In the Labyrinth of Drakes

Quatrième tome des mémoires de Lady Trent, la célèbre naturaliste étudiant les dragons (la série se passe dans un XIXe siècle ressemblant au notre, mais dont les nations sont imaginaires, où les dragons existent).
 
In the Labyrinth of Drakes narre les recherches qu’elle a effectué, pour le compte de l’armée Scirling  (L’Angleterre) dans le désert d’Akhia afin de développer une méthode d’élevage des dragons pour que l’armée puisse utiliser leurs os, une fois préservé, comme matériaux de construction.
 
Son séjour sera bien sur émaillé de nombreuses péripéties (enlèvement, sabotage, tentative d’assassinat, etc.), d’un soupçon de politique, de relations personnelles parfois compliquées, de réflexion sur la place des femmes et de découvertes.
 
La série sur « Lady Trent » est bien écrite et mélange aventures, politiques et découvertes sur les dragons de manière heureuse. In the Labyrinth of Drakes est totalement dans le ton et au niveau des autres volumes de la série. J’attend le suivant avec curiosité et impatience.

Acceptance

Troisième, et dernier, tome de la trilogie du Rempart Sud, Acceptance est un roman très bien écrit dont le titre s’adresse aussi bien aux personnages du roman qu’aux lecteurs : ici pas de vrais réponses mais des éléments pour comprendre comment les choses se sont passés.
 
Acceptance ressemble à une boite de pièces qui permet de compléter les puzzles que sont Annihilation (pour la Zone X) et Authority (pour le Rempart Sud). Le roman suit différents personnage clef : Saul, le gardien du phare, la directrice du Rempart Sud / Psychologue de la douzième expédition, Control et le doppelganger de la Biologiste. Le tout à des époques différentes.
 
Les différentes narrations, qui s’alternent, permettent de comprendre les événements qui mont mené à l’apparition de la Zone X, au vague plan de la directrice pour faire changer les choses (et sa première expédition à deux dans la Zone X) et ce qui arrive à Control après la fin de Authority.
 
Mais attention si le roman donne des éléments de réponses, c’est avant tous le lecteur qui a une vision d’ensemble de ceux-ci, jamais les personnages.  Acceptance ne donne également aucune vérité absolu sur le pourquoi de la Zone X et le devenir de la Terre, mais plutôt des suppositions, une chronologie des événements et de bref coup d’œil derrière le voile.
 
Acceptance est au final un roman qui clôt de manière magistrale, je trouve, une trilogie qui a eu le don de non seulement me tenir en haleine, mais aussi de me communiquer un véritable malaise sur ce que nos esprits ne peuvent pas forcément appréhender, malgré tous les efforts que l’on peut déployer.

Shakti

Second tome de la tétralogie de Stefan Platteau « Les Sentiers des Astres », Shakti débute là où Manesh s’est arrêté.
L’expédition, dans les forêts du Nord, afin de rencontrer le mythique Roi-diseur est en mauvaise posture : décimée et encerclée par un ennemi nombreux et puissant. La première partie de Shakti narre la fuite de l’expédition dans la forêt. Le « cliffhanger » du premier tome obtient une réponse rapide et le lecteur ne marine pas pendant de  nombreuses pages pour savoir.
La seconde partie du roman est consacré au récit de Shakti, la Courtisane qui accompagne, avec sa fille, le groupe. Elle narre, entrecoupé par quelques scènes de la vie quotidienne de l’expédition,  son enfance et son entrée dans l’âge adulte comme fille d’une puissante chamane et seigneure dans une grande îles du Nord qui fait penser à une Islande plus verdoyantes que la notre. Les forêts de son enfances sont peuplés d’esprits et de seigneurs bêtes anciens dont un ours vivant une malédiction et dont le destin et celui de Shakti entremêlement.
Difficile d’en dire d’avantage sans dévoiler tous les rebondissements du récit. Il me suffira de dire que c’est admirablement bien écrit (ceux qui ont aimé Manesh ne pourront qu’apprécier) et que le rythme est un peu plus rapide que dans le premier tome. Mes deux seules regrets, au final, sont que le récit de la Courtisane n’est pas achevé dans ce volume et que j’aurai aimé avoir une histoire urbaine (cela viendra sans doute) alors que là le récit reste fortement marqué par la nature sauvage (admirablement bien décrite et rendue). A noter également l’extension de la mythologie du monde qui, mélange de shamanisme, de mythes nord-européens et indiens est fascinante.

