Wireless

Première lecture de Charles Stross, un auteur anglais, son recueil Wireless me fait à peu près le même effet que la première lecture de China Mieville. En effet, même manière très riche (entendant complexe) d’écrire, mais imagination prenant parfois la tangent (et de manière pas toujours euclidienne)… La comparaison m’est venu quasi immédiatement. Pourtant China Mieville m’avait fait un peu plus d’effet; sans doute le fait que ce dernier écrit plus du fantastique/fantasy là où Stross fait plus dans la SF.
Alors au menu de ce sympathique recueil on trouve :
  • Missil Gap une novella qui revisite la guerre froide : l’intégralité de l’humanité a été transporté dans un autre recoin de notre galaxie sur une gigantesque structure plate. Le lecteur suit des protagonistes des deux camps qui tentent de comprendre ce qui c’est passé. Très surprenant, la fin m’a paru un peu abscons.
  • Rogue Farm : une terre futuriste avec modification génétique et tous et tous, un fermier et sa femme confronté à l’arrivée d’une entité composite qui veut s’installer pour préparer son départ vers les étoiles…. C’est sympatoche et bizarre sans plus.
  • A colder war est une des grandes réussite du recueil. Un ensemble d’investigations des services secrets américains qui révèlent les différentes manigances de l’URSS qui cache sur le site de Tchernobyle l’entité endormie K-Thulhu. Une ambiance de fin du monde et d’horreur lovecraftienne très bien montée.
  • MAXOS une très courte nouvelle : ou quand l’humanité reçoit un spam cosmique….
  • Down on the Farm est une enquête de Bob Howard, le héros du Bureau des atrocités. Ce fonctionnaire britannique travaille pour une organisation qui gère le para-normal aux Royaumes Unis. C’est du Lovecraft décomplexé avec une grosse touche d’humour british. Dans cette nouvelle, il se rend dans un asile où se reposent les anciens de l’organisation. L’ordinateur qui gère le complexe semble avoir des ratés. Super sympa, la nouvelle m’a donné envie de lire les romans.
  • Unwirer est une uchronie écrite avec Cory Doctorow dans laquelle l’Amérique du Nord a rendu illégal l’Internet et les réseaux libre. C’est sympa mais, comme souvent avec Doctorow, j’ai le sentiment que la fiction cache mal des idées qui seraient mieux développée en textes argumentatifs.
  • Snowball’s Chance est une histoire de pacte avec le diable dans une Angleterre ravagée par les changements climatiques : fort sympathique.
  • Trunk and Disorderly est sensée être une nouvelle comique : pour dire elle m’a fait tant rire que je l’ai abandonée après dix pages…
  • Palimpsest est la vraie raison pour laquelle j’ai acheté ce recueil. Le lecteur suit l’histoire d’un agent de la STASIS une organisation qui veille à la survie de la race humaine. Pour cela elle utilise le voyage temporelle afin de ré-écrire continuellement l’histoire humaine et procède à de lourd travaux d’ingénierie cosmique pour rendre la terre viable à long terme. La novella fait instantanément pensé à La fin d’éternité d’Asimov tant par son thème que l’organisation qu’elle met en place. Et on y retrouve les mêmes éléments : un agent manipulé de tout part, une organisation surpuissante qui perd sa voie, le choix entre contrôle du temps et contrôle de l’espace, etc. Palimpsest est sans doute un peu moins lisible que le roman d’Asimov mais contient plus de ré-écriture du passé et d’itérations différentes des personnages. Une réussite dans tous les cas.
Un recueil au final très surprenant qui mérite amplement sa lecture.

