Tout pour tout le monde – Une histoire orale de la Commune (ou Everything For Everyone: An Oral History of the New York Commune, 2052-2072 en VO, version que j’ai lue) est un roman qui sort en mai prochain en français aux éditions Argyll.
Le texte se présente sous la forme d’une collection d’entretiens (menés à la fin de la décennie 2060 début de la décennie 2070 à New York) qui éclairent la manière dont le monde dans lequel aujourd’hui (2024) nous vivons s’est effondré et dont la société s’est reconstruit sur un modèle différent (les Communes).
Centré principalement sur les USA, et New York, l’histoire présentée touche également le reste de monde. Des années marquées par la violence de la fin du capitalisme (guerres internationales, guerres civiles, lutte des classes, etc.) jusqu’à la mise en place des Communes qui remplacent les gouvernements par des assemblées citoyens ancrés dans un cadre local et qui ont permis la mise en place d’un système collectiviste où les besoins de chacun sont garantis et qui redéfini les relations familiales, Tout pour tout le monde brosse un panorama d’un futur violent mais aussi montre qu’une autre société est possible.
Et c’est dans ce sens que Tout pour tout le monde est une lecture très intéressante. En effet, le roman permet de faire voir qu’une autre manière d’organiser la société est possible. Certains trouveront peut-être que les Communes sont utopiques, mais imaginer un monde où les besoins de base de chacun sont garantis, où les relations familiales et amoureuses sont fluides pour refléter les affinités de chacun, et où les individus sont acceptés pour ce qu’ils sont me semble quelque chose d’important et de souhaitable.