Chagrin d’école

Second ouvrage de Pennac que je lis, après Comme un roman, Chagrin d’école m’a beaucoup plus. Il s’agit d’une réflexion à base autobiographique sur les cancres, l’enseignement, les enseignants et l’école.

Beaucoup de choses dans ce texte qui se lit avec plaisir, peut-être un peu trop d’ailleurs. S’il doit avoir un défaut c’est sans doute celui de l’éparpillement et des digressions; défaut qui fait également son charme. Le message de Pennac ? Difficile de tout résumé, mais sans doute qu’être cancre est une souffrance et pas une fatalité, qu’être enseignant est compliqué et merveilleux, que personne n’est parfait, que tous ont une chance (encore faut-il leur la donner), que rien ‘est perdu ni jamais acquis, que la pensée magique est à l’œuvre dans nos sociétés, etc.

Un ouvrage foisonnant, une lecture agréable, une réflexion rafraichissante, un parler franc : un merveilleux livre en somme !

Comme un roman

Hier, alors que je parlais de ce bouquin, j’ai été pris d’une envie soudaine de le relire. Aussitôt pensé, aussitôt fait ! Et Comme un roman est toujours aussi bon que dans mes souvenirs.

Pennac offre ici à la fois une réflexion sur la lecture et sur ce qu’est « être lecteur », mais également sur la pédagogie et l’école qui, parfois (souvent ?), tue le plaisir de la lecture. Tous cela d’une écriture fluide et agréable. Même si je ne suis pas convaincu à 100% par certaines de ces remarques (notamment sur celle pour redonner le gout à la lecture), ce roman (essaie ?) touche juste. Il n’a, de plus, presque pas vieilli : et si le langage des « jeunes » à changer, il exprime, dans le fond, toujours la même chose : la révolte adolescente et le rejet de ce qui est imposé.

Je ne résiste pas ici de reproduite « Les droits imprescriptibles du lecteur » :

1. Le droit de ne pas lire.
2. Le droit de sauter des pages.
3. Le droit de ne pas finir un livre.
4. Le droit de relire.
5. Le droit de lire n’importe quoi.
6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible).
7. Le droit de lire n’importe où.
8. Le droit de grappiller.
9. Le droit de lire à haute voix.
10. Le droit de nous taire.