Les ailes du destin

Cinquième volume de la saga de fantasy japonaise Les douze Royaumes (après la mer des ombres, Le rivage du labyrinthe et la majesté des mers, le vent de l’infini) les ailes du destin reprennent le schéma classique de la fantasy, schéma d’ailleurs déjà utilisé dans plusieurs des volumes précédents, qui voit une jeune fille se lancé dans une quête difficile pour devenir la reine du royaume de Kyô.

Ici il s’agit de la jeune Shushô 12 ans qui révolté par l’apparente indiférence des adultes qui l’entoure face au sort du royaume de Kyô qui, privé de souverain depuis bientôt 27 ans, est au prois à l’anarchie, au chaos et aux attaques de yomas (des démons). Elle décide donc de quitter la sécurité de la riche demeur de ses parents pour tenter l’assention du mont Hô afin de se présenter à la Kirin est d’être peut-être choisie comme nouvelle souveraine.

Le schéma est classique et déjà utilisé sous d’autres variantes dans les tômes précédents…. Et pourtant, là où je craignais une lecture répétitive, le style et le monde créé par Fuyumi Ono m’enchante toujours autant; surtout que ce volume l’appronfondi encore d’avantage et est celui que j’ai préféré de la série. Alors certe : il s’agit bien d’un roman avant tous écrit pour des adolescents. Mais voila à moi il me plait et j’ai pris beaucoup de plaisir à sa lecture. Et au final n’est-ce pas ce que l’on demande la plupart du temps aux livres que nous lisons ?

Effondrement

Effondrement, sous-titré comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, est un copieux (un peu moins de 600 pages) essai sur les causes de l’effondrement des sociétés anciennes (île de Pâque, Maya, Viking, etc.), une réflexion sur l’effondrement écologique et social de plusieurs sociétés contemporaine (l’île d’Hispaniola, le Rwanda, la Chine et l’Australie), ainsi qu’une réflexion sur ce que le passé peut apprendre à nos sociétés contemporaines confrontées à des risques écologiques (réchauffement climatique, érosion des sols, sécurités alimentaires, sur-exploitation des ressources, etc.).

L’essai est composé de chapitres théoriques et de portées générales, ainsi que de chapitres détaillant dans le menu des exemples, anciens dans la première partie de l’ouvrage et récents dans la seconde) illustrant le propos de Diamond.

Les exemples de sociétés qui se sont effondrées sont traités en profondeur. Et l’auteur mène une réelle réflexion sur les causes aussi bien environnementales que sociales, économiques et culturelles qui les ont menées à l’effondrement. La question centrale du « pourquoi » est d’ailleurs toujours présentes et traitée d’une manière approfondie en évitant les raccourcis par trop simplistes.

Diamond définit ainsi une grille d’analyse en cinq facteurs (dommages environnementaux, changement climatique, voisins hostiles, partenaires commerciaux amicaux et réponses apportées par une société à ses problèmes environnementaux) où les réponses des sociétés sont toujours un élément fondamental. Il lui aurait été facile de tomber dans le piège du déterminisme; ce n’est néanmoins pas le cas et il montre au contraire que rien n’est décidé à l’avance et que la où certaine société ont échoué d’autres ont réussis. De même que des exemples d’adaptations et de survies face à des problèmes environnementaux sont également proposés et discutés.

Au final, cet essai apporte avec rigueur et recherche des pistes de réflexion pour comprendre et analyser les défis de nos sociétés contemporaines. Une lecture exigeante mais extrêmement enrichissante.

Their eyes were watching god

Zora Neale Hurston est considérée par beaucoup comme une des pionnière de la littérature afro-américaine et son roman Their eyes were watching god comme l’un des jalons marquants de cette dernière.

L’histoire est celle de Janie Crawford, une mulâtre dans le sud des États-Unis du début du XXe siècle. Le roman narre sa vie depuis la fin de son adolescence jusqu’au début de sa vieillesse. Il raconte l’histoire de ses trois mariages, l’un qui la ferra femme, le second qui la rendra riche et le dernier qui la rendra heureuse dans une vie simple.

Le roman est de bonne qualité mais il ne me marquera guère plus que comme un pierre posée dans ma culture général de la littérature afro-américaine. L’utilisation d’une écriture de « type phonétique » pour les dialogues afin de rendre au mieux l’afro-américain a de plus nuit un peu à mon immersion dans le roman. Une lecture que je ne conseillerais qu’à ceux intéressé par l’histoire littéraire afro-américaine.

Ti Jean l’horizon

Ti Jean l’horizon narre la quête du petit fils du dernier « nègre » de Guadeloupe né en Afrique pour sauver le soleil qui a été dévoré par une bête mythique. Le roman suit donc la vi de Ti Jean depuis sa naissance à Fond-Zombi jusqu’à la fin de sa quête pour sauver le soleil.

Durant cette dernière, il se rendra en Afrique sur la terre de ses ancêtres et découvrira les anciennes traditions. L’histoire de Ti Jean fourmille d’improbables et d’impossibles qui ne font pas toujours sens entre eux. C’est d’une quête initiatique dont il s’agit ici; le message étant que le « négre » peut faire souche de l’autre côté de l’océan et que, d’une certaine manière, il l’a déjà fait.

