La chute de la maison aux flèches d’argent
Construit à la fois autours de plusieurs personnages clefs et autours de la découverte du Paris dévasté, ou en tous cas de l’histoire de la ville, La chute de la maison aux flèches d’argent est un excellent roman d’Urban Fantasy apocalyptique. La suite (dans le sens de ce qui vient après) sortant, en anglais, en avril prochain, c’est une lecture que je ferais avec plaisir.
Bilan 2016
- The Wall of storm de Ken Liu, un second tome supérieur au premier
- La série du bâtard de Kosigan de Fabien Cerutti
- Latium de Romain Lucazeau, un roman ambitieux en deux tomes qui fut une très bonne surprise
- Un pont sur la brume de Kij Johnson, une novella belle et bien écrite, parmi mon top 5 de l’année
- Le Village d’Emmanuel Chastellière, un premier roman de très grande qualité
- Shakti de Stefan Platteau, un second tome d’une série toujours aussi bien écrite
- The Trees de Ali Shaw, un roman de New Weird apocalyptique et prenant
- Sacra II, un recueil de nouvelles de Léa Silhol qui est pour moi son meilleur avec celui sur Frontière (dont je croise toujours les doigts pour une réédition en 2017)
- Dur Silence de la Neige de Christian Léourier, un roman de tout beauté, parmi mon top 5 de l’année
- La trilogie du Rempart Sud de Jeff Vandermeer, du New Weird dérangeant et très bien amené
- Ready Player One de Ernest Clint, un très bon roman sur les jeux vidéos
- Slade House de David Mitchel, un court roman pour prolonger le plaisir de l’excellent The Bone Clocks
- Too Like the Lightning de Ada Palmer, un roman exigeant dont j’attends de connaitre la conclusion de le second tome pour décider s’il faut le mettre en tête des chartes.
On me dit que cela fait plus de dix livres…. je n’ai jamais été très doué en mathématique….
Au niveau du fandom, j’ai eu le plaisir, une fois de plus, de me rendre aux Imaginales et aux Utopiales où j’ai pu croiser et recroiser auteurs, blogueurs, éditeurs et fan de l’imaginaire. C’est toujours un plaisir, surtout que plusieurs d’entre eux sont devenus au fil du temps des amis.
C’est également aux Utopiales qu’a été remis le prix Planète SF des blogueurs 2016, dont je suis membre du jury depuis cette année, à Christian Chavassieux pour l’excellent Les Nefs de Pangée paru en 2015 aux éditions Mnémos.
Finalement, de manière plus personnel, en décembre dernier j’ai pu lancer un projet qui me tenait à cœur depuis quelques années et que j’ai finalement décidé de mener en 2016 (au risque de devoir manger des pâtes un peu plus souvent, l’argent étant toujours le nerf de la guerre) :
Coliopod, un podcast de nouvelles audios, est en effet en ligne depuis décembre dernier et s’enrichira, le 15 de chaque mois, d’une nouvelle supplémentaire. J’ai un programme de nouvelles jusqu’à septembre 2017. La pérennité du podcast dépendra ensuite majoritairement du critère financier. (Un tipeee est d’ailleurs en place pour ceux qui souhaite donner un petit coup de main à ce niveau).
Too Like the Lightning
Dire encore que le narrateur principal, Mycroft Canner, est un criminel condamné, qui vit, comme tant d’autres, en liberté pour servir la communauté. Qu’il a de nombreuses connections parmi les puissants, qu’il est au centre de plusieurs intrigues qui semble pouvoir faire vaciller la société.
Dire finalement qu’un vol d’une liste des personnalités les plus influentes est volée, que ce vol déclenche des enquêtes qui tourne autour du bash’es qui gère le système de transport aérien. Que ce bash’es des secrets (dont un enfant au pouvoir apparemment miraculeux) et que les puissants restent les puissants même au XXVè siècle.
Dire en conclusion que Too Like the Lightning ouvre une duologie exigeantes et passionnantes qui, si le second tome est au niveau du premier a toute les qualités pour devenir un roman marquant dans le champ de l’imaginaire.
