Sitrinjeta est un roman bien écrit et bien mené. S’il n’est pas le chef d’œuvre de son auteur, il remplit clairement son contrat de divertir et cela est déjà très bien.
The Fireman
Encensé par la critique américaine, c’est avec curiosité que je me suis lancé dans la lecture de The Fireman de Joe Hill.
Le pitch est alléchant : un champignon, réactivé après des millions d’années en sommeil, provoque une épidémie mondial en infectant les humains avec une maladie particulièrement impressionnante. Les infectés se voit marqué d’écailles sur le corps et finissent, pour la plupart, en torche humaine. Rapidement le lien avec les dragons est fait et alors que les structures de la société (américaine / US ici) s’effondrent et que de puissants incendies ravagent la nation, le roman se concentre sur le destin d’une infirmière infectée, et enceinte, qui trouve refuge dans une petite communauté qui semble avoir apprivoiser la maladie et vit caché et en harmonie…
Le roman développe donc la vie dans la communauté, les amitiés, mais aussi les petites mesquineries intrinsèque à ce genre d’endroit. Puis ensuite une tentative de meurtre brise l’équilibre et la communauté bascule rapidement vers un groupe sectaire qui durcit ses règles et se choisit des boucs émissaires.
Le roman se concentre donc sur l’infirmière et sa lutte pour sa survie, la survie de son enfant a naître et des amis qu’elle se fait dans la communauté. La question de la manière dont la maladie se propage,se contrôle et le risque que les brigades du feu font peser sur les infectés (des brigades qui éliminent sans merci les malades).
Si le roman est bien écrit et la description des relations au seins de la communauté vivante, il y a un problème de taille et un problème de rythme. Au niveau de la taille : le roman aurait mérité d’être bien 50% plus court afin d’être plus digeste.
Au niveau du rythme : la manière dont les rebondissements ont lieu fait penser à une série avec de nombreux cliffhangers à la fin de chaque épisode. Si le procédé fonctionne bien pour maintenir l’intérêt à la lecture, la taille du roman et le nombre de cliffhangers finissent par rendre la lecture pénible; j’ai d’ailleurs arrêter ma lecture (enfin mon écoute) du roman durant un mois avant de la reprendre. Une lecture sur un mode sérielle aurait sans doute été plus adaptée.
Au final donc, The Fireman est un roman qui a des qualités mais qui est peut-être un peu trop « écœurant », une lecture étalée dans le temps (une semaine = un chapitre ?) serait sans doute plus adaptée.
Focus : Léa Silhol



Conte de la Tisseuse : la ré-édition de son premier recueil de nouvelles. Une ré-écriture de contes, légendes et mythes qui est un vrai bonheur à la lecture. C’est sans doute la porte d’entrée royale pour découvrir Léa Silhol, à conseiller avant tous aux fans de nouvelles et de Fantasy. (A noté que l’édition collector diffère de l’édition normal pour sa couverture rigide et par une petite série de portraits de créatures féeriques jamais auparavant publié, à réservé aux fans ou aux amoureux des couvertures rigides).
Sacra vol. 1 et Sacra vol. 2 : deux recueils de nouvelles qui se répondent, proposant quelques nouvelles déjà parues au part avant et beaucoup d’inédits. A leur actuel, c’est pour moi les deux meilleurs recueils publiés par l’auteure. Les différents textes oscillent entre de la Fantasy, avec une version fantastique de Venise, et de la Fantasy Urbaine. Si vous aimez les nouvelles, les rélfexions sur l’art, Venise et la Fantasy Urbaine (urbaine par romance, attention) ces deux recueils sont fait pour vous.
Possession Point : un roman d’Urban Fantasy en forme de road movie. Se déroulant à notre époque, le roman narre la lute d’un gang de Fays perdus dans notre monde qui les rejette et les craint et cherchant la mythique cité de Frontière qui pourrait devenir leur havre. Un roman pour ceux qui aime l’Urban Fantasy.
Sous le Lierre : un gros roman presque plus proche de la littérature blanche (du Réalisme Magique par certain aspect) que de la Fantasy qui se lit comme l’histoire de la rébellion d’une jeune fille au caractère bien trempé face aux traditions anciennes de son petit coin d’Angleterre. Se passant au début du XXe siècle, le roman parlera à ceux qui aiment leur Fantasy légère, les récits de passage de l’adolescence à la vie d’adulte et les traditions païennes liées à la Nature.
