Les lames du cardinal – L’Héritage de Richelieu

Les lames du cardinal – L’Héritage de Richelieu est une suite, qui avec d’autres personnages et à l’époque de Mazarin, de la trilogie des Lames du cardinal de Pierre Pevel.
Se déroulant dans une France historique où les dragons et leur magie représentent une menace pour le royaume de France, L’Héritage de Richelieu est un roman proposé en feuilleton numérique de sept épisode. Le rythme du roman est donc celui de sept parties, se faisant suites, et aux rebondissements et suspens fréquents.
L’histoire en elle-même est celle de la formation d’un nouveau groupe d’aventuriers (sous la tutelle de quelques anciens, plus ou moins présents dans le roman) au service de la France et sous les ordres du Cardinal Mazarin.
 L’Héritage de Richelieu débute ainsi par la refonte des lames, une nouvelle réunion compliquée par les histoires personnels et le passé de ses anciens membres. Elle se poursuit par une enquête sur un trafic dangereux dans Paris et ses alentours, avant de se transformer en une course poursuite, puis une bataille désespérée pour sauver la citadelle du Mont Saint-Michel.
Objectivement un cran en dessous que la trilogie originelle, L’Héritage de Richelieu reste néanmoins un roman d’aventure fort sympathique et tout a fait dans l’esprit des Lames. J’espère que Bragelonne proposera d’autres aventures des Lames, car j’en serais lecteur.

La chute de la maison aux flèches d’argent

Premier livre de Aliette de Bodard que je lis, en VO (l’auteure est française mais écrit en anglais), La chute de la maison aux flèches d’argent est un roman d’Urban Fantasy apocalyptique se déroulant à Paris.
Dans un monde qui aurait pu être le notre, mais où la magie est une réalité et où, de temps à autre, des anges déchus tombent du ciel (sans souvenir précis des raisons de leur chute, imbus de magie et ne pouvant mourir de vieillesse), les conflits dans le monde magique ont détruit, au début du vingtième siècle, le monde tel que nous le connaissions. Paris est en partie en ruine, avec peu de contact avec le reste du monde (les trajets sont longs, périlleux et impossible à réaliser, la Seine est gorgée de magie mauvaise qui la rend dangereuse. La ville est sous le contrôle des grandes maisons, institutions mises en place il y a longtemps par le premier des déchus (et disparu depuis vingt ans) Morningstar. Ce sont elles qui se sont fait la guerre il y a soixante ans et presque détruit Paris. Aujourd’hui l’équilibre entre les maisons est précaire.
C’est dans ce contexte que la rencontre entre Isabelle, un ange qui vient de choir, et Philippe, un immortel asiatique en disgrâce bloqué à Paris (une créature que les anges déchus ne connaissent pas) et leurs « prise en charge » par la maison aux flèche d’argent, la maison qui était commandée directement par Morningstar, va déclencher un enchainement d’évènement qui mettront en danger l’existence même de la maison.

Construit à la fois autours de plusieurs personnages clefs et autours de la découverte du Paris dévasté, ou en tous cas de l’histoire de la ville, La chute de la maison aux flèches d’argent est un excellent roman d’Urban Fantasy apocalyptique. La suite (dans le sens de ce qui vient après) sortant, en anglais, en avril prochain, c’est une lecture que je ferais avec plaisir.

