Breath, eyes, memory

Breath, eyes, memory est le premier roman qu’a écrit Edwidge Danticat, une auteur que j’apprécie particulièrement. Écrit à la première personne, ce roman narre l’histoire de Sophie, une haïtienne élevée à Haïti par sa tante qui au début de l’adolescence part rejoindre sa mère émigrée à New York. Là, après plusieurs années, elle tombe amoureuse d’un homme plus agé et quitte la maison familiale pour se marier avec lui. Plus tard encore elle entreprendra un voyage vers son passé et pour lutter contre les démons de ses origines et donner à se fille nouvelle née une enfance plus sereine que la sienne.

Le roman est écris avec finesse et aborde la douloureuse question du viol, dont est issue Sophie, de la transmission entre génération et de l’expérience migratoire. Malgré la violence du sujet, Breath, eyes, memory ne m’a pas fait, comme les autres livres de Danticat, l’effet d’un coup de point mais plutôt celui d’un long chant triste et mélancolique que l’on entendrais un jour de brume. Un roman magnifique portant une histoire simple en apparence mais complexe par sa profondeur.