Julian

Julian, tel que traduit en français chez Lune d’Encre, ou Julian Comstock: A Story of 22ndCentury America de son titre anglais est un roman de Robert Charles Wilson se déroulant aux États-Unis à la fin du vingt-deuxième siècle.
La civilisation comme nous la connaissons aujourd’hui est connu comme l’âge efflorescent du pétrole. De manière générale, la technologie a régressé au niveau de celle du XIXe siècle, la présidence des États-Unis est proche du fonctionnement de la Rome Impériale, la société est stratifiée avec au sommet une aristocratie marchande puissante, la religion est très présente sous la forme du Dominion une organisation qui a un énorme pouvoir et qui a escamoté tous les témoins de l’histoire passée.
C’est dans ce contexte que Julian narre, par la voix d’Adam Hazzard la vie et les exploits de Julian Comstock, le neveu du président. Esprit libre aux idées dangereuses selon le Dominion et dont la vie est menacée par son propre oncle. Le roman narre comment Julian et Adam sont recrutés dans l’armée, sous une fausse identité, participent à des combats, deviennent des héros et comment, enfin, Julian devient le nouveau président avant de chuter.
Julian n’est vraiment un roman d’anticipation et de réflexion sur un futur possible, mais un roman d’aventure  avec des campagnes militaires et de l’action. Le roman contient quand même des réflexions sur un futur possible mais plus comme une toile de fond que comme un contenu central au roman.
La voix lisant le roman, l’ayant écouté comme roman audio, est plaisante et agréable. J’ai apprécié le roman qui est bien écrit et très très sympa. Je me pose juste la question de savoir si une lecture « classique » ne m’aurait pas donné l’impression de quelques longueurs. Il manque également peut-être une réflexion critique sur le devenir de nos sociétés, il s’agit en effet avant tous d’un roman d’aventure.
Lu dans le cadre du challenge fin du monde

METAtropolis: Cascadia

Deuxième recueil de nouvelles se déroulant dans une version « possible » de notre futur, après METAtropolis, METAtropolis: Cascadia propose un mélange de nouvelles se déroulant immédiatement après certaines du premier recueil ou une quarantaine d’années après.
Si le premier volume était centrée sur l’évolution des villes, et notamment la « confédération » de cités connue sous le nom de Cascadia, ce deuxième recueil explore des thématiques plus champêtre ou périphériques. Si certaines nouvelles sont excellentes, je trouve que cela affaiblit un peu le recueil. Là où le premier tome explorait ce que pourrait être les villes du futur (et donc s’accompagnait d’une certaine réflexion sur l’avenir), ce deuxième recueil propose d’avantage des nouvelles racontant des histoires de se « déroulant dans cet avenir ». Il y a de bonnes nouvelles, mais la portée réflexive du recueil en est du coup largement amoindri.
 METAtropolis: Cascadia n’existe que sous la forme de livre audio. La narration des différentes nouvelles a été confié à certains acteurs ayant joué dans la série Star Trek.
The Bull Dancers de Jay Lake se déroule 40 ans après la destruction de la première cité de Casacadia (ce qui permit à ses habitants survivant de se disperser et des créer les différentes cités sœurs, ce que je ‘avais pas compris à la lecture de la première nouvelle du recueil précédant). Un agent de police de Cascadia spécialisée dans les cold cases est chargé d’ enquêter sur la mort de Tiger Tiger. Son enquête la mène sur les ruines de Cascadia à la rencontre de Bachar, le chef de la sécurité de la ville qui apparait dans In the Forests of the Night. Parallèlement un richissime homme d’affaire mourant utilise ses systèmes experts (des IA) afin de découvrir la vérité derrière le bombardement de la cité. Si cette nouvelle permet d’éclairer de nombreux points obscures de In the Forests of the Night, elle ne répond pas à toutes les questions et en est pour cela un peu frustrante. La qualité de la lecture audio aide également beaucoup à booster la qualité de la nouvelle.
Water to Wine de Mary Robinette Kowal est pour moi la meilleure nouvelle du recueil. Se déroulant dans un vignoble, elle met au prise la fille cadette du propriétaire avec les projets de renvoie à la nature (rewilding)d’une cité de leur terrain. Proposé comme une lutte pour la survie de l’exploitation, la nouvelle est intéressante et propose une vison de la campagne qui manquait dans le premier recueil.
Byways de Tobias S. Buckell met en scène le met personnage que la nouvelle Stochasti-city. Plusieurs années ont passé, et ce dernier travaille maintenant comme agent libre pour ce que l’on pourrait qualifier de « service secret » des cités. Envoyé dans une équipe de destruction de routes (une équipe chargée, avec des engins de destruction titanesques, de détruire les routes et banlieues pavillonnaires devenues inutilisées et abandonnées), il doit découvrir un agent infiltré dans le but est d’attaquer une central nucléaire voisine. Nouvelle sympathique, elle propose une, petite, réflexion sur les changements énergétiques nécessaire pour approvisionner les nouvelles sociétés de METAtropolis.
Confesor de Elizabeth Bear est une enquête se déroulant dans une forêt de montagne sur un trafic d’animaux génétiquement modifié. Elle se laisse écouter mais est largement dispensable.
Deodand de Karl Schroeder est doublement la pire nouvelle du récit. Se déroulant juste après sa nouvelle publié dans le premier recueil, elle met en scène le même personnage. Et c’est là le premier échec de la nouvelle. Le lecteur du recueil précédent ne lui avait pas donné d’accent, celui de cette nouvelle lui en donne un, slave, à couper au couteau. Mon immersion dans l’histoire a été quasi impossible pour cela. Le thème ensuite : l’émergence d’une sorte d’intelligence collective pour les animaux et les plantes propose peut-être des idées intéressantes mais à mon avis mal gérer et qui vont trop loin.
Finalement, a symmetry of serpents and doves, de Ken Scholes est une enquête, par une ex-militaire et un prêtre, dans les milieux religieux extrémistes. Le lecteur de la nouvelle en donne une interprétation magnifique (surtout des prêcheurs) qui permet une excellente immersion dans une histoire très sympa même si elle n’apporte pas vraiment une réflexion sur le monde des cités de demain.
Ce second recueil est ainsi au final plutôt une déception comparé à la qualité du premier volume, Je ne regrette néanmoins pas mon écoute mais réserverai son écoute à ceux qui ont vraiment adoré le premier.
Lu dans le cadre du challenge fin du monde