Bilan 2016

Bon la tradition veut qu’en ce début d’année 2017 il soit de bon ton de réaliser un bilan de l’année 2016.
Blog littéraire de l’imaginaire, je vais me contenter de faire un bilan en lien avec ce domaine là (je suis pas là pour faire mon bilan de ma vie perso et encore moins celle de l’année 2016 en général, parce que là c’est plutôt la gueule de bois ce matin).
Au niveau lecture déjà, j’ai lu (« au sens large ») une septantaine de livres cette année. Parmi ceux-ci il faut compter une dizaine de novellas et vingt-quatre livres audios (soit environs un tiers de mes lectures, ce qui est assez stable d’année en année). Au niveau quantité il y a une augmentation par rapport à l’année dernière. Bien que je ne tienne pas de statistique à ce niveau là, il doit y avoir, dans les deux tiers de livre lu par écrit, un tiers de livre papier et deux tiers de numérique.
Au niveau qualité j’ai lu pas mal de bonne chose, tentons un petit top 10 des meilleurs lectures de l’année :
  • The Wall of storm de Ken Liu, un second tome supérieur au premier
  • La série du bâtard de Kosigan de Fabien Cerutti
  • Latium de Romain Lucazeau, un roman ambitieux en deux tomes qui fut une très bonne surprise
  • Un pont sur la brume de Kij Johnson, une novella belle et bien écrite, parmi mon top 5 de l’année
  • Le Village d’Emmanuel Chastellière, un premier roman de très grande qualité
  • Shakti de Stefan Platteau, un second tome d’une série toujours aussi bien écrite
  • The Trees de Ali Shaw, un roman de New Weird apocalyptique et prenant
  • Sacra II, un recueil de nouvelles de Léa Silhol qui est pour moi son meilleur avec celui sur Frontière (dont je croise toujours les doigts pour une réédition en 2017)
  • Dur Silence de la Neige de Christian Léourier, un roman de tout beauté, parmi mon top 5 de l’année
  • La trilogie du Rempart Sud de Jeff Vandermeer, du New Weird dérangeant et très bien amené
  • Ready Player One de Ernest Clint, un très bon roman sur les jeux vidéos
  • Slade House de David Mitchel, un court roman pour prolonger le plaisir de l’excellent The Bone Clocks
  •  Too Like the Lightning de Ada Palmer, un roman exigeant dont j’attends de connaitre la conclusion de le second tome pour décider s’il faut le mettre en tête des chartes.

On me dit que cela fait plus de dix livres…. je n’ai jamais été très doué en mathématique….

Au niveau du fandom, j’ai eu le plaisir, une fois de plus, de me rendre aux Imaginales et aux Utopiales où j’ai pu croiser et recroiser auteurs, blogueurs, éditeurs et fan de l’imaginaire. C’est toujours un plaisir, surtout que plusieurs d’entre eux sont devenus au fil du temps des amis.

C’est également aux Utopiales qu’a été remis le prix Planète SF des blogueurs 2016, dont je suis membre du jury depuis cette année, à Christian Chavassieux pour l’excellent Les Nefs de Pangée paru en 2015 aux éditions Mnémos.

Finalement, de manière plus personnel, en décembre dernier j’ai pu lancer un projet qui me tenait à cœur depuis quelques années et que j’ai finalement décidé de mener en 2016 (au risque de devoir manger des pâtes un peu plus souvent, l’argent étant toujours le nerf de la guerre) :

Coliopod, un podcast de nouvelles audios, est en effet en ligne depuis décembre dernier et s’enrichira, le 15 de chaque mois, d’une nouvelle supplémentaire. J’ai un programme de nouvelles jusqu’à septembre 2017. La pérennité du podcast dépendra ensuite majoritairement du critère financier. (Un tipeee est d’ailleurs en place pour ceux qui souhaite donner un petit coup de main à ce niveau).

Too Like the Lightning

Difficile de chroniquer Too Like the Lightning, premier tome d’une duologie de Ada Palmer. Gromovar est passé avant moi dans le monde francophone avec une chronique de très bonne qualité ou il reconnait lui même la difficulté de l’exercice.
Il est déjà possible de dire que ce roman est très intéressant et immersif, qu’il a besoin de son second tome (qui sort en 2017) pour pouvoir être complet. Que dire ensuite ?
Déjà que l’histoire se déroule au XXVè siècle sur Terre, que si l’homme en lui même reste relativement le même, la société à bien changer : le concepts de famille est devenu celui de bash’es et regroupe un nombre d’individu plus important pas forcement lié par le sang, les états-nations, dont il y a quelque reste, se sont effacé au profit de grand groupe « transnationaux », les Hives, qui regroupe des individus par un jeu de loyautés et d’affinités, qu’un système de transport aérien collectif et individuel permet de se déplacer aux quatre coins de la planète rapidement, que ce système est une infrastructure vitale, que la Lune est habitée en permanence et que Mars est en cours de terraformation, que la religion est tabou et interdite (suite à des guerres), que les philosophies des Lumières sont importantes, …
Dire ensuite que tous ces éléments, et plus encore, ne sont pas donnés aux lecteurs mais se dévoile au fils de la lecture. Obligeant à une gymnastique mentale certes exigeante, mais qui donne toute sa grandeur au roman.