Pour les indécis je vous conseil le teaser vidéo avec des extraits lus du roman (A quand la version audio ?)

The Trees

Je me fait en ce moment une petite cure de New Weird avec des romans de qualité. The Trees de Ali Shaw est l’un de ceux-ci. Le pitch du roman est très simple : une nuit , sans que personne ne sache pourquoi, des arbres poussent sur l’ensemble de la planète et mette à bas notre civilisation; un groupe de personnes traversent le Royaume Uni pour se rendre en Irlande au près de la femme de l’un d’eux.
Dis comme cela, l’intrigue parait simple, mais c’est sans compter le talent de Ali Shaw créé et fait vivre des personnages d’une rare justesse.
Il y a Adrien le professeur dont la femme est en stage en Irlande au moment de l’arrivée des arbres. Perdu, ne sachant pas que faire de sa vie, et cela déjà avant la Forêt, il se retrouve à partir pour retrouver sa femme, vivant au passage un voyage qui va le changer.
Il y a ensuite Hannah, la mère célibataire, bobo écolo qui voit d’abord dans l’arrivée des arbres le retour salvateur à la nature, avant de devoir affronter ce qu’implique la fin de la civilisation. Son fils Seb, ado pour qui l’informatique est tous qui va devoir arriver à l’âge adulte dans un monde bien différent du sien.
Finalement il y a Hiroko, une ado japonaise rencontrée sur la route qui traine son passé et un bagage de survivaliste qui la rend particulièrement apte à la survie mais peut-être pas aux rapports avec ses semblables
Ses quatre personnages vont faire le voyage en commun, en passant des mystères de la forêt (une touche de fantastique de plus en plus importante) aux communautés de survivants avant de trouver leur place (ou pas) dans ce nouveau monde .
Si The Trees est peut-être parfois un peu long, il s’agit d’un roman bien maitrisé où le prémisse post-apocalyptique permet à l’auteur de décrire des personnages profondément humain face à eux même, aux autres et à la nature.

L’avis de Gromovar (qui est responsable de cette lecture).

Sacra II

Pouvant se lire de manière indépendante, mais représentant le second volet du recueil Sacra, et son pendant les nouvelles de ce recueil répondant aux nouvelles du premier tome, Sacra propose quasiment que des textes inédits (nouvelles ou novellas) où fortement remaniés et enrichis de Léa Silhol.
Bien qu’il serait réducteur de ne donner qu’un thème à chaque recueil, il est probablement possible de dire que si le premier tome était sous le signe de l’art, ce second volume est sous celui de l’héritage / la transmission; Héritage/transmission entre générations, mais aussi de l’histoire et du poids des décisions passées (et présentes).

Chaque texte de ce recueil tissent des liens avec le reste de l’œuvre de Silhol (comme toujours chez elle, mais c’est ici très très présent) et principalement avec celle du premier tome (mais, à l’exception peut-être d’un texte, tous les textes, je le répète, peuvent se lire pour eux même).

Difficile de parler des nouvelles du recueil sans soulever au moins un petit peu la trame, que ceux qui veulent garder une surprise totale sautent directement à la fin de cette chronique.

« Lumière Noire » est une une ré-édition à l’identique (il me semble) d’une nouvelle que je connaissais, elle suit une jeune femme atteinte de syphilis, à une époque où la maladie est incurable, et son petit-ami qui mettent la main sur une lampe Oscuro de Isenne et découvre un autre monde dans les ombres. Une nouvelle qui ouvre en douceur aux mystères de ce recueil.

