Le dernier volet de la série de « l’ombre », reprenant là ou la stratégie Ender avait laissé l’histoire, l’ombre du géant voit enfin Peter Wigin unifier l’ensemble de la terre afin de lui donner une aire de paix.
Bien que le livre soit plus plaisant à lire que les deux précédents, qui avaient un brin tendance à se répéter, je ne peux m’empêcher de me poser la question sur la philosophie sous-jacente de ce livre de fiction. En effet, elle présente un monde ou les USA et la Russie sont puissants mais passifs (enfin pour être franc les USA sont totalement passif et refermé sur eux-même, la Russie agit un tous petit peux) et où les dangers pour la stabilité du monde sont la Chine, l’Inde et surtout le grand califat, l’union de tous les pays de l’Islam. Ma question est de savoir si Orson Scott Card, l’auteur, propose cette vision car il adhère aux thèses dites de « choc des civilisations », et ce même si au final ces nations évoluent vers la modernité, abandonnent leurs rêves de puissance et acceptent la proposition de paix mondiale de l’Hégémon. Ou si cette vision est basée sur une certaine analyse, à mon avis raisonnable, de la situation mondiale actuel : la Chine et l’Inde comme puissances émérgentes, et l’Islam comme facteur de déstabilisation, réel ou fantasmé, mondiale. Je dois bien dire que je n’arrive pas à trancher….
Néanmoins si l’ombre du géant n’est pas la meilleur livre des séries Ender et « Ombre », il reste une fin tout honorable, dont certains plots non résolus pourrait laisser attendre une suite.