Cloud Atlas

Cloud Atlas est un roman de David Mitchel construit comme un sextet musical : six histoires sont ainsi proposées sous une structure A_B_C_D_E_F_E_D_C_B_A. Les différentes histoires, qui vont en progressant dans le temps et qui sont coupées lors d’un mini cliffhanger, sont liées par une marque de naissance que partagent les personnages principaux et par la présence de l’histoire précédente sous une forme ou une autre (un manuscrit, des lettres, un enregistrement, etc.) dans l’histoire suivante.
Chaque histoire émule un style littéraire et un type d’histoire. Peut-être est-ce du au fait que j’ai lu ce roman sous forme audio, mais ces styles et types ne m’ont pas frappé autant que Gromovar. La version audio anglaise a, par contre, bon goût de proposer un lecteur différent pour chaque histoire, donnant ainsi un ton distinct à chaque une.
Les six histoires proposées sont :
  • un journal de voyage dans le Pacifique au XIXe pour « Journal de la traversée du Pacifique d’Adam Ewing »,
  • une série de lettre d’un jeune compositeur tentant de vivre, dans les années 30, au crochet d’un compositeur célèbre en Belgique pour  « Lettres de Zedelghem »,
  • un thriller dans les années 70, mettant en scène une jeune journaliste cherchant à prouver des mensonges de la part d’un consortium nucléaire aux États-Unis pour « Demi-vies, la première enquête de Luisa Rey »,
  • les aventures d’un vielle éditeur à Londres qui se retrouve enfermé contre son grès dans un home pour personnes âgées dans « L’épouvantable calvaire de Timothy Cavendish »,
  • le témoignage d’un clone esclave ayant gagnés sa liberté dans une Corée futuriste et dystopiste dans « L’oraison de Somni~451 »,
  • et, finalement, le récit oral d’un hawaïen dans un futur post-apocalyptique qui ont vue les civilisations du monde s’effondrer dans « La croisée d’Sloosha pis tout s’qu’a suivi ».
J’ai passé un bon moment à écouter ces récits qui sont fort sympathique. J’ai néanmoins quelques réserves sur le roman pris dans son ensemble. J’ai en effet trouvé le lien unissant les différents récits un peu ténu et j’aurais apprécier plus d’audace ou de virtuosité de la part de l’auteur affin de tisser ces dernier entre eux. En l’état j’ai plus l’impression d’avoir lu six récits contenant des allusions sous formes de clin d’œil au précédent que d’un vrai roman structuré.
Au final donc une impression en demi-teinte : un bon moment, un roman intéressant et bien écrit mais qui manque d’un vrai liant pour devenir inoubliable.

Lightspeed Magazine 31

Numéros de décembre du magasin de SF et Fantasy Lightspeed, le numéro 31 propose des nouvelles et des interviews (qui peuvent être consultés gratuitement sur leur site) et une novella (exclusive à l’édition électronique). Trois nouvelles ressortent clairement du lot.
La novella de Ted Chiang « Story of Your Life » est une histoire racontée à la première personne par une linguiste qui est chargée, avec d’autres, par le gouvernement de converser avec des extraterrestres qui viennent d’arriver en orbite autour de la Terre afin de décoder leur langue. Son récit est présenté comme une conversation avec sa fille, décédée à l’âge de 25 ans dans un accident, et contient de nombreuses références à la vie de cette dernière. Le twist c’est que durant ce travail de plusieurs années, l’écriture et complexe des visiteurs va changer sa perception du monde et lui permettre d’appréhender la totalité de sa vie en même temps. Un très beau récit qui pousse le concept de causalité, l’idée du libre arbitre et l’influence du langage sur notre manière de penser très loin.
« The Perfect Match » de Ken Liu est une anticipation dans laquelle une compagnie, qui fait furieusement penser à Google, a développé une IA d’assistance personnelle qui utilise les données du quotidien pour émettre des recommandations : personnes avec qui sortir, activités, magasins, repas, etc. Les algorithmes de l’IA sont si performants que la majorité de la population a externalisé une partie de son libre arbitre. La nouvelle suit une tentative pour détruire cette IA. Une nouvelle tout simple qui fait froid dans le dos tant on y reconnait notre monde actuel à peine quelques pas dans le futur.
« Catskin » de Kelly Link s’attache au pas d’un jeune garçon, héritier d’une sorcière, qui effectue la vengeance de sa mère sous les ordres d’un chat. Dis comme cela ce n’est pas forcément très sexy, mais la nouvelle est vraiment bien écrite et l’histoire intéressante.
Ce numéro propose également deux nouvelles post-apocalyptiques, « Dreams in Dust » de D. Thomas Minton (une histoire d’eau et de désert assez moyenne) et « An Accounting » de Brian Evenson (une nouvelle très sympa, un cran au dessous des trois autres mais clairemet au dessus du reste, où un homme devient, par inadvertance, le nouveau messie et lance un culte cannibale), deux parties d’un feuilleton par J.T. Petty et Sarah Langan  (que je n’ai pas lues), et deux nouvelles SF, « Swanwatch » de Yoon Ha Lee (une station spatiale proche d’un trou noire qui accueille des repris de justice) et « Lazaro y Antonio » de Marta Randall (une histoire de pirates spatiaux ayant perdu la mémoire).
Le magazine est complété par de courte interviews de chaque auteur, par deux interviews de Junot Diaz et Tad Williams (retranscription de podcast de weird) et d’un extrait du dernier Dresden.
Au final un numéro qui vaut clairement la peine.
Rentre dans le cadre du challenge nouvelles et novellas.