Among Others

Roman un peu à la frontière des genres, Among Others est à la fois un roman d’apprentissage, une histoire de magie et un hommage aux ouvrages de Science-Fictions des années septante. Présentant sous la forme d’un journal dont les entrées sont datées de septembre 1978 à fin février 1980, Among Others est un roman où la partie imaginaire doit se lire comme un miroir de l’adolescence et de l’entrée dans l’âge adulte.

Mo a quinze ans, originaire du pays de Galle, elle a perdu sa soeur jumelle dans un accident de voiture. Suite à cet accident, elle fugue et finit par être accueillie par son père, qu’elle ne connait presque pas, et ses trois demi-soeurs. Envoyée dans une école privée, elle y fera l’apprentissage de la maturité et de l’amour.

A cette trame de base, Walton ajoute deux éléments important à l’héroïne de son histoire : un amour de la science-fiction et la connaissance des fées et de la magie. Car en effet c’est de la magie de sa mère que Mo a fuit. L’apprentissage de l’âge adulte et les tourment de l’adolescence sont mis en scène à travers lamage que pratique Mo. Les question éthique de son utilisation, l’abandon de l’idée, enfantine, de contrôler le monde laissant peu à peu place à une vision plus mature.

Ceci étant dit, ce roman fort sympathique me laisse quand même un peu sur ma faim. La fin du roman est intéressante mais, à mon gout, est trope rapidement expédiée. L’utilisation des références tirées de la SF m’a souvent donné l’impression d’un simple étalage ne servant pas tant à mettre l’histoire en abyme qu’à attirer l’amateur de ce genre littéraire. La narratrice fait un bon boulot même si j’ai mis un petit moment à m’habituer à son accent (du pays de Galle ?).