Ti Jean l’horizon est un roman agréable à lire, mais qui traine parfois en longueur et dont les envolées myhtologiques ont de quoi déconcertés. Même si j’ai pris du plaisir à sa lecture, je n’y reviendrai certainement pas.

Jonathan Strange & Mr Norrell

Difficile de donné un aperçu complet de ce livre de plus de 1’000 pages. La trame, tous d’abord : l’Angleterre, début du XIXème siècle, alors que la magie a disparu depuis près de deux siècles et n’est plus que l’apanage de mages théoriciens un homme, Mr Norrell, apparait qui est capable de lancer des sorts. A Londres, il deviendra peu à peu le magicien du royaume au près duquel le gouvernement viendra chercher de l’aide contre Napoléon. Mais peu de temps après un autre homme, Jonathan Strange, prouve qu’il peut aussi faire de la magie et devient le pupille de Mr Norrel. Le livre suit les aventures de ces deux personnages au caractère disparat, l’un est grognon et avare de ses connaissances, l’autre est extravagant et ouvert sur le monde.

Mais d’autres personnages croisent leurs routes : un fay vindicatif et fantasque, une bourgeoise réssusitée par magie, un butler noir, des piques assiettes de tous genre, etc. Tous ces personnages forment une gallerie variée et vivante et permettent l’apparition de sous-trames naratives qui se lient pour donner du corps à ce volumineu roman.

Le style d’écriture est enfin ce qui donne tous son sel à Jonathan Strange & Mr Norrell. En effet, le roman est écris à la manière des romans du XIXème siècle (un critique comparait d’ailleur Clarke à Jane Austen écrivant de la fantasy). Le sytle bien que moderne mimique celui de l’époque, le détail est tel que de fausses notes de bas de page parsemes le roman pour faire « plus vraie ». La manière dont les intriguent progressent n’est pas à proprement parlé lente mais le rythme est aussi celui d’un roman du XIXème siècle. Les dialogues entre personages et la description de la société bourgeoise a une part importante dans l’histoire.

Mais Jonathan Strange & Mr Norrell est loin d’être enuyeux et mérite amplement les nombreux prix littéraires qu’il a gagné. C’est sans doute un des romans les plus interessant qu’il m’a été donné de lire cette année, et saus doute un des meilleurs dans le domaine de la fantasy de manière général.

Une brève histoire du climat

Que dire sur cet ouvrage dont le tire résume si bien le contenu : Une brève histoire du climat. Il est bien écrit, présente l’essentiel des informations sur ce que l’on sait de l’évolution du climat, des techniques permettant de connaitre cette évolution et des points principaux qui ressortent lorsqu’on discute de ce sujet.

Il se termine par un tableau chronologique synthétique et une bibliographie bien étoffée. Un ouvrage de vulgarisation cour et bien écrit qui intéressera ceux que ce sujet attire.

Confessions of a part-time sorceress

Ceux qui me connaissent le savent : je suis roliste et fier de l’être ! Ainsi, lorsque j’ai découvert l’existence d’un ouvrage sous-titré « a girl’s guide to the Dungeons & Dragons game » et que, quelques cliques de souris plus tard, j’ai lu plusieurs critiques positives, je me suis dit que cela ferait sans doute une bonne lecture pour un homme. Et je dois dire que je n’ai pas été dessus.
Shelly Mazzanoble propose ici un ouvrage présentant Dungeons & Dragons sur un ton léger et décomplexé. Avec une forte touche de « girl’s power ». Les comparaisons entre le jeu et la réalité sont foison et toujours très « girly » (les armures avec le choix d’un vêtement pour aller à une fête, l’auberge avec une discothèque, etc.). Elle tord également le coup au stéréotype entourant encore trop souvent cet hobby. L’ouvrage en devient ainsi léger, malgré certaines explications parfois assez techniques, drôle et agréable à lire.
Je me dis d’ailleurs que je le ferais bien lire à ma femme et à plusieurs amies (et amis d’ailleurs). Hélas, trois fois hélas, il n’est pas disponible en français (ou en espagnol) ce qui est un handicape majeur pour certaines.
Ceci étant dis, l’ouvrage à quand même quelques défauts, qui, sans être rédhibitoires, mon parfois un peu gêné. Je n’en citerais que deux qui selon moi sont les plus gros, et les principaux :
1) le livre ne parle de D&D (Dungeons & Dragons) et exclusivement de D&D (édition 3/3.5 pour les connaisseurs, mais c’est suffisamment général pour couvrir la quatrième édition). Aucune mention n’est faite de l’existence de nombreux autres jeux de rôle ou d’autres manières de jouer peut-être un peu moins « porte-monstre-trésors ». Ce qui m’amène au défaut numéro 2 :
2) Confessions of a part-time sorceress en fait parfois un peu trop et donne souvent l’impression d’être un pur produit marketing dont le but est de vendre des livres du joueurs et d’attirer une nouvelle clientèle à D&D. Maintenant je suis parfois assez cynique et, objectivement, si c’est peut-être un des buts de ce livre, ce n’est probablement pas le seul.
Au final, donc, une lecture agréable malgré les réserves ci-dessus et qui à le grand mérite de proposer un ouvrage drôle à lire, décomplexé dans son écriture, dirigé à un public féminin et qui permet de faire découvrir en douceur mon hobby favori.