Dire encore que le narrateur principal, Mycroft Canner, est un criminel condamné, qui vit, comme tant d’autres, en liberté pour servir la communauté. Qu’il a de nombreuses connections parmi les puissants, qu’il est au centre de plusieurs intrigues qui semble pouvoir faire vaciller la société.

Dire finalement qu’un vol d’une liste des personnalités les plus influentes est volée, que ce vol déclenche des enquêtes qui tourne autour du bash’es qui gère le système de transport aérien. Que ce bash’es des secrets (dont un enfant au pouvoir apparemment miraculeux) et que les puissants restent les puissants même au XXVè siècle.

Dire en conclusion que  Too Like the Lightning ouvre une duologie exigeantes et passionnantes qui, si le second tome est au niveau du premier a toute les qualités pour devenir un roman marquant dans le champ de l’imaginaire.

Le Bâtard de Kosigan : Le Fou prend le Roi

Second tome de la série du Bâtard de Kosigan, Le Fou prend le Roi propose une nouvelle aventure du condottiere de Kosigan, toujours sous forme de journal.
Se déroulant après le premier tome, cette aventure se joue alors que la guerre a éclaté entre l’Angleterre et la France. De Kosigan sera au service des deux couronnes (de manière officiel et officieuse). Devant mettre à jour des complots menaçant le Roi de France et sa famille, il découvrira des puissances anciennes  à l’œuvre et en apprendra d’avantage sur son propre passé.
En parallèle, le roman propose la suite de l’histoire se déroulant au XIXe siècle et qui concerne le dernier descendant du sang de Kosigan. Si le mystère qui entoure son héritage s’épaissit, quelques éléments viennent éclaire d’une lumière nouvelle les évènements.
Le Fou prend le Roi est un très bon roman qui se lit à la fois comme une aventure politique et militaire, et une pièce permettant de lever un peu plus le voile sur les mystères qui pèse sur l’ensemble de la série. J’ai hâte de lire le tome suivant.

TAG : Blogger Recognition Award

J’ai été tagger pour un petit questionnaire sur le blogging. Comme j’apprécie beaucoup la bloggeuse qui m’a « nommer », voila mes réponses aux questions ci-dessous-
 
Le principe est simple :
1- Remercier la personne qui t’a nominé et mettre un lien vers son blog
2- Écrire un post contenant une brève histoire de ton blog.
3- Donner un ou deux conseils pour de nouveaux blogueurs.
4- Sélectionner 15 autres blogs
 
1) Je remercie donc Karin Lhisbei du RSF Blog. Une blogeuse que j’apprécie énormément qui non contente d’avoir du goût dans ses lectures (bon elle est pas très Fantasy mais personne n’est parfait), d’être un pilier du Planète SF, est une personne que je me réjoui chaque année de voir dans les salons. Comme quoi Internet peut permettre des amitiés malgré la distance (une évidence pour moi mais apparemment pas pour tous le monde). 
 
2) Ouvert en juin 2007 (mon Dieu il va avoir dix ans !!!!) son histoire est en somme assez simple. Je suivais certains blogs à l’époque (hu-mu étant probablement le principal de ceux-ci) et en réalisant que j’avais parfois du mal à me rappeler de certaine de mes lectures je me suis dit qu’écrire quelques lignes sur chaque une d’entre elles serait un bon moyen de régler le problème. Aussitôt penser, aussitôt fait : et voila comment mon blog est né. Pas tant dans l’optique de partager mes avis avec le monde (je suis toujours surpris que des gens me lisent) mais comme un outil pour garder une trace des mes lectures. Avec le temps cela m’a permis de me glisser dans le fandom et de rencontrer plein de gens formidable, et c’est sans doute cela le principal.
 
3) Donner des conseils, moi ? Bon si vous insistez. Pas grand chose à dire, je ne bloggue pas pour faire de l’audience, recevoir des services de presse, gagner de l’argent ou devenir célèbre, mais pour conserver une trace de mes lectures. Donc à partir de là mes conseils seront forcément tenter des mes propres attentes. Et sans surprises, je pense, c’est de se faire plaisir, de ne pas se mettre de pression, d’être honnête et respectueux (dire quand un livre plait, le dire quand il ne plait pas, mais tenter à chaque fois de dire pourquoi) et de ne pas avoir des attentes trop élevée sur la quantité de reconnaissance des lecteurs, vous faites cela pour vous pas pour les autres.
 
