Autrice bolivienne vivant aux États-Unis Liliana Colanzi est considérée comme une des étoiles montantes de la littérature bolivienne, elle propose avec Nuestro mundo muerto huit nouvelles qui sont autant de fenêtre sur l’humain et ses réactions. Les situations décrites sont profondément marquées par les origines boliviennes de l’autrice (lieux, personnages et vocabulaires)
« Meterorito » est le croisement d’une famille paysanne bolivienne qui a recueilli un jeune homme qui prétend voir des « êtres supérieurs » et une météorite qui tombe sur terre. Une nouvelle avant tout très humaine.
« Canibal » deux jeunes femmes boliviennes sont sur Paris, elles s’aiment, elles trafiquent, l’une s’en va, l’autre se pose des questions pendant qu’un cannibale en fuite est à Paris. Rien de gore dans cette nouvelle, mais l’autopsie d’une histoire d’amour sur le point de sombrer.
« Chaco » une nouvelle sur un jeune homme de cette région désertique de la Bolivie qui est hanté par le fantôme d’un indien.
« Nuestro mundo muerto » suit les premiers colons de le planète mars, une histoire de choix, de solitude, de maladie et de folie…
« Cuento con pájaro » mutliplie les points de vu sur un médecin ayant fait une bêtise et se cachant « à la campagne ».
Au final Nuestro mundo muerto est peut-être plus un recueil de nouvelles sur l’expérience humaine que sur l’imaginaire; il ne reste pas moins que ces textes bien écrits sont autant d’instantanés fascinants à lire et à contempler sur la nature humaine.