« Sfrixàda, l’Empreinte, dans la cendre » est un dialogue, en la cité d’Isenne, entre une visiteuse prestigieuse et un artisan qui narre une histoire d’amour et la chute d’un Royaume. Une belle écriture pour une nouvelle faisant le lien entre une du tome précédant et une histoire de tailleur présent dans Les Conte de la Tisseuse.

«  »D’une étoile à l’autre » est probablement le texte qui pourrait sembler le plus obscure pour les lecteurs peu habitué à la trame « silholienne ». C’est une version longue de la nouvelle « L’étoile au matin » qui se déroule, de nos jours, à Istanbul. Elle met en scène Lucifer lui même qui, suite à une visite, décide de se préparer à choisir un camp dans un conflit ancien. La novella voit se succéder une brochette d’immortelles et de factions occultes (Fays, Djinns, Nephilims, etc.) qui tissent entre eux la quasi totalité des textes de La Trame et laisse présager d’un conflit imminent. Un très beau texte qui parlera sans doute le plus aux familiers de l’auteure et surtout de son œuvre.

« Béni soit l’Exil », version longue et d’un autre point de vue de « La Faveur de la Nuit », narre la grandeur, la chute et l’exil (se terminant à Isenne) d’une nation qui a cherché, obtenu et perdu, les faveurs d’un prince sombre de féerie. Un texte très bien maitrisé et agréable à lire.

« Le Maître de Kodo », une longue novella (probablement mon texte préféré du recueil) se déroulant au Japon et qui voit un groupe de Fay (avant la découverte de Frontière) se rendre au près d’une ancienne famille  du pays afin de sauver sa plus jeune membre. Celle ci, Fay, est perdu dans le monde virtuel (le GRID) à la recherche de son âme sœur. Il est question ici de malédiction famille, de flocons, de tatouages, de secrets et de découvertes. Je ne peux qu’adhérer, surtout quand se rencontre la trame de Frontière avec la nouvelle qui m’avait le plus marqué dans Les Conte de la Tisseuse : « la loi du flocon ». J’espère pouvoir en lire d’avantage sur la Fay de la famille dans le futur.

« Emblemata » est une courte nouvelle qui narre la rencontre entre un voyageur et un immortelle en 1931 en Orient pour une longue discussion sur les religions et le passage du temps. Si la nouvelle contient d’intéressantes réflexions, elle est pour moi un cran au dessous du reste.

« The Passenger » clôt le recueil et fait écho à la première nouvelle de Sacra I en narrant, à New York alors qu’une ambassade de Frontière est reçu à l’ONU, les retrouvailles entre un traducteur et « son » auteure disparue il y a plus de 20 ans et revenu changée. Une nouvelle qui montre qu’être différent est avant tous un choix et qu’il n’est jamais trop tard ?

Finalement Sacra II est de très très bonne facture et forme un tous avec Sacra I. A noter que l’ordre dans lequel les textes sont présentés n’est pas dû au hasard et forme un voyage très bien pensé.

Dur Silence de la Neige

Se déroulant au XVIe siècle, Dur Silence de la Neige est un roman court de Christian Léourier qui narre la fin d’une traque; celle de Mazé, un ancien soldat, poursuivant un sanglier particulièrement intelligent, gros et dangereux.
 
La traque de Mazé le mène au Chambon, un village perdu dans la montagne. Reçu avec méfiance par les montagnards, il s’installe néanmoins parmi eux, avec la veuve de l’un d’entre eux et son fils boiteux. Poursuivant sa traque, Mazé s’insert peu à peu dans la vie du village, et ses nombreuses relations faites de proximités et de rancœurs propre aux petites communautés, avant de terminer, en hiver sa traque de manière tragique.
 
