Guardian Angels and Other Monsters

Guardian Angels and Other Monsters est un recueil de nouvelles qui réunis quatorze nouvelle de Daniel H. Wilson qui tournent, comme souvent avec cet auteur, autour du thème de la robotique.

Les nouvelles vont de moyennes à excellentes et mettent avant tous en avant des histoires où l’humain est au centre. Les personnages de Wilson, robotiques ou non, sont profondément humain et sont le plus souvent motivé par des sentiments de préservation de l’autres.
Le lecteur trouvera donc ici des robots qui s’attachent à des êtres humains, des êtres humains qui s’attachent à des robots, des hybrides ou robots qui s’interrogent sur leur « humanité ». L’écriture est agréable et le format court ne rend le propos que plus juste.
La version audio du recueil cumule plusieurs lecteurs qui s’en sortent très bien. A noter également qu’une nouvelle se déroule dans le monde de Robocalyspe et une autre dans celui de Le Cœur perdu des automates.

The clockwork dynasty

Le nouveau roman de Daniel H. Wilson, The clockwork dynasty, est plus léger que ses précédents romans (dans le sens où il s’appuie moins sur des évolutions technologiques actuelles).
Un peu steampunk sur les bords, il suit deux histoires en parallèle, un chapitre sur deux : la première est l’histoire de June. Cette jeune universitaire est spécialisée dans les automates anciens, sujet qui la fascine depuis qu’elle a hérité de son grand-père, d’un mystérieux mécanisme qu’il a ramené de Leningrad et qui a été perdu par « un ange » sur le champ de bataille. La seconde est l’histoire de Peter, un automate conscient, éveillé en 1700 à la cour du tsar Pierre le grand, et qui tout en vivant pour l’honneurs et la justice, découvre ses vraies origines.
La rencontre de June et Peter va mettre en branle une course contre la montre pour sauver les derniers automates encore en vie aujourd’hui.
Roman d’aventure assez compact, The clockwork dynasty tient à la fois de l’histoire secrète (des automates construits avant l’humanité sont conscients et mènent une lutte secrète à travers les âges), de Transformers (franchement j’y ai pensé tous le long du roman, les similitudes sont frappantes, en moins pyrotechniques et de taille plus modeste) et de la course poursuite / en avant.
Une lecture agréable, très bien servit en version audio par deux voix de qualité, pour un roman d’aventure et d’évasion.

Robogenesis

Séquelle au roman Robopocalypse, Robogenesis débute à la fin de ce dernier. Les humains ont vaincu, en payant le prix fort et avec l’aide des « freeborn », des robots humanoïdes sentients, l’IA Archos 14 qui livrait une guerre totale contre l’humanité en l’ayant porté au bord de l’extinction.
La fin de la guerre, après l’euphorie de la victoire, laisse place à un replis identitaires qui met particulièrement à mal les individus marqués par le conflits : ceux qui ont été modifié par Archos 14 et sont devenus en partie machine. Alors que deux armées se constituent, de manière apparemment indépendante, pour marcher sur Cheyenne Montaign, renommée Freeborn City, une autre IA, qui a vécue caché, menace, et manipule, une nouvelle fois l’humanité.
Le roman se concentre sur plusieurs individus, déjà apparus dans Robopocalypse, racontant leurs trajectoires après la victoire avant que celles-ci se rencontrent : la « mère » de tous les freeborns au Japon, une adolescente aux yeux cybernétiques et son frère à New York, un sergent victorieux de l’armée indienne de Grey Horse, un soldat mort mais vivant transformé en machine, le robot ayant détruit Archos 14, et quelques autres.
Robogenesis est, à mon goût, meilleurs que Robopocalypse. Plus concentré et nécessitant moins d’introduction, l’histoire à plus de punch et est plus prenante. L’ayant lu en version audio, le narrateur, identique au premier roman, est toujours aussi agréable à écouter. Mon seul regret est une fin un peu rapide qui laisse une place important à un Deus Ex Machina, le twist final, bien que prévisible, est par contre fort sympathique.

