanité a intensifié sont utilisations de robots domestiques et de systèmes robotiquement assisté, une expérience scientifique tourne mal (ou trop bien c’est selon) et donne naissance à une IA consciente (Archos) qui décide d’exterminer l’humanité afin de pouvoir mieux l’étudier.
Le roman se présente ainsi comme une collection de témoignages de personnes marquantes qui vont participer à la guerre contre les robots. Le roman débute ainsi environs une année avant la guerre et se termine quelques années après le début de celle-ci, une fois la victoire acquise. Le lecteur / auditeur suit ainsi l’histoire d’un ado londonien doué pour l’informatique, d’un ingénieur japonais un peu trop amoureux des machines, d’une pré-ado américaine, d’un ingénieur/soldat en Afghanistan, d’un ouvrier à New York et d’un soldat de fortune aux Etats-Unis.
La trajectoire des ces différentes personnes marquent la guerre contre les robots et donnent une chance à l’humanité. Au travers de leurs histoire c’est le soulèvement des robots qui est décrit en détail. C’est un peu Terminator avec Archos dans le rôle de Skynet.
Le roman est très agréable et très cinématographique (Spielberg a d’ailleurs déjà acheté les droits). Centré sur l’humain et sur des individus c’est un récit haletant qui m’a beaucoup plus. Un bémol néanmoins, j’ai trouvé dommage qu’une grande partie du monde soit laissé de côté dans le récit (l’Afrique et l’Amérique latine par exemple) car je suis certain qu’en cas d’un vrai soulèvement des machines les régions du monde plus sauvages et/ou moins développées ne le vivraient pas de la même manière que l’Occident.
Pas lu dans le cadre d’un chalenge mais je réalise que cela rentrerait bien dans celui sur la fin du monde.
La Fraternité du Panca IV : Soeur Onden
Que dire du quatrième, sur cinq, tome (après Frère Ewen, Sœur Ynolde et Frère Kalkin) de la Fraternité du Panca ? Pierre Bordage fait du Pierre Bordage :
C’est donc du Space opera bien écrit, avec du voyage (plus vite, toujours plus vite), du dépaysement et de l’exotisme (mais moins que dans les trois tomes précédents). La quatrième sœur embarque donc, aussi, pour un voyage à l’autre bout de la galaxie à la recherche du cinquième chainon afin de reconstituer la chaîne quinte capable de sauver l’humanité de l’extinction. Elle affronte en chemin des ennemis du Panca, voie sa résolution testée et finit par trouver le dernier maillon de la chaine. Parallèlement on suit l’odysée d’un jeune garçon propulsé dans des couloirs temporels et de deux mercenaires chargés de découvrir la localisation des chefs de la Fraternité (on finit d’ailleurs par en apprendre un peu plus sur ces derniers).
Les grands thèmes sont également toujours de la partie : dispersion de l’humanité, fois dans la vie/l’univers/le hasard/l’être humaine, liens entre les branches de l’humanité, menace globale, etc. Au final un roman sympathique, mais même si le plaisir de la lecture est là, mon intérêt commence à fléchir un peu. La même chose sur quatre (bientôt sur cinq ?) tomes,. même bien écrit et divertissant cela lasse au bout d’un moment. Je dois dire que j’aurais apprécier un changement dans le « copié / collé », l’arrivée d’une surprise. Mais là non. Je lirais le prochain, mais deux ou trois tomes auraient sans doute était suffisent pour raconter cette histoire.