Dur Silence de la Neige est un beau roman terriblement bien écrit et dont l’histoire profondément humaine, au niveau de la vie intérieur de Mazé mais également des relations entre personnes, m’a beaucoup plus. 

Authority

Second volume de la trilogie du Rempart Sud, Authority est un roman superbement écrit et maitrisé qui donne quelques réponses aux questions posées par le premier tome et qui ouvre tout un nouvel ensemble de questions et de mystères.
 
Alors que Annihilation se déroulait dans la zone X elle-même, Authority se déroule peu de temps après au siège du Rempart Sud (l’organisation chargé de surveiller et d’étudier la zone X). Contrôle, comme il se fait appeler, est envoyé par Central (l’administration en charge du Rempart Sud) afin d’en prendre la direction par intérim. L’ancienne directrice étant en effet manquante et de nombreux disfonctionnement ayant été constaté dans l’organisation.
 
Le lecteur découvre avec lui le fonctionnement de l’organisation et ses membres les plus anciens. Si certaines questions sur la zone X et sur les expéditions qui y ont été envoyées trouvent des réponses ici, d’autres questions et mystères apparaissent : Contrôle est-il vraiment en charge ? Quelle est l’origine de la zone X ? A-t-elle un but ? Qui sont vraiment les membres revenus des deux dernières expéditions ? etc.
 
L’ambiance d’Authority est angoissante et Vandermeer arrive à faire monter la tension de manière très efficace durant une grande partie de son roman avant de proposer un final dévastateur qui ouvre un nouveau champ de questionnement qui me donne envie de lire, avec angoisse, le dernier tome.

Annihilation

Premier tome de la trilogie du Rempart Sud, Annihilation est un roman appartenant au courant du « New Weird » qui pose beaucoup de questions et n’apportent que peu de réponses (ce qui a toujours tendance à m’agacer prodigieusement), il n’en reste pas moins qu’il extrêmement bien écrit et intéressant à lire.
La zone X est une région côtière abandonnée depuis plus de quarante ans et qui est en quarantaine car il s’y passe des phénomènes étranges. Une agence gouvernementale, le rempart sud, y envoie de temps à autres des expéditions, Annihilation suit la douzième au travers du journal de la Biologiste de la mission (dont le nom est la fonction). Situé au delà d’une mystérieuse frontière et sans que soit expliqué comment rejoindre la zone X, l’expédition doit, avec de l’équipement peu moderne, continué d’explorer la région, caractérisée notamment par la présence d’un phare sur la côté.
Trouvant un tunnel non répertorié sur les cartes s’enfonçant en colimaçon dans le sol et dont les parois sont recouvert d’un texte écrit grâce à des organismes vivant, l’expédition, sous les ordres de la Psychologue, décide d’en savoir plus. Le journal décrit alors la disparition progressive des membres de l’expédition et les étranges éléments qui se déroule de la zone X : le tunnel et son écriture, la créature qui crie la nuit dans les marais, la manière dont on se rend dans la zone X, les changements chez la Biologiste (dont le mari faisait partie de l’expédition précédente et est revenu, sans que personne ne sache comment, changé), le secret du phare, etc.
Annihilation est un roman étrange qui pose beaucoup de questions sans apporter aucune réponse. La Biologiste fait face à l’étrange tous le long de son exploration avant de devenir, peut-être, étrangère à elle même. Très bien écrit et maitrisé, je suis curieux de lire les suivants même si je crains beaucoup que ma quête de réponse, comme celle des expéditions ne soit vaine.

Ready Player One

Cela fait plusieurs années que je voulais lire ce romand ce Ernest Cline se déroulant en 2044 alors la planète vit une crise économique globale. Une partie importante de la population passe son temps dans OASIS, un univers de réalité virtuel extrêmement riche et qui peut être accéder avec des dispositifs d’immersions en réalité virtuel poussé.
 
