Lives of Bitter Rain de Adrian Tchaikovsky

Lives of Bitter Rain est une novella de Adrian Tchaikovsky se déroulant dans l’univers de sa série des tyrans philosophes. Elle est une sorte de prélude à Days of Shattered Faith dans le sens où la novella conte la vie de Angilly, l’ambassadrice pal au royaume de Usmai, et un des personnage important du roman pré-sité.

Lives of Bitter Rain débute lorsque Angilly a douze ans et qu’elle perd ses parents dans un attentat. Débute alors pour elle une carrière, après un passage en orphelinat, à Outreach (la branche de propagande / mission à l’étranger / ambassade de Palleseen) qui va la mener en divers endroit du monde.

Lives of Bitter Rain est bien écrit et très agréable à lire. La novella est un prélude parfait à Days of Shattered Faith, à lire avant ou après.

Bee Speaker de Adrian Tchaikovsky

Troisième tome d’une série centrée sur l’uplift (le fait de modifier un animal afin d’augmenter son intelligence) de plusieurs animaux, Bee Speaker fait un bon de quelques générations et présente une planète Terre où différentes catastrophes ont drastiquement baissé le niveau technologique. Les habitants de la planète vivent plus modestement dans les ruines du passé avec quelques communautés qui maintienne un niveau technologique hérité du passé.

Le roman se déroule dans une région où l’équilibre des forces se partage entre un monastère laïque qui cherche à conserver le savoir du passé (et qui se revendique de la tutelle de Abeille / Be, une intelligence distribuée émergent d’un essaim d’abeille), une usine qui sait encore « fabriquer » des chiens « uplifter » et les griffons, une bande armée survivant d’un un bunker créé par un oligarque afin de survivre à la chute de la civilisation.

Lorsque, répondant à un appel à l’aide reçu, un groupe de martiens (la colonie martienne a non seulement survécu, mais a également su conserver une maîtrise technologique) débarque dans la région, leurs actions va totalement déstabiliser la région, pour le meilleur ou le pire …

Bee Speaker est un très sympathique roman continuant sur la lancée des deux premiers tomes de la série en y ajoutant une petite touche de post-apo.

Days of Shattered Faith de Adrian Tchaikovsky

Nouvelle entrée dans la série de The Tyrant Philosophers (un monde de Fantasy, au niveau technologique de la fin de la renaissance / révolution industriel avec de la magie, dans lequel une nation a lancé une croisade afin d’éliminer les divinités en les distillant afin d’utiliser leur essence comme de l’électricité) Days of Shattered Faith peut se lire de manière indépendante mais voit certains personnages des autres romans de la série être présents

Days of Shattered Faith se déroule dans la ville de Alkhalend, capitale de Usmai, royaume anciennement dirigé par des nécromants et qui maintient des relations diplomatiques avec avec les grandes nations qui viennent de terminer une guerre. C’est dans cette ville que Sage-Invigilator Angilly représente les intérêts diplomatiques des Palleseen.

Alors que sa nouvelle assistante arrive, la capitale de Usmai est sur le point d’être victime d’une violente guerre de succession entre les deux fils du souverain, dont l’un est très proche de Angilly…

Roman fort sympathique, Tchaikovsky arrive ici à montrer une facette de plus d’un univers de Fantasy tirant vers le Weird.

House of Open Wounds de Adrian Tchaikovsky

House of Open Wounds est un roman se déroulant dans le même univers que City of Last Chances. Il est indépendant mais suit les mésaventures d’un des personnages du premier roman, un prête d’un dieu de la guérison non-violent et maintenant capable de voir tous les dieux.

Jack, ce n’est pas son vrai nom mais c’est comme cela que tous le monde l’appel, se retrouve catapulté de force dans une unité expérimentale de l’armée palleseen (le peuple s’étant donné comme mission de libérer le monde de l’obscurantisme en éliminant les religions). Dans cette unité médicale, des prêtres qui peuvent pratiquer à condition de soigner les soldats blessés et mourants, le tout sous les ordres d’une nécromancienne qui donne une « seconde vie » aux soldats morts.

L’arrivée dans cet unité médicale va précipiter une cascade d’événements qui mèneront à un final haut en couleur. Dans l’intervalle, le lecteur est invité à suivre une armée en campagne et les péripéties de l’unité médicale expérimentale.

House of Open Wounds est une lecture agréable et un roman de fantasy bien mené.

Lords of Uncreation de Adrian Tchaikovsky

Suite, et fin, de la trilogie The Final Architecture, débutée avec Shards of Earth et se poursuivant avec Eyes of the Void, Lords of Uncreation répond aux questions de l’origine des architectes (titanesques vaisseaux vivants qui transforment des planètes habitées en étranges œuvres d’art) et de qui sont leurs maîtres.