Incontournables de la Fantasy

Avec Incontournables de la Fantasy Stéphanie Nicot propose une courte anthologie destinée à un public adolescent (mais qui a des atouts pour séduire des lecteurs plus mures) consacrée à la Fantasy.
Ainsi, après une préface discutant rapidement les particularités du genre et son ancrage en terre francophone, l’anthologiste propose plusieurs textes qu’elle présente briévement.
Il y a trois textes que je n’ai pas lus dans ce recueil : « l’épopée de Gilgames » dont j’avais déjà eu l’occasion de lire une traduction, et deux extraits tirés de Bilbo le hobbit et d’Harry Potter, deux romans que j’avais également déjà lus. Les autres textes sont à mon avis plus interessants.
« L’apprenti sorcier » de Lucien de Samosate est le texte, écrit il y a presque 2’000 ans, qui a inspiré la fameuse scène du sorcier de Fantasia. Le texte, que je ne conaissais pas, est assez facinant à lire de part sa modernité.
« Frère Cerf » de Jane Yolen est une ré-écriture heureuse du conte celtique de l’homme qui se transforme en cerf durant la journée, de sa soeur et du chasseur. Un conte d’amours et de jalousie à la fin, bien évidement, tragique.
« Pour une poignée de cailloux » de Roland C. Wagner est une nouvelle parue à la fin des années 90 dans une anthologie de fantsy paru chez Mnemos (et que j’avais déjà lu). Elle présente une version humoristique de la chasse au dragon, vu du point de vu des dragons (qui ne sont pas plus gros qu’un chat). Plaisant.
« Le gardien » de Yoss est, selon moi, la meilleure nouvelle du recueil. Un village de paysans qui subit de nombreuses attaques de brigands, un guerrier qui y vit et un puissant mage qui rend le village invinsible en donnant la source de cette invinsibilité au guerrier. Une nouvelle qui parle avant tous de pouvoir et de tyranie; quand on sait que l’auteur est cubain, la nouvelle prend une dimension supplémentaire.
Pierre Bordage offre une nouvelle sympathique sans plus avec « L’autre bord ». Cette nouvelle suit deux lutins qui traverssent la forêt pour, peut-être, apercevoir des hommes.
« De sable et de sang » est sans doute la nouvelle la plus dirigée « ado » de l’anthologie. Charlotte Bousquet présente l’histoire d’une jeune escale au service d’un seigneur cruel. Se déroulant dans une région desertique, la nouvelle parle de cheveaux et de leur élue. Bien écrite, je l’ai trouvé très calbirée « jeunes filles en fleurs ».
« Seconde Noce » de Jaworski propose une traditionelle chasse au dragon (un chevailer, un dragon et une prisionière) qui, comme souvent avec cet auteur, se termine assez mal pour la gente masculine et d’une façon non-traditionelle.
Avec trois nouvelles inédits (Jaworski, Bousquet et Bordage), cette anthologie est une lecture agréable. Les deux extraits de roman sont de trop pour moi et parler « d’incontournables » est sans doute exagéré. Il n’en reste pas moins que la lecture de l’anthologie se justifie amplement, ne serait-ce que pour la nouvelle de Yoss.
Rentre dans le cadre du challenge nouvelles et novellas.

