Tout au milieu du monde

Étrange OVNI littéraire que Tout au milieu du monde; roman écrit à quatre mains par Julien Bétan et Mathieu Rivero, et richement illustré par Melchior Ascaride, dont les illustrations et la mise en page sont une partie importante du récit.
Tout au milieu du monde est le récit d’une quête se déroulant dans un milieu pré-historique. Dans un village côtier, la prospérité est assuré par une relique : la dent d’un géant. Mais voila la relique est malade et le shaman du village part avec son apprenti et une chasseresse en direction du « cimetière » où a été trouvé la dent afin de ramener une nouvelle relique.
Débute alors un voyage initiatique où le texte laisse place peu à peu à l’image et au graphisme afin de construire un voyage au limite de l’humain et de l’univers…
Tout au milieu du monde est un objet bien conçu et fort sympathique qui mérite qu’on y attarde son regard.

Or et Nuit

Mathieu Rivero plonge le lecteur, avec Or et Nuit, dans le monde des Milles et une nuit. Shéhérazade a quitté le palais de son mari en y laissant ses deux enfants afin de parcourir le monde et vivre ses propres histoires. Alors qu’elle se dirige vers les terres des Djinns, Shéhérazade est capturée par un brigand et garée prisonnière dans une grotte.
Faisant honore à sa réputation, la reine raconte une histoire au brigand : l’histoire du Sultan-Dragon. Le petit fils d’un Sultan ayant, d’après sa propre légende, bu le sang d’un dragon. Shéhérazade raconte la vie de ce jeune homme vivant caché dans son propre palais, ne connaissant pas l’étendu de ses pouvoirs et formant une alliance avec la cité de Babylone.
Le jeune homme évoluera jusqu’à devenir le Sultan-Dragon des légendes. En chemin il connaitra l’amours, l’amitié et la guerre. Evidement les histoires de Shéhérazade et du Brigand rejoignent au final celle du Sultan pour une fin un peu rapide.
Au final Or et Nuit est une fantasy oriental, peuplé de Sultan, de ghuls et de djinns. Si l’histoire racontée par Rivero est plaisante, j’ai eu le sentiment tous le long de ma lecture qu’il manquait quelque chose à ce roman. Après réflexion, j’ai le sentiment que c’est une qualité d’écriture qu’il manque. Si il est agréable à lire, il manque une vraie pate littéraire au roman à même de sublimer l’histoire ; un jeu sur l’oralité par exemple au travers de la manière dont Shéhérazade narre et tisse son histoire.
En l’état Or et Nuit est un divertissement agréable sans plus.