Le Bâtard de Kosigan : Le Fou prend le Roi
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Last Year
Dernier roman en date de Robert Charles Wilson, Last Year se déroule aux Etats-Unis à le fin du XIXe siècle. Cette version de notre monde est identique au notre, à l’exception qu’une technologie développée au XXIe siècle (à notre époque quoi) a permis le contact avec une version parallèle de notre passé.
Le XIXe siècle de Last Year est ainsi utilisé comme parc d’attraction où des touristes venus du futur viennent faire des safaris pour découvrir le passé. Parallèlement à cela, le complexe connus sous le nom de « City of Futurity » propose, contre des valeurs en métaux précieux, des visites aux locaux afin d’avoir un avant goût du « futur ».
C’est pour la « City of Futurity » que Jesse Cullum travaille. Local il a été parmi les premières personnes engagées par les visiteurs du futur. Travaillant à la sécurité, il sauve le président Ulysses S. Grant d’une tentative d’assassinat lors de sa visite. L’arme en main de l’agresseur étant un glock qui vient clairement de l’autre côté du miroir (le dispositif qui connecte sa réalité à la réalité du futur), Jesse est chargée, avec Elizabeth, une agente de sécurité de notre époque, de découvrir comment cette arme a été vendue à un local.
Après cette première enquête, le lecteur suit Jesse Cullum dans sa vie d’employé. La « City of Futurity » devant fermer au bout de cinq ans (et des technologies venues du futur transmise aux locaux à ce moment là), la durée de son emploie à une date de fin. Alors qu’elle s’approche, il sera amené à recherche des « runners », des personnes venues du futur qui ont décidé de resté dans le passé et à qui il faut proposer une possibilité de rentrer chez eux avant que le lien soit rompu.
Finalement, retournant à San Francisco, sa ville natale, Jesse sera amené à mener une mission bien particulière pour son patron et devra faire face à son passé mouvementé….
La version audio VO est lu de très belle manière par Scott Brick, un lecteur dont j’apprécie particulièrement les lectures.
Last Year est un roman bien écrit et agréable à lire qui est avant tous une histoire centrée sur le personnage de Jesse Cullum. Ses tribulations sont également l’occasion d’en apprendre d’avantage sur le choc que consiste la rencontre de deux groupes venant de deux époques différentes (« le passé est un autre pays), l’origine de la technologie qui permet de voyager « dans le passé » et les tenants étiques et moraux de cette dernière.
Le Bâtard de Kosigan : L’Ombre du pouvoir
Proposant deux intrigues a plusieurs centaine d’années d’écart : les carnets du bâtard de Kosigan, chef d’une compagnie de mercenaires, noble bourguignon en bisbille avec sa famille, dans un XIVe siècle qui ressemblerait à s’y m’éprendre au notre, s’il n’y avait des êtres et créatures féeriques et si la magie n’y était pas une réalité (le tous en voie de disparitions progressive grâce à la religion du Christ et à l’Inquisition; la correspondance et carnet de son dernier (?) descendant, orphelin, ancien criminel devenu professeur d’histoire, à la fin d’un XIXe siècle qui est, semble-t-il, le notre et où la magie n’est que fable.
Les carnets du bâtard propose une intrigue politique, avec pas mal d’action, où la troupe de mercenaire joue un jeu dangereux lors d’un tournoi en terre de Champagne qui doit culminer par l’annonce du mariage de la fille de la duchesse (une elfe) avec un prétendant soit du Royaume de France soit du Royaume de Bourgogne (le problème étant que ce dernier à disparu).
L’intrigue fin XIXè est de plus longue halène (et même le second tome n’en perce pas les mystères). En effet. le dernier descendant du Bâtard reçoit un coffrent en héritage de son ancêtre et va de découvertes en découvertes qui font trembler à la fois ce qu’il croit savoir de son histoire et l’Histoire elle même.
Très bien écrit, intéressant, le premier tome de la série du Bâtard de Kosigan m’a conquis !