Aztechs

Recueil de six nouvelles de Lucius, Shepard, Aztechs propose une plongée dans l’univers étrange de cet auteur. Les textes se déroulent aux quatre coins du monde (US, Mexique, Afrique, Russie) et propose des textes fantastiques et un texte d’anticipation.
« Aztech » se déroule dans un Mexique futuriste où la frontière avec les US est une grande barrière énergétique. C’est dans ce décor qu’une petite frappe, patron d’une petite entreprise de sécurité, et sa copine, une journaliste trash, vont être embarquer dans une mission pour tuer une IA. Cette dernière semble se prendre pour Dieu et vouloir proposer l’immortalité à l’humanité….
« La présence » est une nouvelle fantastique se déroulant près de ground zero et mettant au prise un nettoyeur du site avec une étrange femme. Un beau récit de fantômes sur les conséquences du 11 septembre 2001.
« Le dernier testament » est une nouvelle d’anticipation matinée de fantastique qui se base sur un poème de François Villon. Formellement assez fascinant, mais assez étrange à lire.
« Ariel », la nouvelle que j’ai préféré, est l’histoire de la traque d’une entité issue d’un autre univers qui, peu à peu, redevient humaine. Une histoire que se complexifie à chaque page pour terminer par former une histoire éternelle qui se déroule à l’infini.
« Le rocher au crocodile » se déroule en Afrique et suit les traces d’un spécialiste des serpents qui enquête sur un homme charismatique qui se prétend homme-crocodile. Une autre de mes favoris, cette nouvelle se situe à la frontière entre folklore, fantastique et Afrique.
« L’éternité et après » se déroule à Moscou et suit une petite frappe qui veut racheter la fille qu’il aime. Celle-ci est prostituée dans une boite, l’éternité, qui voit se bousculer tous ce que Moscou compte de criminel et dont le patron n’est peut-être plus tout à fait humain. Si le début m’a plus, le côté fantasmagorique de la fin de la nouvelle m’a frustré un pu.
Globalement, j’ai trouvé ce recueil moins bon que les deux autres ouvrages que j’ai pu lire de Shepard. C’est impression vient peut-être du côté plus « weird » des nouvelles qui y sont présentés.
Rentre dans le cadre du challenge nouvelles et novellas.

Le Pacte

Pour l’arrivée des Éditions de l’Atalante dans le domaine numérique, l’édition électronique des Guerriers du silence de Pierre Bordage c’est vu adjoindre une nouvelle (il serait même possible de parler d’un chapitre supplémentaire) qui forme un court prologue.
Cette nouvelle est également disponible gratuitement au téléchargement. Elle raconte la première réunion entre un Scaythe d’Hyponéros et le dirigeant de l’Église de Kreuz. C’est cette rencontre qui scelle l’alliance entre ces deux forces et qui met en branle les événements narrés dans la trilogie.
« Le Pacte » n’est, comme je le disais en préambule, pas vraiment une nouvelle, mais plutôt un chapitre sous forme de prologue. Elle intéressera surtout les personnes qui vont lire la trilogie ou qui l’ont déjà lu et qui sont curieux d’en avoir un, tout petit, peu plus.
Rentre dans le cadre du challenge nouvelles et novellas.