Au début de ce dernier tome. une coalition réunissant différentes représentants des différentes espèces sentientes semblent sur la bonne voie de trouver un moyen de combattre et d’éliminer efficacement les architectes. La coalition a en effet accès à de vastes ressources, à un artefact ancien qui semble détenir la clef pour se rendre en unspace et détruite les architectes là où ils naissent et sont le plus vulnérables.

Alors quand une alliance contre nature vient priver la coalition de ses ressources tous semble s’effondrer. Mais c’est sans compter la volonté de l’équipage du Vulture God, séparé mais toujours volontaire, qui vont peu à peu trouver des solutions et permettre de mener le combat en unspace et peut-être découvrir la vérité sur les ennemis des espèces sentientes.

Lords of Uncreation conclut la trilogie comme elle l’a commencé avec un roman de space-opéra où l’aventure et l’action se taillent la part du lion. Les enjeux sont plus importants ainsi que les risques et les récompenses. Au final une trilogie qui, si elle n’a pas forcément les ambitions d’autres écrits de Adrian Tchaikovsky, est un space opéra haletant et bien mené.

City of Last Chances de Adrian Tchaikovsky

City of Last Chances est un roman de Fantasy, tirant un peu sur le Weird, de Adrian Tchaikovsky. L’action se déroule dans la cité de Ilmar qui a été conquis il y a quelques années par une puissance étrangère, les Palleseen. Ces derniers veulent rationaliser le monde et lutte activement contre les anciens dieux et les pratiques magiques locales (par exemple en confisquant les objets magiques qu’ils trouvent afin d’en extraire la magie pour la réutiliser dans du matériel standardisé).

La ville d’Ilmar se caractérise par la présence en son sein d’un bosquet qui sert, parfois, de passage vers d’autres mondes et d’un quartier maudit hanté par l’ancienne famille régnante de la ville. En Ilmar se trouve aussi un quartier d’immigrés mal considérés, une universités, des usines dont les machines sont actionnées par des démons, d’anciennes familles nobles tentant de retrouver de leur superbe et une pègre qui profite de tous ce qui se passe pour s’enrichir.

L’action de City of Last Chances débute par la mort d’un membre important de l’administration Palleseen et la perte d’une puissante amulette qu’il transportait. Cette amulette sera le MacGuffin du roman et le moteur de changement qui mèneront à un soulèvement populaire.

Le roman croise les points de vue de plusieurs personnages (un prêtre d’un dieu oublié, une étudiante, un mage en exil, un professeur d’université, etc.) dont les destins vont se croiser et se re-croiser pour forme la trame de l’histoire d’Ilmar.

City of Last Chances fait partie des très bons romans de Tchaikovsk, auteur prolifique dont les textes vont du très bon au « fait le job sans plus ».

Eyes of the Void de Adrian Tchaikovsky

Second tome de la trilogie The final Architecture (débutée avec Shards of Earth), Eyes of the Void débute peux de temps après la fin du premier tome. Le lecteur est toujours invité à suivre l’équipage du vaisseau de récupération « The Vulture God » dont les allégeances ont évolués depuis le premier roman.

En effet, le vaisseau et son équipage sont plus ou moins maintenant avec la force militaire « le Parthénon » et Idris, l’intermediary (capable de parcourir l’espace entre les systèmes sans passer par les voies existantes), les aides à développer leur propre intermediaries. Pendant ce temps les architectes continues à détruire des mondes et s’attaquent maintenant à des mondes qui étaient « protégés » par des ruines des Originators, une race ancienne maintenant disparu. Le tout alors que dans la sphère humaine des tensions de plus en plus fortes la dirige vers une guerre interne.

Quand Idris est enlevé, le reste de l’équipage du « Vulture God » se lance à sa recherche, mais Idris va peut-être découvrir l’origine des architectes et plus encore.

Eyes of the Void est un second tome fort sympathique de space opera, j’admet être curieux de connaitre la fin de la trilogie.

Shards of Earth de Adrian Tchaikovsky

Premier tome d’une trilogie de space opera (The final Architecture), Shards of Earth se déroule dans un futur où l’humanité a essaimé dans l’espace et pris contact avec d’autres races / civilisations extraterrestres. Le voyage plus vite que la lumière est possible en passant dans un espace n’appartenant plus à la réalité. Ses voyages se font le long de « route » laissée par une civilisation disparue depuis des éons et dont des ruines se trouvent sur certaines planètes.

