Norse Mythology

Dernier livre de Neil Gaiman, Norse Mythology est une réécriture en langue moderne des différents mythes nordiques. Le lecteur est ainsi invité à suivre les différents dieux du panthéon nordique : Thor, Odin, Loki, Freya, Balder, etc. dans des aventures qui s’étendent de la création du monde à sa fin, Ragnarök,, voir un peu au delà.

La force de Gaiman est de proposer une version en langue moderne des mythes. Son écritures fluide et son sens de la narration font ainsi merveille et la lecture des différentes mythes nordiques est un vrai plaisir. La version audio est de plus lu par l’auteur lui même qui est un très bon lecteur.

La faiblesse du recueil, si l’on peut parler de faiblesse, est peut-être de n’être justement qu’une réécriture des mythes connus. Le lecteur familier avec les sagas de ces divinités ne trouvera ici rien à ce mettre sous la dent : points de points de vue alternatif, de nouvelles péripéties ou de de version alternatives des mythes. C’est également la force du recueil qui est de proposer une version limpide et agréable à lire des mythes.

American Gods

Déjà lu, en français, il y a plusieurs années en arrière, l’arrivée prochaine d’une série TV l’adaptant m’a semblé une bonne raison pour relire, en anglais cette fois ci, American Gods de Neil Gaiman.
 
Le pitch de base est simple : Ombre sort de prison après plusieurs années le lendemains de la mort de sa femme et de son meilleur ami alors qu’elle lui faisait une fellation. Ne sachant bien que faire, il accepte la proposition de Voyageur, un mystérieux individu, qui veut l’engager comme homme à tout faire.
 
Débute alors pour Ombre un voyage au quatre coins des États-Unis qui vont lui faire comprendre que son employeur n’est pas vraiment humain et va le mettre au centre d’un conflit entre les Dieux à moitiés oubliés des différents peuples qui sont venus en Amérique et les nouveaux Dieux du monde moderne (Argent, TV, Technologie, etc.).
 
Durant ce voyage, Ombre va également évoluer pour devenir quelqu’un, quelque chose d’autre. Le tout en essayant de survivre et de comprendre.
 
American Gods est un gros roman fascinant qui explore les croyances humaines, « l’âme américaine » (US) et le devenir des nos mythes et légendes. Je place à côté des romans de De Lint, par exemple, qui traitent, d’une autre façon, des mêmes thématiques.

Trigger Warning

Dernier recueil de nouvelles parues de Neil Gaiman, Trigger Warning réunit, avec un inédit, les productions de l’auteur depuis la sortie de l’anthologie précédente. Les vingt-quatre nouvelles sont toutes de bonne facture.
L’introduction, comment souvent chez Gaiman, est très intéressante et éclaire sur les intentions ayant menés à l’écriture de chaque nouvelle. Formant un ensemble assez disparate, si ce n’est la propension de Gaiment à proposer des textes qui ne sont jamais ni tout à faire blanc, ni tout à fait noire, le lecteur trouvera dans ce recueil de la poésie, du fantastique (en quantité), des contes, un peu de Fantasy, de texte très courts, d’autre un poil plus longs.
Je me contenterai de mettre en avant un texte de Fantasy sur une vengeance (« The Turh is a cave in the Black Mountains… », une réécriture troublante de la Belle au bois dormant (« The Sleeper and the Spindle »), une histoire d’horreur courte mais très efficaces (« Click-Clack the Rattlebag »), une aventure de Sherlok Holmes (« The case of death and honey ») et une nouvelle inédit sur Shadow, le héro de American Gods (« Black Dogs »).
Bref au final une très bonne anthologie de la part d’un écrivain qu’on ne présente plus.

The Ocean at the end of the lane

Dernier roman en date de Neil Gaiman (et dont il assure lui même la lecture dans la version audio) The Ocean at the end of the lane est une histoire pour adulte sur les risques qu’il y a à fréquenté la Féerie.

Le roman débute alors que le narrateur, âgé d’une quarantaine d’années, se rend dans la rue (lane) de son enfance et se dirige, presque sans le vouloir, vers la ferme des Hempstock (trois femmes, une grand-mère, sa fille et sa petite-fille de 11 ans) et vers la mare qui s’y trouve. Là il se remémore les événements qui se sont déroulés alors qu’il avait 7 ans et qu’il avait oublié.

Le narrateur était alors devenu amis avec la plus jeune des Hempstock, Lettie, et avait du faire face à une créature de féerie qui a envahit sa vie sous la forme d’une nounou très envahissante et dangereuse….

L’histoire est cruel pour le narrateur et illustre les dangers, mais aussi une partie des merveilles, qui peuple la féerie. The Ocean at the end of the lane est un roman qui se lit vite et qui est une vraie réussite.

The Graveyard Book

The Graveyard Book (traduit en français par L’Étrange Vie de Nobody Owens, au lieu d’une traduction plus littéral par « livre du cimetière« ) est un ouvrage « jeune adulte » de Neil Gaiman. Il s’agit d’une version contemporaine du Livre de la jungle où la jungle est habillement remplacé par un cimetière et ses nombreux animaux par des esprits, vampire et autres créatures.
Il débute par le meurtre de tout une famille sauf celle d’un petit garçon qui va être recueilli par les « habitants » du cimetière voisin qui vont lui donner le nom de Nobody Owens. Le roman décrit sa vie de son plus jeune âge jusqu’à l’adolescence. De nombreuses aventures avec les différents habitants surnaturelles du lieu et les autres vivants émanent son enfance.
Loin d’un ouvrage lugubre, The Graveyard Book est au contraire un livre palpitant et lumineux. Un peu de mystère, de nombreux personnages truculent et le plaisir d’écouter Neil Gaiman lui même lire son roman. Une vraie réussite.