Étrange roman que el pintor de batallas, écrit par un ancien reporter de guerre, Pérez-Reverte, il narre l’histoire de Faulques un ancien photographe de guerre. Ce dernier a abandonné son métier, et c’est réfugié dans une vielle tour où il peint une fresque représentant la guerre sous toutes ces formes.
Un beau jour un ancien soldat qu’il a photographié durant la guerre de Yougoslavie se présente à lui, et lui annonce qu’il vient pour le connaitre d’avantage et le tuer pour se venger des conséquences de la photo. Début ainsi une discussion entre les deux hommes, entrecoupée de la montée des souvenirs de Faulques. Elle permet au lecteur de découvrir les nombreuses fêlures de la vie de Faulques, dont nottement la mort de son grand amour : Olvido (dont le nom est chargé d’un symbolisme évident).
El pintor de batallas touche à un des grand mystère de l’être humain : sa cruauté. Le roman entrecroise les réflexions sur la guerre, la nature humaine, la culpabilité, la photographie, la peinture et la perception du réel. C’est un roman fort, profond qui est peut-être bien, d’une certaine manière, le plus aboutit de Pérez-Reverte. Pourtant l’ai-je aimé ? Difficile à dire, ce n’est pas mon préféré de cette auteur; il se dégage de ce roman une pesanteur, une profondeur et une violence retenue peut-être trop importante pour que je puisse vraiment dire que je l’ai aimé. Il reste néanmoins une lecture forte qui marque son lecteur.