METAtropolis

METAtropolis est un recueil de nouvelles par plusieurs auteurs dans un monde partagé. Conçu à la base pour être proposé en livre audio, le recueil est également disponible en version écrite.
Le monde de METAtropolis est le notre d’ici quelques décennies alors que l’augmentation des prix de l’énergie et les désastres écologiques aient profondément modifiés notre vie quotidienne. Dans ce nouveau monde, les États traditionnels ont perdu une grande partie de leur pouvoir au profit de cité-état (ou de regroupement de cité-état) et les disparités entre habitants de cités à la pointe de la technologie et de cité ou région moins favorisées sont grandes. Le recueil centre ses histoires sur les villes et ne s’intéressent pas aux campagnes peu peuplées.
La première nouvelle, In the Forests of the Night de Jay Lake, narre la fin de la ville de Cascadiopolis, une ville, en partie souterraine, créée par des Nerds. Loin d’être une utopie à la gloire de Star-Trek, s’est avant tous une cité semi-utopique basée sur le développement de nouvelles technologies verte. Un jour un homme, Tyger, se présente au porte de la ville. Il semble être le héraut de sa destruction. C’est probablement la moins bonne nouvelle du recueille, elle laisse beaucoup de question sans réponse.
Stochasti-city de Tobias S. Buckell se passe à Denver, un videur se retrouve pris dans l’organisation de protestation à grande échelle dans le but de reconvertir un gratte-ciel en bâtiment écologique et auto-suffisent. Une nouvelle très sympathique.
The Red in the Sky is Our Blood de Elizabeth Bear se déroule également à Denver, une jeune femme ayant fuit un parrain de la mafia est contacté par de mystérieuses personnes afin d’organiser une filière de fuite pour enfant en Europe de l’Est. Avant d’accepter, ils l’emmène visiter une communauté bâtie sur le développement durable et l’entraide. Une société à visage humain. Une nouvelle présentant une autre manière de faire fonctionner une société; peut-être utopique mais la réflexion est intéressante.
Utere Nihil Non Extra Quiritationem Suis de John Scalzi est probablement la meilleure nouvelle du recueil. Elle s’attache aux pas d’un jeune homme un peu glandeur dans la cité prospère mais fermée de New St Louis. Après avoir passé son test d’aptitude, il se retrouve à travailler dans un élevage de porc et se retrouve, bien malgré lui, au premier plan alors que la cité se fait attaquer. Une plongée dans la « ville du futur ».
To Hie from Far Cilenia de Karl Schroeder débute en Europe et lance un enquêteur spécialisé dans les matériaux radioactif sur les traces d’un trafic de plutonium et d’une mystérieuse cité nommée Cilenia. L’autre excellente nouvelle de ce recueil; elle propose à la fois une réflexion sur le leg atomique du passé (notre présent) et sur le développement de société virtuel grâce aux technologies de l’information et à la réalité augmentée.
Au final, ce recueil propose une réflexion intéressante sur ce que pourrait devenir nos sociétés dans un futur pas trop lointain. Les textes sont lus par des lecteurs expérimentés et certains acteurs de la série Battlestar Galactica, ce qui donne un très bon rendu.
Lu dans le cadre du challenge fin du monde. Même si je me pose la question si c’est vraiment un texte apocalyptique, mais si Soft Apocalypse l’est, ce texte l’est très certainement.


7th Sigma

Continuant de ma veine apocalyptique, je me suis mis dans les oreilles le dernier roman de Steven Gould qui est sorti il y a peu : 7th Sigma. Le pitch du « monde » : le nord du Mexique et le Sud des États-Unis a été dévasté par des insectes nanotechnologique (personne ne sait exactement d’où ils viennent) qui dévorent tous les métaux afin de se reproduire. Pour une raison tout aussi inexpliqués l’infestation ne c’est pas étendue. Le Sud des États-Unis est devenue « les Territoires » une zone où reignent une ambiance « far-west » et où les métaux sont bannis (la population utilisent de la céramique à la place, mais certaines choses, voitures, ordinateurs par exemple, ne peuvent pas entre les Territoires).
C’est dans ce nouveau far-west que vit Kim, un jeune adolescent fugueur. Vivant dans la rue, il rencontre Ruth une sensei d’aïkido qui vient ouvrir un dojo dans les Territoires. Ruth prend Kim comme élève et ses talents naturelles attirent l’attention d’un ranger qui va l’enrôler dans les services de renseignement des Territoires. Kim mènera donc divers enquêtes (trafiques de drogue, trafique d’armes) pour le compte des renseignements tout en devenant adulte.
Le roman est inspiré du célèbre Kim de Kipling (dont des situations ouvres les différentes partie de 7th Sigma) et reprend les grandes lignes de celui-ci. Je l’ai bien aimé mais reste un peu sur ma faim car le mystère des insectes n’est qu’effleuré et reste sans véritable réponse; où plutôt sans exploration direct de leurs origines. Il n’en reste pas moins que c’est un roman plaisant qui m’a fait passé un très bon moment.
Lu dans le cadre du challenge fin du monde.