4) 15 blogs ? Sérieux ? Non cela ne va pas le faire, la plupart d’ailleurs ont déjà répondu ou ont déjà été tagué (donc je vais attendre qu’ils répondent. comme je suis fou et plein d’espoir je vais tagué les quatre blogueurs qui se partage Hu-Mu (sait-on jamais).

Last Year

Dernier roman en date de Robert Charles Wilson, Last Year se déroule aux Etats-Unis à le fin du XIXe siècle. Cette version de notre monde est identique au notre, à l’exception qu’une technologie développée au XXIe siècle (à notre époque quoi) a permis le contact avec une version parallèle de notre passé.

Le XIXe siècle de Last Year est ainsi utilisé comme parc d’attraction où des touristes venus du futur viennent faire des safaris pour découvrir le passé. Parallèlement à cela, le complexe connus sous le nom de « City of Futurity » propose, contre des valeurs en métaux précieux, des visites aux locaux afin d’avoir un avant goût du « futur ».

C’est pour la « City of Futurity » que Jesse Cullum travaille. Local il a été parmi les premières personnes engagées par les visiteurs du futur. Travaillant à la sécurité, il sauve le président Ulysses S. Grant d’une tentative d’assassinat lors de sa visite. L’arme en main de l’agresseur étant un glock qui vient clairement de l’autre côté du miroir (le dispositif qui connecte sa réalité à la réalité du futur), Jesse est chargée, avec Elizabeth, une agente de sécurité de notre époque, de découvrir comment cette arme a été vendue à un local.

Après cette première enquête, le lecteur suit Jesse Cullum dans sa vie d’employé. La « City of Futurity » devant fermer au bout de cinq ans (et des technologies venues du futur transmise aux locaux à ce moment là), la durée de son emploie à une date de fin. Alors qu’elle s’approche, il sera amené à recherche des « runners », des personnes venues du futur qui ont décidé de resté dans le passé et à qui il faut proposer une possibilité de rentrer chez eux avant que le lien soit rompu.

Finalement, retournant à San Francisco, sa ville natale, Jesse sera amené à mener une mission bien particulière pour son patron et devra faire face à son passé mouvementé….

La version audio VO est lu de très belle manière par Scott Brick, un lecteur dont j’apprécie particulièrement les lectures.

Last Year est un roman bien écrit et agréable à lire qui est avant tous une histoire centrée sur le personnage de Jesse Cullum. Ses tribulations sont également l’occasion d’en apprendre d’avantage sur le choc que consiste la rencontre de deux groupes venant de deux époques différentes (« le passé est un autre pays), l’origine de la technologie qui permet de voyager « dans le passé » et les tenants étiques et moraux de cette dernière.

Le Bâtard de Kosigan : L’Ombre du pouvoir

Il y a certains livres dont on se dit à leurs sorties qu’il faudrait les lire, et puis le temps passe et les lectures s’enchainent jusqu’au jours où, au détour d’une nouvelle, on se rappelle de ces livres.
Le Bâtard de Kosigan est de ceux-ci. La lecture de la, seule il me semble, nouvelle de Fabien Cerutti publiée dans l’anthologie des Imaginales de cette année m’a donné envie d’en savoir plus sur l’univers développé par cet auteur.
J’ai donc attaqué le premier tome de sa série du Bâtard de Kosigan et je dois dire que c’est une très très bonne surprise.

Proposant deux intrigues a plusieurs centaine d’années d’écart : les carnets du bâtard de Kosigan, chef d’une compagnie de mercenaires, noble bourguignon en bisbille avec sa famille, dans un XIVe siècle qui ressemblerait à s’y m’éprendre au notre, s’il n’y avait des êtres et créatures féeriques et si la magie n’y était pas une réalité (le tous en voie de disparitions progressive grâce à la religion du Christ et à l’Inquisition; la correspondance et carnet de son dernier (?) descendant, orphelin, ancien criminel devenu professeur d’histoire, à la fin d’un XIXe siècle qui est, semble-t-il, le notre et où la magie n’est que fable.

Les carnets du bâtard propose une intrigue politique, avec pas mal d’action, où la troupe de mercenaire joue un jeu dangereux lors d’un tournoi en terre de Champagne qui doit culminer par l’annonce du mariage de la fille de la duchesse (une elfe) avec un prétendant soit du Royaume de France soit du Royaume de Bourgogne (le problème étant que ce dernier à disparu).