Soft Apocalypse

Après un roman post-singularité et apocalyptique, je continue dans ma lancée avec un roman sur le devenir de notre civilisation après l’épuisement des principales ressources de notre planète : Soft Apocalypse de Will McIntosh.
Ici point de catastrophe violente qui détruit toutes les civilisations humaines en quelques instants, mais plutôt une lente décente qui débute par une crise économique sans précédent (40% et plus de chomage aux USA). Le roman, qui débute en 2023 et s’étend sur une douzaine d’année, suit les traces de Jasper. Ce jeune sociologue américain (car le roman se déroule aux USA) fait partie de la myriade de chômeurs et de sans-abris qui vivotent dans les villes américaines. Lui et sa tribu de « nomade » survivent de petits boulots et de la vente d’énergie collectée de manière « verte ». Au fil du temps on suit l’évolution de ce groupe vers une normalisation de leur statut au travers de petits boulots un peu plus fixe, puis vers une décente aux enfers alors que les crises se multiplient pour finalement (attention spoeilers généraux plus en avant) retrouver un semblant de civilisation et d’espoir.
Toute l’histoire se déroule avec en toile de fond la montée du chaos que les crises provoquent : montée de l’insécurité, terrorisme bio-technologique (avec des bambous OGM redoutable), neo-virus (mortels pour certains puis modifiant, en bien ?, les comportements ensuite), gangs plus ou moins anarchiques, crises financières et logistiques, etc.
Le roman est agréable et m’a bien plus. Il est d’un côté assez effrayant dans le sens qu’il ne base pas l’apocalypse sur un hypothétique événement cataclysmique mais plutôt sur ce qu’il risque d’arriver si nos sociétés continuent de consommer les ressources terrestres au rythme actuel. Quelques twists sont sans doutes discutables (je pense notamment au terrorisme bio-technologique) et la conclusion est intéressante. Elle montre en effet une possibilité de reconstruire une nouvelle civilisation humaine. En ce sens, la fin du roman est optimiste, mais dans le même temps, cet espoir est construit sur l’homogénéisation de la société et la transformation de l’homme par la technologie pour enlever ce qui pourrait être considéré comme mauvais en lui. Une fin que je trouve pour le moins ambigüe : sommes nous condamné a avancé en devenant autre grâce à la technologie ?
Lu pour moi, mais s’inscrit dans le cadre du challenge fin du monde.

Mordre le Bouclier

Mordre le Bouclier est la suite de Chien du Heaume; le roman débute peu après la fin du précédent. Chien du Heaume a perdu plusieurs doigts et se morfond dans sa condition d’estropiée. Elle va néanmoins repartir sur les routes avec Bréhyr afin d’accomplir une vengeance. Bréhyr, une guerrière de près de 60 ans, recherche le dernier de ses anciens tortionnaires encore en vie : Herôon. Celui-ci est parti participer au croisade, c’est donc dans un fort situé sur le chemin du retour que Bréhyr et Chien du Heaume vont l’attendre. En chemin elle rencontre un chevalier estropié et une jeune femme avec une arbalète qui vont les accompagner.
Mordre le Bouclier n’est pas un roman d’aventure, c’est plus un roman intimiste se déroulant dans un moyen âge sombre et sale. Les lieux ne sont jamais nommés, les réflexions des personnages sont plus importantes que leurs interactions avec le monde extérieur. C’est presque d’ailleurs plus une fable médiévale qu’un roman de Fantasy.
La postface de Jaworski (cris du Fanboy qui est en moi : hiiiiiiiiiiiiiii) est très intéressante et apporte un éclairage savant sur le roman. Néanmoins, je dois dire que je n’ai pas apprécié Mordre le Bouclier plus que cela. C’est un roman différent d’une grande partie de la production de Fantasy actuelle et pour cela il est intéressant, mais perso je n’ai pas adhéré plus que cela.

Robopocalypse

J’avais beaucoup aimé le petit livre How to survive a robot uprising de Daniel H. Wilson, c‘est donc avec une certaine curiosité que je me suis mis dans les oreilles la version audio de son premier roman : Robopocalypse. Les prémices de celui-ci sont simples : dans un futur relativement proche l’humanité a intensifié sont utilisations de robots domestiques et de systèmes robotiquement assisté, une expérience scientifique tourne mal (ou trop bien c’est selon) et donne naissance à une IA consciente (Archos) qui décide d’exterminer l’humanité afin de pouvoir mieux l’étudier.

Le roman se présente ainsi comme une collection de témoignages de personnes marquantes qui vont participer à la guerre contre les robots. Le roman débute ainsi environs une année avant la guerre et se termine quelques années après le début de celle-ci, une fois la victoire acquise. Le lecteur / auditeur suit ainsi l’histoire d’un ado londonien doué pour l’informatique, d’un ingénieur japonais un peu trop amoureux des machines, d’une pré-ado américaine, d’un ingénieur/soldat en Afghanistan, d’un ouvrier à New York et d’un soldat de fortune aux Etats-Unis.