Leviathan

Je suis un peu emprunté pour donner mon avis sur Leviathan. En effet, j’ai trouvé ce roman génial; il est d’ailleurs très proche d’être un des meilleurs romans que j’ai lus. Mais dans le même temps si je résume l’intrigue je crains qu’elle ne semble terriblement ennuyeuse :

un inconnu meurt dans l’explosion de la bombe qu’il fabriquait. Peu de temps après, et alors que l’enquête est en cours, un écrivain qui reconnait dans cet homme un de ses vieux amis décide de conter sa vie afin que le monde puisse comprendre comment son ami à fini par mourir. Débute ensuite une histoire qui se déroule sur près de vingt ans (des années 70 au début des années 90), faite de rencontres, de personnages qui se croisent, le tout sur une toile historique. Le tout afin de comprendre la vie de Sach, l’homme qui meurt au début du roman.

Raconter comme cela, l’histoire semble bien banale, mais le roman qui en découle est fascinant, l’écriture parfaitement maitrisée et la trame fascinante. Sans doute un des meilleurs romans qu’il m’a été donné de lire.

The farming of bones

Le quatrième de couverture de the farming of bones débute par ces mots d’un critique du Time : « A powerful, haunting novel… every chapter cuts deep, and you feel it. » Ce commentaire me semble particulièrement adéquat tant l’écriture de Danticat tombe juste et vous prend aux tripes et au cœur.

The farming of bones, son premier roman, narre l’histoire de Amabelle, une jeune haïtienne au service d’une famille dominicaine dans la petite bourgade de Alegria. La première moitié du roman narre sa vie quotidienne entre son service domestique et ses amours avec un jeune coupeur de cane de la ferme voisine.

Dès la seconde moitié du roman, l’histoire bascule dans l’horreur lorsque débute le massacre des Haïtiens ordonné par le dictateur Trujillo. L’on suit ainsi la fuite d’Amabelle pour rejoindre la frontière et la sécurité relative de son pays.

Sur ces bases historiques, le roman s’étend de 1937 à 1966, Danticat continue sa recherche de la tragique histoire haïtienne. Doté d’une écriture coupante et précise, ce roman, comme les autres écrits de l’auteure, vous prend et vous lessive. Une magnifique lecture qui ne peut laisser indifférent.

Temeraire

En vacance, j’ai donc profiter des deux dernières semaines pour lire les quatre tomes (un cinquième est annoncé pour la mi-juillet) de la série Temeraire de Naomi Novik.

Le « pitch » de départ de la série est assez simple : Le début du XIXe siècle, l’Europe est preque entièrement sous la botte de Napoléon, le Royaume Uni resiste comme il peut et les dragons existent. Ces derniers sont des créatures inteligentes qui forment les forces aériennes de nations. Lié à leur naissance avec un capitaine, ils constituent l’élite des troupes européene. Un capitaine de navire anglais se retrouve lié à un dragon d’origine chinoise particulièrement puissant et inteligent. La série conte ainsi leurs aventures d’une écriture agréable et atachée au quotidien de ces personnages; ici point de grandes élipses temporelles mais un suivit quasi journalier des personages.

His majesty’s dragon conte ainsi comment Laurence rentre en possecion d’un oeuf de dragon et comment il devient son capitaine. Il s’attache à suivre leurs premiers pas dans les divisions aériennes britaniques : leur entrainement, leur premier combat contre les forces napoléoniennes et la croissance de Temeraire.

The Throne of jade narre le voyage de Temeraire en Chine. En effet, l’Empire chinois souhaite récuperer ce dragon issue d’une lignée précieuse et destiné à Bonaparte. Le livre se divise en deux grandes parties : le voyage en bateau vers la Chine et la Chine elle même, cette dernière traitant de manière beaucoup plus « humaine » les dragons que les Européens qui semblent bien rustre en comparaison.

Black powder of war s’attache au voyage de retour vers l’Europe qui aura lieu par terre. Ainsi, après avoir traverssé toute l’Asie, Temeraire et son équipage se retrouveront prisonier à Istanbule, puit finiront par rejoindre la Prusse dans sa lutte contre Napoléon avant de retourner en Angleterre.

Empire of Ivory vera les protagonistes de la série repartire pour l’Afrique afin de chercher une cure à un mystérieu mal qui frappe les dragons britaniques. Afin de trouver un reméde, le dragon et son capitaine devront faire face à la traite négrière mais égallement aux anciennes forces qui reposent au coeur du continent noir.

Dans l’ensemble la série Temeraire est bien écrite et se lit avec plaisir. Bien qu’à mon sens elle ne valle pas la série des dragons de Pern, la référence selon mes goûts en terme de relation hommes-dragons, elle se situe dans la lignée des grandes saga de Fantasy.