Amped

L’année dernière j’avais écouter en roman audio Robopocalypse de Daniel H. Wilson et j’en avais fait, après réflexion et peut-être un peu hâtivement, une bonne critique (le roman très cinématographique présentant une galerie de personnages intéressants, mais pèche sur certains aspects de la guerre contre les machines). C’est néanmoins avec curiosité, et une pointe de crainte, que je me suis attaqué à l’écoute de son dernier roman : Amped.
Se déroulant aux États-Unis et s’attachant à l’histoire d’une personne, un jeune enseignant du nom d’Owen Gray, Amped est un roman s’intéressant au moment de bascule qui porte l’humanité vers le transhumanisme et l’amélioration par la machine. Dans ce futur proche, un nombre croissant de gens vivent avec des implants (jambes en carbones, exosquelettes, mais surtout implants cérébraux) permettant de corriger des défauts (épilepsies, retards mentaux, accidents cérebraux) mais également d’améliorer les capacités cognitives et physiques.
Lorsque le roman débute, la Cours Suprême vient d’avaliser le banc des élèves « implantés » des écoles car ceux-ci ont un « avantage compétitifs » sur les enfants normaux. C’est alors le début d’une spirale infernale, menée par un sénateur membre d’un groupe « pro-humains », qui vont priver peu à peu les « implantés » de leurs droits civiques, jusqu’à mené les plus extrémistes à des attentats de masse.
Owen Gray se retrouve au cœur des événements, et d’une conspiration d’envergure, car son implant pour lutter contre l’épilepsie est en fait beaucoup plus sophistiqué (son accident initiale était aussi beaucoup plus grave que ce qu’il croyait) et d’origine militaire.
Daniel H. Wilson sait, je trouve, créer des personnages percutants. Si la thématique trans-humaniste n’est peut-être pas poussé à l’extrême, l’idée de placer le roman à la période de transition est excellente. L’histoire est plus ramassée (en temps, lieux et personnages) que Robopocalypse. Elle a ainsi peut-être moins d’ampleurs, mais elle gagne en efficacité pour, au final, un roman de bien meilleur qualité.

Robopocalypse

J’avais beaucoup aimé le petit livre How to survive a robot uprising de Daniel H. Wilson, c‘est donc avec une certaine curiosité que je me suis mis dans les oreilles la version audio de son premier roman : Robopocalypse. Les prémices de celui-ci sont simples : dans un futur relativement proche l’humanité a intensifié sont utilisations de robots domestiques et de systèmes robotiquement assisté, une expérience scientifique tourne mal (ou trop bien c’est selon) et donne naissance à une IA consciente (Archos) qui décide d’exterminer l’humanité afin de pouvoir mieux l’étudier.

Le roman se présente ainsi comme une collection de témoignages de personnes marquantes qui vont participer à la guerre contre les robots. Le roman débute ainsi environs une année avant la guerre et se termine quelques années après le début de celle-ci, une fois la victoire acquise. Le lecteur / auditeur suit ainsi l’histoire d’un ado londonien doué pour l’informatique, d’un ingénieur japonais un peu trop amoureux des machines, d’une pré-ado américaine, d’un ingénieur/soldat en Afghanistan, d’un ouvrier à New York et d’un soldat de fortune aux Etats-Unis.

La trajectoire des ces différentes personnes marquent la guerre contre les robots et donnent une chance à l’humanité. Au travers de leurs histoire c’est le soulèvement des robots qui est décrit en détail. C’est un peu Terminator avec Archos dans le rôle de Skynet.

Le roman est très agréable et très cinématographique (Spielberg a d’ailleurs déjà acheté les droits). Centré sur l’humain et sur des individus c’est un récit haletant qui m’a beaucoup plus. Un bémol néanmoins, j’ai trouvé dommage qu’une grande partie du monde soit laissé de côté dans le récit (l’Afrique et l’Amérique latine par exemple) car je suis certain qu’en cas d’un vrai soulèvement des machines les régions du monde plus sauvages et/ou moins développées ne le vivraient pas de la même manière que l’Occident.

Pas lu dans le cadre d’un chalenge mais je réalise que cela rentrerait bien dans celui sur la fin du monde.

How to survive a robot uprising

How to survive a robot uprising, sous titré tips on defending yourself against the coming rebellion, semble sonné un peu comme un gag : un livre, parsemé d’illustrations criardes, qui propose des trucs et des conseils afin de pouvoir se défendre contre une révolte de robots.

Et pourtant, l’auteur de ce guide de survie est un doctorant en robotique et les conseils et explications qu’il donne sont basées sur les connaissances actuelles en robotique. L’écriture humoristique, multipliant les clins d’œil au divers films du genre, permet ainsi découvrir de façon ludique les technologies robotiques actuelles. L’ouvrage discute ainsi des divers formes que peuvent prendre les robots, de leurs manières de percevoir et d’interagir avec le monde, mais aussi des limitations inhérentes à leurs modes de fonctionnement.

Au final la seule vraie critique je ferais à ce petit guide ludique, c’est la présence d’illustrations un peu kitsh qui, si elles plairont sans doute à beaucoup, ne sont pas à mon gout.