La trajectoire des ces différentes personnes marquent la guerre contre les robots et donnent une chance à l’humanité. Au travers de leurs histoire c’est le soulèvement des robots qui est décrit en détail. C’est un peu Terminator avec Archos dans le rôle de Skynet.

Le roman est très agréable et très cinématographique (Spielberg a d’ailleurs déjà acheté les droits). Centré sur l’humain et sur des individus c’est un récit haletant qui m’a beaucoup plus. Un bémol néanmoins, j’ai trouvé dommage qu’une grande partie du monde soit laissé de côté dans le récit (l’Afrique et l’Amérique latine par exemple) car je suis certain qu’en cas d’un vrai soulèvement des machines les régions du monde plus sauvages et/ou moins développées ne le vivraient pas de la même manière que l’Occident.

Pas lu dans le cadre d’un chalenge mais je réalise que cela rentrerait bien dans celui sur la fin du monde.

La Fraternité du Panca IV : Soeur Onden

Que dire du quatrième, sur cinq, tome (après Frère Ewen, Sœur Ynolde et Frère Kalkin) de la Fraternité du Panca ? Pierre Bordage fait du Pierre Bordage :

C’est donc du Space opera bien écrit, avec du voyage (plus vite, toujours plus vite), du dépaysement et de l’exotisme (mais moins que dans les trois tomes précédents). La quatrième sœur embarque donc, aussi, pour un voyage à l’autre bout de la galaxie à la recherche du cinquième chainon afin de reconstituer la chaîne quinte capable de sauver l’humanité de l’extinction. Elle affronte en chemin des ennemis du Panca, voie sa résolution testée et finit par trouver le dernier maillon de la chaine. Parallèlement on suit l’odysée d’un jeune garçon propulsé dans des couloirs temporels et de deux mercenaires chargés de découvrir la localisation des chefs de la Fraternité (on finit d’ailleurs par en apprendre un peu plus sur ces derniers).

Les grands thèmes sont également toujours de la partie : dispersion de l’humanité, fois dans la vie/l’univers/le hasard/l’être humaine, liens entre les branches de l’humanité, menace globale, etc. Au final un roman sympathique, mais même si le plaisir de la lecture est là, mon intérêt commence à fléchir un peu. La même chose sur quatre (bientôt sur cinq ?) tomes,. même bien écrit et divertissant cela lasse au bout d’un moment. Je dois dire que j’aurais apprécier un changement dans le « copié / collé », l’arrivée d’une surprise. Mais là non. Je lirais le prochain, mais deux ou trois tomes auraient sans doute était suffisent pour raconter cette histoire.

Under Heaven

Il y a une dizaine d’années, alléché par de nombreuses critiques positives lues ici ou là, j’avais tenté de lire la trilogie de la Tapisserie de Fionavar de Guy Gavriel Kay. A ma grande surprise, j’y avais trouvé une repompée de Tolkien et une écriture (du moins dans la traduction française) horrible. Pour dire je n’étais pas allé au bout du premier tome. J’avais donc catalogué Gavriel Kay comme un tâcheron de la Fantasy peu digne de mon intérêt.
C’était sans compté le temps qui passe et le fait que je continuais à lire sur le Net de nombreuses bonnes critiques de ses ouvrages. C’est donc avec une certaine appréhension que j’acquis la version audio de son dernier roman Under Heaven. Bien m’en pris car celui-ci est excellent.
Dans un monde, légèrement fantastique, inspiré de la Chine des Tangs (l’Empire de Kitai), Shen Tai, le second fils d’un général défunt, termine sa période de deuil de deux ans dans la solitude d’un lac de montagne où, pour honorer la mémoire de son père, il a passé les deux dernières années a y enterrer les morts de la dernière guerre entre Kitai et le royaume voisin de Tagor. Alors qu’il est sur le point de quitter les lieux deux événements vont boulverser le reste de sa vie : une tentative d’assassinat et le cadeau de 250 chevaux de la part de la reine de Tagor. Les chevaux tagoriens étant extrêmement réputé ce cadeau, en plus de le rendre riche, le place de facto dans une position importante dans les intrigues politiques qui agitent la cour de Kitai. Le reste du roman décrit le retour de Shen Tai à la civilisation et les conséquences de cet improbable cadeau sur sa vie et sur l’Empire.
Il y a dans ce roman de l’aventures, des intrigues politiques, de la romance. Il est bien écrit et extrêmement bien lu. C’est un vraie réussite et, pour moi du moins, une excellente surprise qui me donne envie de me pencher sur le reste de la production de Guy Gavriel Kay.