Alors que le roman débute, James Halliday, richissime homme d’affaire et créateur d’OASIS vient de mourir et une vidéo posthume est publiée qui lègue sa fortune et le contrôle d’OASIS à celui qui réussira à trouver trois clefs cachées dans OASIS et passer, avec, les trois portes / instances. Pour lancer la quête, Halliday laisse un journal dans lequel il détail les différents films et jeux qu’il a aimé et une énigme à résoudre.
 
De nombreuses personnes se lancent à la recherche de la première clef dans l’espoir de devenir richissime, provoquant au passage un regain d’intérêt pour la culture des années 80 et 90. Mais après plusieurs années sans que la quête ne progresse, l’intérêt du public diminue et seul une minorité poursuit encore la quête; une minorité et une corporation dont une division entière, pilotée par Nolan Sorrento, est chargée de mener la quête de Hlliday dans le but de prendre le contrôle d’OASIS.
 
Le roman suit Wade Owen Watts/Parzival, un jeune homme de 17 ans appartenant à une famille pauvre, la norme aux États-Unis, qui recherche également la première clef. Lorsque, contre tout attente, il la trouve, il se retrouve plongé, avec d’autres jeunes gens, au seins d’une quête plus dangereuse qu’il n’y parait.
 
Ready Player One est un roman très intéressant et bien mené aux multiples rebondissement. A part une ou deux scènes qui m’ont semblé un peu tirée par les cheveux, c’est une lecture agréable. A noter qu’il existe une courte fan fiction écrit par Andy Weir (l’autre du livre Le martien) sur Nola Sorrento qui change complétement la vision du personnage. Cette nouvelle (que je trouve brillante), à lire après le roman, est devenue canon depuis qu’elle a été incluse dans la dernière édition américaine d’icelle.

Une heure-lumière

Nouvelle collection du Bélial, une heure-lumière propose des novellas (romans courts), en traduction ou original. La première « fournée » est composé de quatre novellas, trois traductions et une production original, des très bonne qualité.

 
Le Choix de Paul J. McAuley se déroule dans un futur post-apocalyptique où les dérèglements climatiques ont poussés une partie importante de la population dans la précarité. Damian et Lucas sont deux ados vivants au cœur du Norfolk. Lorsqu’un « dragon », un gigantesque nettoyeur des mers de conception extraterrestre, s’échoue sur une île, les deux ados décident d’aller le voir, lorsque l’un d’entre eux revient avec un morceaux de technologie alien débute pour eux des évènements dangereux qui vont modifier leur futurs.
 
Très bien écrit, la novella est presque trop court et laisse une envie d’en savoir plus sur ce futur.
 
Cookie Monster de Vernor Vinge suit l’entrée de Dixie Mae au service client de LotsaTech, la grande entreprise de technologie. Mais un étrange message sur son passé la lance sur la piste d’une vérité sur la compagnie très dérangeante. Réalité virtuel et monde de l’entreprise donne une novella d’une rare puissance.
 
Le Nexus du Docteur Erdmann de Nancy Kress narre l’émergence d’une super conscience humaine depuis le point de vu d’un home pour personnages âgées, et principalement celui du Dr. Erdmann un physicien à la retraite. Une novella objectivement très bien construite mais dont l’écriture m’a laissé un peu froid (comme les autres textes de Kress que j’ai eu l’occasion de lire).
 
Au moment de commencer la lecture de Dragon de Thomas Day je craignais un peu le traitement du thème : un tueur en série qui élimine des pédophiles et des proxénètes en Thaïlande. Le court roman, dont les chapitres numérotés en ordre chronologique sont présentés dans le désordre, est superbement bien maitrisé et oscille entre le point de vu du lieutenant Tannhäuser Ruedpokanon enquêtant sur un tueur en série et Dragon le tueur. Plongeant dans l’enfer de la prostitution pédophile,  Dragon est un mélange de thriller et de fantastique, une vraie réussite qui évite l’écueil du glauque.