Soft Apocalypse

Après un roman post-singularité et apocalyptique, je continue dans ma lancée avec un roman sur le devenir de notre civilisation après l’épuisement des principales ressources de notre planète : Soft Apocalypse de Will McIntosh.
Ici point de catastrophe violente qui détruit toutes les civilisations humaines en quelques instants, mais plutôt une lente décente qui débute par une crise économique sans précédent (40% et plus de chomage aux USA). Le roman, qui débute en 2023 et s’étend sur une douzaine d’année, suit les traces de Jasper. Ce jeune sociologue américain (car le roman se déroule aux USA) fait partie de la myriade de chômeurs et de sans-abris qui vivotent dans les villes américaines. Lui et sa tribu de « nomade » survivent de petits boulots et de la vente d’énergie collectée de manière « verte ». Au fil du temps on suit l’évolution de ce groupe vers une normalisation de leur statut au travers de petits boulots un peu plus fixe, puis vers une décente aux enfers alors que les crises se multiplient pour finalement (attention spoeilers généraux plus en avant) retrouver un semblant de civilisation et d’espoir.
Toute l’histoire se déroule avec en toile de fond la montée du chaos que les crises provoquent : montée de l’insécurité, terrorisme bio-technologique (avec des bambous OGM redoutable), neo-virus (mortels pour certains puis modifiant, en bien ?, les comportements ensuite), gangs plus ou moins anarchiques, crises financières et logistiques, etc.
Le roman est agréable et m’a bien plus. Il est d’un côté assez effrayant dans le sens qu’il ne base pas l’apocalypse sur un hypothétique événement cataclysmique mais plutôt sur ce qu’il risque d’arriver si nos sociétés continuent de consommer les ressources terrestres au rythme actuel. Quelques twists sont sans doutes discutables (je pense notamment au terrorisme bio-technologique) et la conclusion est intéressante. Elle montre en effet une possibilité de reconstruire une nouvelle civilisation humaine. En ce sens, la fin du roman est optimiste, mais dans le même temps, cet espoir est construit sur l’homogénéisation de la société et la transformation de l’homme par la technologie pour enlever ce qui pourrait être considéré comme mauvais en lui. Une fin que je trouve pour le moins ambigüe : sommes nous condamné a avancé en devenant autre grâce à la technologie ?
Lu pour moi, mais s’inscrit dans le cadre du challenge fin du monde.

Robopocalypse

J’avais beaucoup aimé le petit livre How to survive a robot uprising de Daniel H. Wilson, c‘est donc avec une certaine curiosité que je me suis mis dans les oreilles la version audio de son premier roman : Robopocalypse. Les prémices de celui-ci sont simples : dans un futur relativement proche l’humanité a intensifié sont utilisations de robots domestiques et de systèmes robotiquement assisté, une expérience scientifique tourne mal (ou trop bien c’est selon) et donne naissance à une IA consciente (Archos) qui décide d’exterminer l’humanité afin de pouvoir mieux l’étudier.

Le roman se présente ainsi comme une collection de témoignages de personnes marquantes qui vont participer à la guerre contre les robots. Le roman débute ainsi environs une année avant la guerre et se termine quelques années après le début de celle-ci, une fois la victoire acquise. Le lecteur / auditeur suit ainsi l’histoire d’un ado londonien doué pour l’informatique, d’un ingénieur japonais un peu trop amoureux des machines, d’une pré-ado américaine, d’un ingénieur/soldat en Afghanistan, d’un ouvrier à New York et d’un soldat de fortune aux Etats-Unis.

La trajectoire des ces différentes personnes marquent la guerre contre les robots et donnent une chance à l’humanité. Au travers de leurs histoire c’est le soulèvement des robots qui est décrit en détail. C’est un peu Terminator avec Archos dans le rôle de Skynet.

Le roman est très agréable et très cinématographique (Spielberg a d’ailleurs déjà acheté les droits). Centré sur l’humain et sur des individus c’est un récit haletant qui m’a beaucoup plus. Un bémol néanmoins, j’ai trouvé dommage qu’une grande partie du monde soit laissé de côté dans le récit (l’Afrique et l’Amérique latine par exemple) car je suis certain qu’en cas d’un vrai soulèvement des machines les régions du monde plus sauvages et/ou moins développées ne le vivraient pas de la même manière que l’Occident.

Pas lu dans le cadre d’un chalenge mais je réalise que cela rentrerait bien dans celui sur la fin du monde.