Elric : Les buveurs d’âme

Elric : les buveurs d’âme est un roman inédit de la saga d’Elric le nécromancien. Basée sur une nouvelle de Moorcock, mais étendue par Fabrice Colin, le roman est un inédit paru, pour le moment du moins, uniquement en français. L’histoire qui y est relatée se déroule peu après qu’Elric ait vu le Livre des Dieux Morts se désagrégé dans ces mains. Il fait alors le serment de ne plus utiliser stormbringer et l’enferme dans un fourreau spécialement conçu.
Avec son compagnon de route Tristelune, Elric se rend dans une puissante et lointaine cité où l’influence de Melniboné a été quasi inexistante. De là, ils cherchent à rejoindre une cité perdue dans la jungle afin de récupérer une fleure qui ne fleurit qu’une fois par siècle et qui serait susceptible de guérir l’albinos. Évidement rien n’est simple et deux autres trames narratives viennent se greffer à celle d’Elric : celle de deux princesses ,et d’un guerrier melnibonéen cousin d’Elric, qui cherche leur père disparu dans cette même cité, et celle d’un groupe de Melnibonéens cherchant à capturer Elric pour se venger de la chute de l’Empire.
Le récit est agréable à lire et propose un Elric faible et tiraillé par ses remords. Une touche de mythologie centre-américaine vient, de plus, construire une ambiance bien sympathique. Si ce n’est pas un récit indispensable de la sage d’Elric, il n’en reste pas moins qu’Elric : les buveurs d’âme a bien sa place dans le grand cycle créé par Moorcock. Une réussite en somme. 

Victimes et Bourreaux

Troisième anthologie des Imaginales, Victimes et Bourreaux présente des nouvelles de fantasy, mais pas seulement, tournant autour de son titre. Comme souvent dans les anthologies, il y a du très bon et du moins bon; mais globalement le niveau de Victimes et Bourreaux est bon, bien qu’un peu en dessous des deux premières. On y trouve donc, dans l’ordre :

La stratégie de l’araignée de Charlotte Bousquet une histoire d’inspiration africaine pour cette nouvelle narrant les tourments d’une femme accusée de sorcellerie. Mais le bourreau et la victime sont-ils vraiment ceux que l’on croit ? Une très bonne entrée en matière.

Qjörll l’assassin de mIchel Robert propose un western de fantasy où une équipe de chasseurs de prime tente de ramener un assassin à la civilisation alors qu’ils sont poursuivis par la version local des Indiens. C’est épique et très sympa à lire !

Porter dans mes veines l’artefact et l’antidote de Justine Niogret est une nouvelle de science-fiction se déroulant dans un cirque. Narrant à la première personne les tourments d’un cheval végétale et de sa cavalière. Si l’histoire m’a laissé froid, j’ai trouvé à l’écriture et à la narration une poésie envoutante qui rattrape la faiblesse de l’histoire.

Que justice soit faite ! de Maïa Mazaurette plonge le lecteur au moyen age et dans les tourments d’un prêtre devenue fou cherchant la justice des hommes en torturant un survivant de la peste noire. Ce n’est pas la meilleure nouvelle du recueil mais ce n’est pas la pire non plus.

Qui sera le bourreau ? de Pierre Bordage est une intéressante nouvelle de fantasy où un empereur cruel est jugé par ses victimes. Mais sont-elles si blanches que cela ? Une nouvelle fort agréable.

Ton visage est mon cœur de Nathalie Dau propose une réflexion sur la jalousie et l’amour aux travers des yeux d’un nouveau noble. Une fable champêtre bien sympathique également.

Frères d’armes de Jeanne-A Debats est une histoire d’amitié, d’amour et de mort dans une citadelle qui forme des défenseurs du monde qui le protègent contre une invasion venue d’ailleurs. Il se dégage de cette nouvelle un sentiment d’étrangeté pour moi tant le monde décrit est étrange et peu décrit (le format imposant ce là). Une lecture sympathique mais « étrange » pour moi.

Désolation de Jean-Philippe Jaworski est pour moi la meilleure nouvelle du recueil ! Une histoire de nains et de gnomes se rendant dans une cité abandonnée habitée par un dragon… à moins qu’un lourd secret se cache dans ses murs. Un excellent récit du Vieux Royaumes.

