Situé dans une série de romans (que je n’ai pas, pour le moment lu), Oh William! de Elizabeth Strout narre, à la première personne, une partie de la vie de la romancière Lucy Barton (dans la soixantaine au moment de ce roman).
Entremêlant des pans de son passé avec sa vie présente, Oh William! se concentre sur William, le premier mari de Barton avec lequel elle a eu deux filles, maintenant jeunes adultes.
William, septuagénaire qui en est à sa troisième femme, est ex-professeur et chercheur en biologie. Au moment du récit, il est sur le point de traverser deux crises : une nouvelle séparation et la découverte de l’existence d’une demi-sœur dont il ne savait rien.
Oh William! est fait de petits instants de vie, comme tout le monde en a connu, éclairés par des éléments du passé des protagonistes. Le tout forme un roman au rythme lent dans lequel il ne se passe rien d’extraordinaire. Pourtant, le talent de Strout se déploie et Oh William! sert de porte vers une multitude de réflexions sur ce les différents fils, visibles et invisibles, qui tissent nos vies et l’étoffe de nos êtres.
Un roman donc magistral aux couches de lecture nombreuses.