Il y a cinquante ans de gigantesques vaisseaux sont apparus et ont transformé des planètes habités, dont la Terre, en œuvres d’art modifiés au niveau atomique. Ainsi a débuté la guerre avec les Architectes. La guerre s’est terminée lorsque des humains modifiés, qui peuvent naviguer le non-espace, ont réussi à communiquer avec les Architectes en leur envoyant un message : « Nous sommes là et vous nous faites mal ». Les Architectes sont partis et des tensions existent entre deux entités humaines, dont l’une est un groupe de femmes nées de manipulations génétiques et qui ont servis de soldat lors de la guerre.

L’une d’entre elle a passé une partie importante du temps depuis la fin de la guerre en suspension et est chargée maintenant de retrouver Idris, un des hommes ayant permis la fin de la guerre et dont les capacités hors normes sont convoités par sa faction. Il travaille maintenant sur vaisseau de récupération et est l’une des rares personnes ayant la capacité de voyager entre les étoiles hors des « routes » qui est libre. Rejoignant son équipage, elle se retrouve prise dans une tourmente politique et militaire lorsque le vaisseau de récupération et son équipage découvre un vaisseau qui a visiblement croisé récemment le chemin d’un Architecte…

Entre factions militaires, pègres et empire extraterrestre la découverte des récupérateurs intéresse beaucoup de monde et pourrait éclairer le passé et le futur…

Adrian Tchaikovsky propose ici un space-opéra plein de bruits et de fureurs, dont les personnages vont de rebondissement en rebondissement et qui ouvre un univers et de mystères à résoudre dans le reste de la trilogie.

Bear Head de Adrian Tchaikovsky

Bear Head est une suite au sympathique Chiens de guerre. Ce second roman se déroule plusieurs décennies après le premier tome et alterne entre la Terre et Mars.

La situation géopolitique et sociétale a changer depuis la fin de Chiens de guerre; les animaux provolués (uplift) ont obtenu des droits et une certaines protections (il est par exemple interdit de leur implanté une hiérarchie pour les contrôler sans leur autorisation) mais leur statut reste précaire. La colonisation de Mars a débuté avec l’aide de travailleurs modifiés pour survivre dans un environnement extrême. Les formes d’intelligence distribuées (càd repartie entre plusieurs individus) sont par contre interdites et traquées. C’est notamment le cas de Bees, l’essaim d’abeilles intelligent, qui, après avoir aidé au début de la colonisation martienne, est devenu une sorte de grand méchant épouvantail.

C’est dans ce contexte que le lecteur suit. sur Mars, Jimmy Marten un travail humain modifié qui, pour gagner un peu d’argent illégalement, prend en charge dans son implant cérébrale des données de contrebande. Pour sa malchance ces données sont la personnalité de Honney (une ourse provoluée déjà présente dans Chiens de guerre) qui est sur Mars pour retrouver Bees et mettre fin aux agissements dangereux d’un politicien.

Sur Terre le lecteur suit à la fois les souvenirs de Honney qui explique comme elle arrive à la situation au début du roman et l’expérience de l’assistante de Warner S. Thompson, le politicien en question, qui a été privée de son libre arbitre et doit tout faire pour satisfaire son sociopathe de patron…

Feydrautha analyse le roman bien mieux que moi sur bon blog pour ceux qui en veulent plus. Mais comme lui je trouve ce second tome plus fouillé et abouti que le premier; Bear Head propose une réflexion sur les droits humains et des créatures pensantes et sur les dangers que posent une certaines évolutions possibles de la technologie.

The doors of Eden de Adrian Tchaikovsky

The doors of Eden est un court roman d’action où Tchaikovsky s’attaque au thème des mondes parallèles. Le lecteur est invité à suivre la trajectoire de plusieurs personnages qui finissent par se croiser : Lee et Mal deux jeunes anglaises partageant une passion pour la cryptozoologie et dont l’une a disparu dans un ailleurs étrange, la génie mathématique trans Kay Amal Khan, les agents du MI-5 Julian et Alison, le richissime entrepreneur Rove et son tueur Lucas.

Tous ses personnages se retrouvent pris dans une intrigue qui les mènent à tenter de sauver l’ensemble des univers, passant d’un monde à un autre, découvrant au passage des évolutions différentes de la vie et d’autres intelligences.

The doors of Eden est bien écrit et sympathique à lire. Une fois cela dit il faut aussi ajouter qu’il s’agit avant tous d’un court roman d’aventure dont la toile de fond et l’existence de mondes parallèles. Ici c’est donc l’action et l’aventure qui prime, l’évolution des différentes intelligences entre les différentes mondes est réfléchi et agréable à lire mais cela reste une toile de fond pour le récit d’actions. Pris dans ce sens c’est un sympathique roman qui se laisse lire avec plaisir.

L’avis de Gromovar et FeydRautha