The Obelisk Gate
Children of Time
La cinquième saison
N. K. Jemisin a gagné le prix Hugo pour se roman en 2016 (et également en 2017 pour le second tome, mais il faut me laisser le temps de le lire). La cinquième saison est un roman qui se part des atours classiques de Fantasy : un monde (The Stillness) caractérisé par une tectonique extrêmement instable et active qui détruit de manière régulière les civilisations (durant la cinquième saison, celle qui arrive après un événement tectonique puissant), des individus capable d’influencer ou de calmer la Terre (les Orogenes), des créatures sentientes liées à la Terre à l’agenda obscures, des obélisques de cristales flottant et se déplaçant à la surface du globe, une quête pour sauver ou détruire le monde, une « école de magie », … Le vernis de Fantasy se teinte de steampunk ou de technologies avec la maîtrise, imparfaite, de l’électricité, du verre, de l’acier ou encore de bio-implants…
Mais là ou Jemisin est très forte, c’est au niveau de son récit. Outre une plume agréable à lire et de qualité, Jemisin va utiliser les trops de la Fantasy afin de décrire comment une majorité domine et exploite une minorité. En effet les Orogenes sont si craints pour leur pouvoirs qu’ils ne sont plus considérés comme des humains. Tués à certains endroits, la plus grande puissance politique du monde, les enferme, les brise et les entraînes afin d’en faire des outils pour asseoir sa puissance (capable de calmer les soubresauts de la Terre, ils permettent de maintenir une région calme et donc de construire grandes villes et routes). Jemisin montre comment ils sont brisés et contrôlés de manière très fine.
Mais La cinquième saison n’est pas qu’un roman sur l’oppression d’une minorité, des thèmes comme l’écologie, la civilisation, les lois et la mémoire sont également très présents dans l’histoire.
L’histoire elle-même : le lecteur suit le destin de trois femmes (une enfant, une jeune femme et une mère de famille), toutes trois Orogenes. L’enfant est retiré à sa famille pour être formée à « l’académie », la jeune femme, Orogene compétente, est envoyé en mission avec l’un des plus puissants des siens, et la mère de famille, cachant ses pouvoirs, est lancée sur les routes afin de retrouver son enfant que son père a enlevé, alors qu’une cinquième saison qui s’annonce très longue débute…
La cinquième saison est un roman dont l’histoire est très agréable à lire, bien écrit et aux thématiques interessantes et bien amenés, maintenant je veux lire la suite….
La Fée, la pie et le printemps
Fêlures
Recueil de neuf nouvelles de Rozenn Illiano, Fêlures propose des histoires douce-amère où planent l’ombre de Poe et des corbeaux.
Anno Dracula 1899
Recueil de nouvelles de Kim Newman, Anno Dracula 1899 propose une vingtaine de nouvelles (la liste complète peut se trouver sur la chronique de Gromovar) qui explore des uchronies littéraires (des sortes de « et si » se déroulant dans des univers littéraires) sur divers personnages et archétypes de la culture monstrueuse populaire. Un extrait du prochain tome de la série Anno Dracula se déroulant au Japon conclut le recueil.
Le lecteur retrouvera donc le monstre de Frankenstein, le docteur Jekyl (enfin son élixir), des super-héros, Edgard Alan Poe, le cinéma monstrueux, des vampires, des zombies, etc.
Le tout pour un recueil où la qualité des nouvelles est très bonne, avec certaines nouvelles qui sont juste superbes. La version audio est de très bonne qualité avec un bon lecteur (un bémol sur une nouvelle écrite pour l’audio qui n’est pas présentée dans sa version enregistrée original, qui avait plusieurs acteur, c’est dommage).
Bref un très bon recueil avec plusieurs pépites.