La Sève et le Givre : premier roman publié de Silhol, premier tome d’une trilogie pour l’heure inachevée (mais qui dans mes souvenirs se tient tous seul) et seul ouvrage disponible en poche (chez Point Fantasy), ce roman, que j’ai lu bien avant d’avoir un blog, est de la Fantasy féerique qui retrace un conflit entre les cours d’ombre et de lumière. Un roman fait pour ceux qui aime la Fantasy féerique et l’écriture riche et « vénéneuse » (pour citer le quatrième de couverture.
Voila terminer le tour des ouvrages disponibles de Léa Silhol. J’espère vous avoir donner l’envie d’en prendre un et de le lire.
Dans tous les cas n’oubliez pas que ce qui compte c’est d’y prendre plaisir.
Le Village
Fées & Automates
Anthologies des Imaginales 2016, Fées & Automates propose, sous la direction de Jean-Claude Vantroye, treize nouvelles qui font se rencontrer les figures de la fée et de l’automate.
« L’étalon » de Paul Beorn narre la fuite d’un jeune enfant prisonnier des fées. Dans sa quête pour retrouver ses parents il arrive rapidement dans un bourg où ne vivent que des hommes et où les fées semblent être les bienvenue. Une nouvelle très bien pensée et menée.
« Magie de Noël » de Gabriel Katz est une nouvelle quasi cyberpunk, narrant, dans un Paris où certains quartiers sont devenus de vraies zones de non-droit, la quête d’un père pour trouver une fée (un robot de compagnie en résumé) pour sa fille alors que celles-ci ont été interdites de vente. Une nouvelle à la conclusion bien glauque, comme il se doit pour du cyberpunk.
« Al’Ankabût » de Nabil Ouali est une nouvelle que je n’ai pas fini. Non pas tant qu’elle soit mauvaise, mais plutôt parce que l’histoire d’une petite fille et de violence m’était dure à lire; la malédiction du lecteur devenu parent et qui projette….
« Le tour de Vanderville » de Pierre Gaulon voit un forint, débutant avec une attraction d’automates, faire la rencontre d’un mystérieux collègue dont l’attraction est beaucoup plus fantastique et… féerique. Une nouvelle fantastique très bien construite.
« AuTOMate » de Pierre Bordage raconte l’histoire d’amour d’une fée, vivant incognito dans notre monde, et un homme. Une longue suite de déception face à notre monde qui tranforme chaque individu en automate. Bordage fait du Bordage et, comme souvent, si ces nouvelles sont sympathiques elles manquent d’un petit plus pour s’élever au délà du « moyen. »
« Son dernier coup d’échecs » de Jean-Claude Dunyach et Mike Reskick est une nouvelle de SF qui met en scène une jeune femme et un automate/IA joueur d’échec et d’un tournoi fasse à une race extraterrestre. Une bonne nouvelle mais d’où la thématique de la fée est passablement absente.
« Tsimoka » de Cindy Van Wilder une nouvelle se déroulant dans un cirque agréablement bien écrite mais qui ne m’a pas marquée.
« Le Plateau des Chimères » de Lionel Davoust se déroule dans l’univers d’Évanégyre et suit la conquête, par l’Empire d’Asreth d’un plateau riche en ressource magique. Seul hic, l’endroit est habitée par une puissante fée, une des dernières de sa race. En avant de l’armée, un déserteur et son mécha cherche refuge au cœur du plateau avec peut-être une solution pour la survie de la fée. La nouvelle fait partie de mes préférées du cycle d’Évanégyre…
Au final, j’ai trouvé l’anthologie des Imaginales 2016, Fées & Automates, un cran au dessus des autres années avec de nombreuses très bonnes nouvelles et quelques moyennes.
Poseidon’s Wake
La Ménagerie de papier & L’homme qui mit fin à l’histoire
Recueil de nouvelles de Ken Liu, La Ménagerie de papier est sans équivalent en anglais (un recueil du même nom existe bien mais son sommaire est différent). L’ouvrage présente une vingtaine de nouvelle d’un écrivain très doué dont les moins bon textes sont au minimum bons et les meilleurs sont du niveau des nouvelles de Ted Chiang.
