
Une vie de saint est à la fois l’histoire, inspirée, notamment, de Raspoutine, de Nikolaï et de la ville fictive de Mertvecgorod durant l’époque soviétique et de la fin du XXe sicèle.
Mertvecgorod est une cité et république post-soviétique dont Siébert écrit l’histoire dans de nombreux textes. C’est une ville corrompue et sale où il ne fait pas bon vivre.
Dans Une vie de saint, Siébert racontre la vie de Nikolaï tour à tour gourou, puissant de Mertvecgorod, révolutionnaire et terroriste. L’ouvrage est conséquent et regroupe plusieurs points de vu sur le personnage complexe de Nikolaï. Je trouve d’ailleurs difficile de résumer l’ouvrage tant il est dense.
Donc que dire ? Ici le lecteur trouvera, dans une écriture maitrisée, la vie d’un mystique, de l’ésotérisme avec l’origine occulte du pouvoir des dirigeants de la ville (dont l’ascension et la chute est ici présentée également). Mais le lecteur trouvera également du sang, de la torture, du sexes, des scènes crues et cruelles, Une vie de saint n’est pas un roman pour les âmes sensibles.
Arrivé au terme de ma lecture, ais-je aimé ce texte ? Probablement pas. Il est fascinant et bien écrit, mais long, très long; et surtout sombre, très très sombres, beaucoup trop sombre à mon goût. Les virées dans les noirs tréfonds de l’esprit humain et de ses vices peuvent être intéressante, ici je trouve la balade trop sombre, presque putassière, malgré les qualités d’écritures et de construction du récit. Je ne sais pas si je revisiterai Mertvecgorod tant la ville est sale et déprimante.