Le deuxième œil de Sam Nell est un récit « boudhisant » où une jeune femme cherche la sagesse auprès d’un boudha en devenir. Sauf que celui-ci est un cyclope et qu’il lutte un combat contre les élèments. Une nouvelle sympathique mais le mélange fantasy et exotisme prend assez mal.

Au-delà des murs de Lionel Davoust est une nouvelle qui me laisse un sentiment mitigé. Présentant la réhabilitation d’un soldat ayant perdu la mémoire dans un monde magico-steampunk. Elle m’a semblé vaine durant quasiment toute sa lecture jusqu’à la chute final très bien trouvée. Mitigé je suis donc.

Le démon de mémoire de Paul Beorn ne m’a pas accrochée. Elle m’a si peu accrochée que je l’ai laissé tombée après quelques pages. Peut-être un effet de la lecture des deux précédentes nouvelles qui m’ont peu enclin à persevéré ?

Mazabaleh de Xavier Mauméjean est un récit biblique de Dieu et du Diable jouant (surtout Dieu) pour tester la foi de la création. Très sympathique et orignal.

Le livre des choses perdues

Gagné dans le cadre d’un concours des éditions J’ai Lu, le livre des choses perdues s’est révélé être une excellente surprise. Sorte de Labyrinthe de Pan se déroulant non pas, comme le film de Guillermo del Toro, en Espagne durant la guerre civil, mais à Londres au début de la seconde guerre mondiale.
David est un jeune garçon au porte de la puberté lorsque sa mère décède des suites d’une maladie. Son père se remarie rapidement et la naissance d’un petit frère suit dans la foulée. Introverti et aimant lire, David vit mal la cohabitation avec sa belle-mère et son demi-frère. Par moment les livres semblent lui murmurer des secrets. Passant dans un interstice d’un des murs du jardin, David est projeté dans un monde de conte de fées ou des versions sombres de nos contes vivent. Recherchant le roi et son mystérieux livre des choses perdues, David cherche un moyen de rentrer chez lui. En chemin il vivra plusieurs péripéties qui le feront grandir alors que les Sir-Loups et leur meute le poursuivent et qu’un « homme biscornue » semble vouloir lui proposer un bien curieux marché.
Le livre des choses perdues est un livre remplis de sombre magie où l’imaginaire reflète les tourments intérieurs d’un jeune garçon et la violence de la seconde guerre mondiale. Une vrai réussite à mi-chemin entre le Labyrinthe de Pan et le monde de Narnia.

La mission de l’ambassadeur

Après une trilogie et une prequell, Trudi Canavan revient au monde de Fantasy qu’elle a créé avec un classique du genre, sans doute suggérer par Bob afin d’augmenter ses chiffres de vente, la trilogie « 20 ans après ».

C’est ainsi que la mission de l’ambassadeur, le premier titre de cette nouvelle trilogie débute vingt ans après la fin de la première. La cité d’Imardin a changé durant se laps de temps : la Guilde des mages s’est ouvert au bas peuple et de fortes tensions existent entre mages d’origines nobles et mages plébéiens.; la cité a subit des modifications et les voies souterraines connus sous le nom de voie des voleurs sont devenus un endroit « dangereux »; une nouvelle drogue a fait son apparition dans les rues de la ville; et les rapports diplomatiques avec le puissant voisin du nord ont timidement repris.

On suit les deux héros de la trilogie précédente et, grand classique, leurs enfant dans trois récits qui, pour le moment du moins, n’ont pas vraiment d’impact l’un par rapport à l’autre : une vague d’assassinats perpétrés par un mage renégat contre les voleurs de la ville, une ambassade en terre Sachaka, et une lutte de pouvoir au sein de la Guilde. C’est bien écrit (la traduction m’a semblé aussi fluide que les quatre autres romans de l’auteure que j’avais lu en anglais), vite lu et … très convenu.

En effet, aucune nouveauté renversante dans la mission de l’ambassadeur. Il s’agit d’une Fantasy « commerciale » de bonne facture qui reprend de titre en tire les recettes du genre. C’est bien apprêté, c’est sympa à lire, il y a quinze ans j’aurais trouvé cela génial, aujourd’hui je trouve juste cela divertissant à petite dose.