L’intrigue fin XIXè est de plus longue halène (et même le second tome n’en perce pas les mystères). En effet. le dernier descendant du Bâtard reçoit un coffrent en héritage de son ancêtre et va de découvertes en découvertes qui font trembler à la fois ce qu’il croit savoir de son histoire et l’Histoire elle même.

Très bien écrit, intéressant, le premier tome de la série du Bâtard de Kosigan m’a conquis !

The Wall of Storms

Seconde tome d’une trilogie, et faisant suite à The Grace of Kings, The Wall of Storms s’intéresse à la première décennie de règne de la dynastie du Dent-de-Lion. Le roman, supérieur au premier tome, est toujours un gros pavé bien écrit et très intéressant à lire.
Difficile sur un livre aussi gros de pouvoir le présenté dans son ensemble et sans déflorer des points de l’intrigue qui sont cachés aux lecteurs en début d’ouvrage.  Le premier quart de Wall of Storms présente la génération suivante qui marquera de son empreinte Dara (principalement les trois enfants de l’Empereur, une fille et deux garçons, et une fille du peuple, particulièrement brillante et à qui le destin donnera un professeur prestigieux) et donne à voir les intrigues de cours et les tensions qui parcours l’Empire.
L’évènement marquant qui indiquera un tournant pour Dara, c’est l’arrivée, de par delà le mur des tempêtes qui isoles Dara du reste du monde, d’une flotte de barbares bien décidée, avec l’aide de dragon, à conquérir Dara. S’ensuit le début d’une guerre qui bouleversa l’équilibre des forces et divisera profondément l’Empire. La fin du roman ouvre, à ce niveau, d’ailleurs de nombreuses perspectives intéressantes.
The Wall of Storms donne clairement une nouvelle dimension à la trilogie et je l’ai trouvé bien supérieur au premier tome. S’il est possible de lui trouver quelques longueurs, les valeurs défendues (rôle des femmes, confrontation à l’étranger, importance de la science et du savoir, etc.) sont très intéressantes d’un roman de Fantasy Silkpunk. J’attends le troisième tome avec une grande curiosité.

Death’s End

Troisième et dernier tome de la trilogie « Remembrance of Earth’s Past », Death’s End est difficile à chroniquer sans dévoiler, même un tout petit, les différentes intrigues qui le compose.
Comme pour le tome précédant, ce troisième tome prend assez rapidement un autre chemin qui celui qui semblait tracer. Ainsi au lieu d’une histoire centrée sur les relations entre les envahisseurs et les Terriens, Death’s End propose plutôt une histoire du futur de l’humanité.
Par le truchement de la technologie d’hibernation, le lecteur suit plusieurs personnages au travers du futur de l’humanité. Et quelle future ! Rebondissement, découvertes technologies et décisions cruciales dépeignent un futur à la fois sombre et grandiose. C’est d’ailleurs une des faiblesses du roman où l’ingéniosité de l’auteur oscille sans cesse entre grandeurs et « n’importe quoi » tant les rebondissement sont parfois énormes.
Mais au delà du côté parfois un peu grotesque du texte et de certaines longueurs, Death’s End est une lecture des plus intéressantes. Le roman dépend, déjà, un futur sombre pour l’humanité dans un univers où l’hypothèse de « la sombre forêt » est le modèle de fonctionnement des civilisations spatiales. Dans cette lute pour la survie, l’humanité avec ses nombreux biais est dans l’ensemble mal équipée pour survire.
Le roman montre également comment des décisions individuels peuvent avoir un impact négatif important pour l’humanité tout entière. Mais en même temps, Death’s End insiste beaucoup sur le fait que ces décisions individuels ne sont possibles que car elles reflètent la mentalité de la société qui les ont rendus possibles. Ainsi au final si individu seul peut décider du destin de tous, c’est uniquement parce que la société dans son ensemble le permet.
Finalement l’ambition de la trilogie est énorme : décrire le futur de l’humanité dans l’espace en se basant sur une solution au problème de Fermi extrêmement pessimiste et sombre. Rien que pour cela, la trilogie de Liu Cixin est un « must read » de la science-fiction contemporaine.

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