Under Heaven

Il y a une dizaine d’années, alléché par de nombreuses critiques positives lues ici ou là, j’avais tenté de lire la trilogie de la Tapisserie de Fionavar de Guy Gavriel Kay. A ma grande surprise, j’y avais trouvé une repompée de Tolkien et une écriture (du moins dans la traduction française) horrible. Pour dire je n’étais pas allé au bout du premier tome. J’avais donc catalogué Gavriel Kay comme un tâcheron de la Fantasy peu digne de mon intérêt.
C’était sans compté le temps qui passe et le fait que je continuais à lire sur le Net de nombreuses bonnes critiques de ses ouvrages. C’est donc avec une certaine appréhension que j’acquis la version audio de son dernier roman Under Heaven. Bien m’en pris car celui-ci est excellent.
Dans un monde, légèrement fantastique, inspiré de la Chine des Tangs (l’Empire de Kitai), Shen Tai, le second fils d’un général défunt, termine sa période de deuil de deux ans dans la solitude d’un lac de montagne où, pour honorer la mémoire de son père, il a passé les deux dernières années a y enterrer les morts de la dernière guerre entre Kitai et le royaume voisin de Tagor. Alors qu’il est sur le point de quitter les lieux deux événements vont boulverser le reste de sa vie : une tentative d’assassinat et le cadeau de 250 chevaux de la part de la reine de Tagor. Les chevaux tagoriens étant extrêmement réputé ce cadeau, en plus de le rendre riche, le place de facto dans une position importante dans les intrigues politiques qui agitent la cour de Kitai. Le reste du roman décrit le retour de Shen Tai à la civilisation et les conséquences de cet improbable cadeau sur sa vie et sur l’Empire.
Il y a dans ce roman de l’aventures, des intrigues politiques, de la romance. Il est bien écrit et extrêmement bien lu. C’est un vraie réussite et, pour moi du moins, une excellente surprise qui me donne envie de me pencher sur le reste de la production de Guy Gavriel Kay.

The Graveyard Book

The Graveyard Book (traduit en français par L’Étrange Vie de Nobody Owens, au lieu d’une traduction plus littéral par « livre du cimetière« ) est un ouvrage « jeune adulte » de Neil Gaiman. Il s’agit d’une version contemporaine du Livre de la jungle où la jungle est habillement remplacé par un cimetière et ses nombreux animaux par des esprits, vampire et autres créatures.
Il débute par le meurtre de tout une famille sauf celle d’un petit garçon qui va être recueilli par les « habitants » du cimetière voisin qui vont lui donner le nom de Nobody Owens. Le roman décrit sa vie de son plus jeune âge jusqu’à l’adolescence. De nombreuses aventures avec les différents habitants surnaturelles du lieu et les autres vivants émanent son enfance.
Loin d’un ouvrage lugubre, The Graveyard Book est au contraire un livre palpitant et lumineux. Un peu de mystère, de nombreux personnages truculent et le plaisir d’écouter Neil Gaiman lui même lire son roman. Une vraie réussite.

Midnight’s Children

Difficile de résumer ce foisonnant roman de Salman Rushdie qu’est Midnight’s Children. En effet, cette fresque, appartenant au genre du réalisme magique, retrace la vie de Saleem Sinai, un Indien né exactement à minuit le jour de l’indépendance de l’Inde.
 Sa vie, qu’il narre lui même, est une suite d’événements assez rocambolesques qui le place au center de l’histoire indienne (de l’indépendance au début des années 80, le roman étant paru en 81).  Il est tour à tour le jouet, l’instigateur ou le reflet de l’histoire : indépendance, coup d’état, partition du Pakistan, guerres, soubresauts politiques et économiques.
Mais Saleem Sinai partage avec d’autres enfants né à l’indépendance un pouvoir surnaturel. Lui peut lire dans les esprits et communiquer par l’esprit, d’autres peuvent voler, changer le plomb en or, etc. C’est aussi un peu leur histoire qui est narré dans Midnight’s Children.
Difficile d’en dire plus tant le roman est riches et les rebondissements nombreux. J’ai personnellement beaucoup apprécié son écoute, car oui je l’ai écouté et non lu. La version d’Audiolib est bien narrée et j’ai pris grand plaisir à la voix du narrateur. Maintenant si j’ai aimé ce roman, mon manque de connaissances concernant l’histoire de l’Inde m’a sans doute fait passer à côté de beaucoup de chose.