The Bright Sword de Lev Grossman

The bright sword s’inscrit dans la longue tradition de réécriture des récits arthuriens. Le roman propose, dans une Bretagne mythifiée (le code de la chevalerie côtoie l’invasion saxonne et un chevalier originaire du royaume de Bagdad) de se pencher sur l’histoire de Camelot de de la table ronde après la chute d’Arthur.

Le roman suit le jeune Collum qui se rend à Camelot dans l’espoir de rejoindre les chevaliers de la table ronde. Mais à son arrivée, il apprend la mort d’Arthur et de la plupart de ses chevaliers. Débute alors pour le jeune homme une aventure qui définira le futur de la Bretagne post-Arthur.

Lev Grossman convoque dans ce roman les seconds couteaux (Palomides, Dagonet, Nimue, etc) de la table ronde qui ont survécu à Arthur en leur proposant une quête après sa mort mais en revenant sur leurs passés également.

The bright sword est un roman fort sympathique qui propose une vision des aventures arthuriennes intéressante.

The Magician’s Land

Troisième, et dernier tome, de la série des magiciens de Lev Grossman (après The Magicians et The Magician King), The Magician’s Land est un roman sur l’entrée dans l’âge adulte, ou plutôt ce qui se passe lorsqu’on y arrive.
Si le second tome m’avait laissé un sentiment mitigé, le dernier tome me réconcilie avec la série et me donne envie de la voir à la fois comme une critique adulte des romans de Fantasy et d’Urban Fantasy et une métaphore de la sortie de l’enfance/adolescence (premier tome), de l’entrée dans la vie adulte (le second) et de l’entrée de plein pied dans celle-ci (ce tome).
Quentin a été chassé du monde magique de Fillory. Revenu dans notre monde, il décide de se prendre en main et trouve, tous d’abord, une place d’enseignant junior à Brakebills Preparatory College of Magic, avant de devoir reconsidérer, une fois de plus, son choix de carrière et se faire engagé par un oiseau qui parle afin de retrouver une étrange mallette. Accompagné en cela par Plum, une jeune magicienne également virée de Brakebills et qui est également liée à Fillory. En parallèle, sur Fillory, la fin du monde est prophétiser et les rois et reines de ce monde se lance dans un quête désespérée pour sauver leur monde.
Difficile d’en dire d’avantage sans révéler toute l’intrigue, mais j’ai beaucoup aimé ce roman qui conclut de manière très intéressante la trilogie de Lev Grossman.

The Magician King

The Magician King est la suite du roman The Magicians de Lev Grossman. Là où le premier tome proposait une relecture d’Harry Potter et de Narnia d’un point de vue adulte en confrontant ses protagonistes à un monde magique, avec une infinité de possibilités mais sans buts pour canaliser des personnes aux pouvoirs quasi-divins. En faisant, Lev Grossman proposait une critique des clichés de la Fantasy tel que les quêtes, les mondes magiques, etc.
En proposant une suite, Lev Grossman diminue son propos (si tel était bien son propos dès le début). En effet, The Magician King reprend l’histoire quelques années après la fin du premier tome. Les quatre amis magiciens sont maintenant rois et reines de Fillory. Leur seul problème c’est l’ennuie, surtout pour Quentin qui a toujours le sentiments qu’il lui manque quelque chose. Il débute alors, sur une impulsion, une nouvelle quête pour trouver les clefs d’or. La première qu’il trouve le ramène, bien contre son grès, sur Terre. Débute alors une recherche frénétique d’une manière de retourner à Fllory. Cette quête le fera découvrir un danger qui menace l’existence même de la magie et de Fillory. Cela le ménèra du statut de loser à celui de héros avec tous ce que cela comprend de perte.
Parallèlement à cela, la manière dont Julia, l’amie d’enfance de Quentin, a appris la magie en fréquentant l’underground des petits pratiquants. Cette quête est assez intéressante en montrant l’envers du décors.
J’ai des sentiments mitigé sur ce roman. D’un côté j’en ai apprécié la lecture et les lu avec avidité pour en connaitre la fin. D’un autre côté, j’ai le sentiment qu’en proposant une suite à The Magicians, Lev Grossman a transformé ce qui aurait pu être une critique des romans de Fantasy jeunesse en une série de Fantasy comme une autre. Alors oui, il s’agit toujours d’une histoire adulte avec une méta-lecture de ce qui fait un roman de Fantasy, mais dans les fait cela devient un cycle presque comme un autre.

The Magicians

The Magicians de Lev Grossman est une sorte de croisement adulte entre Harry Potter et Narnia. Il débute lorsque Quentin Coldwater, un brillant adolescent de Brooklyns, se retrouve transporter dans les locaux du collège Brakebills pour y passer une série de test plus étrange les un que les autres. A la fin de ceux-ci il est admis dans cette prestigieuse école américaine qui forme des magiciens. Il y suivra, durant cinq ans, une scolarité exigeante, et parfois dangereuse, qui fera de lui un magicien.
Une fois ses études terminées (en gros après la première moitié du roman), Quentin, et les amis qu’ils s’est fait durant ses études, entame une vie sans compas fait de fêtes, de bitures et d’oisiveté. Jusqu’au jours où s’offre à eu la possibilité de se rendre dans le monde qu’ils croyaient fictionnel de Fillory.
The Magicians est un roman adulte qui propose à la fois une relecture d’Harry Potter et de Narnia (dont le monde de Fillory est une décalque quasi parfaite) et une réflexion sur la jeunesse, le pouvoir et le sens de la vie. Le personnage principal, Quentin, est en effet un éternel insatisfait. Fan des romans de Christopher Plover (l’auteur de la série sur Fillory), il a l’impression, comme beaucoup de personnages de romans pour ado, de ne pas être à sa place et rêve de trouver son Fillory. Entrant dans une école de magie, il pense avoir trouver son monde de Fantasy pour déchanter rapidement. Même son voyage à Fillory, s’il lui permettra de murir ne lui amènera pas la paix et le bonheur recherché.
Le roman montre également, de manière assez maline je trouve, qu’un pouvoir quasi infini (la magie) sans buts ne mène à rien. En effet, que serait Harry Potter sans la menace de Voldemort et des ambitions sommes toutes conservatives et rognées (franchement avec des pouvoirs magiques votre rêve serait de travailler dans un ministère et fonder une petite famille ?).
Au final, The Magicians est un roman intéressant, que j’ai dévoré presque d’une traite, et qui propose une réflexion et une vision adulte sur les livres et rêves de l’enfance.