The Galaxy Game

Suite de The Best of All Possible WorldsThe Galaxy Game de Karen Lord se déroule quelques années après le premier tome, il est centré sur le neveu de « la héroïne » de l’histoire précédente.
Celui-ci possède un fort potentiel psy et il se trouve, au début du roman, dans une école spécialisé où il se sent mal à l’aise. Prenant la fuite de cet école, avec un camarade, il va changer de planète pour découvrir une culture où le poids des relations et le capital sociale est très important et mesuré. En même temps, il va se lier avec une faction qui cherche à retrouver un vieux mode de transport dans l’espace qui est peut-être lié à la destruction de Sadiri.
  
The Galaxy Game est un roman intéressant qui me laisse un sentiment mitigé. D’un côté il y a une intrigue intéressante et un effort important pour décrire des cultures riches et variées (un peu comme Leguin dans sa série de l’écoumène). Mais en même temps là ou Leguin arrive à distiller l’essentiel en des romans claires, Karen Lord propose quelque chose de peut-être trop riche ou pas assez claire, ce qui me laisse une impression de fouillis. Je serais néanmoins lecteur de la suite.

The Best of All Possible Worlds

Second roman de Karen Lord, The Best of All Possible Worlds est un roman de science-fiction se déroulant dans un futur indistinct où l’humanité a atteint les étoiles. Les Terrans (le nom des terriens) se sont mélangés à trois autres « races » (ou plutôt devrais-je dire « branches de l’humanité) et vivent sur de nombreuses planètes. Le roman se déroule sur l’une d’entre elle uniquement : Cygnus Beta.
 Une des branches de l’humanités, les Sadiri, ont vu leur planète détruite. Les seuls survivants, principalement des hommes, sont ceux qui étaient hors-planète à ce moment-là. Une colonie de Sadiri s’installe sur Cygnus Beta et, afin de sauver leur race, lance un programme de recherche d’épouse potentiel. Les Sadiri ont en effet cultivé des pouvoirs télépathiques et une culture particulière qu’il souhaite préservé.
Le conseiller Dllenak, avec la bénédiction du gouvernement de Cygnus Beta, part donc en une mission d’une année visitant les différentes sous-cultures de la planète afin de trouver des candidates potentiels (analyses génétiques et culturels à l’appuis). Dans son équipe se trouve Grace Delarua, une biologiste, qui est aussi la narratrice du récit.
Le roman est un mélange de science-fiction « à l’ancienne » (les Sadiri font fortement penser à des Vulcains, par exemple), de roman d’exploration (les différentes sous-cultures de Cygnus Beta sont autant d’occasion de confrontation à des cultures exotiques) et de romance (avec, l’inévitable ?, histoire d’amour entre Delarua et Dllenak).
Je dois admettre que je suis partagé sur ce roman. Je l’ai « lu » en version audio et j’ai apprécié mon écoute (la narratrice est excellente) . Mais dans le même temps je ne peux m’empêcher de penser que si je l’avais lu de manière traditionnelle, il me saurait tombé des mains assez rapidement. L’écriture est pourtant bonne, le « worldbuilding » bien fait… et pourtant j’ai le sentiment qu’il manque un je ne sais quoi à The Best of All Possible Worlds pour être vraiment excellent.

Redemption in Indigo

L’écrivaine, originaire de La Barbade, Karen Lord livre avec Redemption in Indigo, son premier roman, un conte/histoire africaine merveilleusement mise en mot par Robin Miles.

Se déroulant au abord du village de Makendha, dans un pays africain indéterminé et à une époque incertaine, Redemption in Indigo conte l’histoire de Paama, une jeune fille sachant divinement cuisiné qui a été marié à un homme glouton. Quittant dès le début du roman ce burlesque, Paama se voit remettre par un djombi (un esprit) le Bâton du Chaos qui permet de manipuler la chance. Hélas pour Paama, cet objet contient un pouvoir volé à un djombi qui s’est égaré sur la voie de l’égo, un djombi à la peau indigo. Ce dernier va approcher avec plus ou moins de subtilité Paama afin de récupérer son pouvoir et, peut-être, trouver la rédemption.
L’histoire est simple et s’écoute comme un conte. C’est une vraie réussite qui envoute et diverti. La version audio est de plus tout a fait dans le ton d’un roman fortement relié à l’oralité.