Jagannath

Premier recueil de nouvelles traduits en anglais de l’auteure suédoise Karin Tidbeck (qui s’auto-traduit), Jagannath propose treize nouvelles résolument nordiques oscillant entre le fantastique et le « weird ».
Chaque nouvelle du recueil est construire de telle manière que le lecteur découvre un mystère par petites touches. Beaucoup ne propose pas, au final, d’explications, accentuant ainsi la sensation de mystère et ou de malaise.
Le lecteur qui s’aventure dans ce recueil y rencontrera : des amours entre humains et objets/machines, une femme cherchant le suicide dans un monde ou Jésus est revenu et est miséricordieux, un opérateur téléphonique confronté à l’étrange et à lui même, une écrivaine à l’imagination végétale, des histoires de familles (beaucoup), du folklore scandinave et des féeries (beaucoup également, mes eux préférées étant des histoires liés à la rencontre entre les mondes de féeries et le passage du temps), une étude complète sur les Pyret (folklore scandinave), une corps de femme géant abritant les survivants d’une apocalypse, et, finalement, quelques mots de l’auteure sur la traduction des ses nouvelles.
J’ai beaucoup apprécié la lecture de Jagannat. L’écriture est direct et évocatrice, les nouvelles prennent aux tripes et il m’a fallu m’accorder un moment de respiration à la fin de chaque une d’entre elle. J’espère pouvoir lire d’autres textes de Karin Tidbeck dans le futur (en anglais ou en français), traduire son premier roman sortis en suédois il y a peu ne me dérangerait pas.
Rentre dans le cadre du challenge nouvelles et novellas.

The Courier’s new bicycle

The Courier’s new bicycle est un roman d’anticipation post-apo queer australien de Kim Westwood.
Dans un futur indéterminée mais proche, un vaccin contre un virus de la grippe particulièrement dangereux à rendu la grande majorité de la population stérile.
En Australie, un parti politique particulièrement conservateur et religieux est arrivé au pouvoir. Accusant tous les déviants de la société d’être en partie responsable de la situation, il gouverne en fermant un œil bienveillant sur les milices chrétiennes qui pullulent ainsi que sur les fermes qui propose divers produits, d’origine humaine ou animal (et souvent de qualité douteuse), pour retrouver sa fertilité.
Salsbury est un « homme dans un corps de femme » (le roman utilise le pronom « il » pour elle), déviant donc d’après les standards du gouvernement australien, vivant à Melbourne et étant coursier à vélo pour une des mafias qui fait dans le vente d’œstrogènes étique. Il/elle milite également dans un groupe visant à libérer des animaux exploités dans des fermes à œstrogènes.
La vie de Salsbury se compliquera lorsqu’un mystérieux groupe s’en prendra aux intérêts de sa patronne et qu’il/elle sera lancé dans une enquête pour comprendre ce qui se passe.
Le roman se lit bien et est intéressant. J’admet avoir mis un moment avant de bien comprendre qu’elle était le sexe biologique de l’héros/héroïne de l’histoire. Il y a maintenant deux grosses manières de voir ce roman. La première est de The Courier’s new bicycle comme un roman d’anticipation/post apo dépeignant une Australie conservatrice mais où les marges de la société sont grouillantes d’une activité parallèle florissante qui, somme toute, arrange bien le pouvoir en place.
La seconde est de lire le roman via sa dimension queer. Dans ce cas là, les déviants par rapport aux normes sociales en vigueurs sont présentés comme des personnes, dans l’ensemble, hautement étique. C’est effectivement parmi eux que se trouvent les personnages les plus morales du roman. Les « normaux » étant présentés soient comme franchement intégristes et étroits d’esprits, soit comme des gens manquant de courage.
Une bonne lecture donc, je regrette seulement une fin un peu trop heureuse à mon goût.
Lu dans le cadre du challenge fin du monde

Fragments d’une Fantasy Antique


Fragments d’une Fantasy Antique est un recueil de nouvelles publié dans le cadre d’un colloque sur les sources antiques de l’imaginaire contemporain, qui s’est déroulé en juin dernier. Il propose donc plusieurs nouvelles utilisant les mythes antiques ou, le texte de Clavel sur le Satyricon, des reconstructions de textes antiques.
Dans l’ensemble les nouvelles de ce recueil sont de bonnes factures. Les quatre nouvelles m’ayant le pus marquées sont :
« Le miroirs d’Electre » de Jeanne-A Debat rejoue l’histoire d’Electre à la première personne et à notre époque contemporaine. Une histoire intéressant et bien rythmée.
« Le labyrinthe » de Romain Aspe propose une vision de la création de labyrinthe du Minotaure dans laquelle Dédale cherche avant tous às’approcher des Dieux. Un texte parfois un peu psychedelique, mais fort sympathique.
« Les Dieux veulent, les Dieux prennent » de Nicolas Delong est une histoire tragique et puissante de la vengeance d’une femme devenue homme qui, sur ces vieux jours, cherche à défier les Dieux eux-mêmes.
Finalement, « Faisabilité et intérêt zootechniques de la métamorphose de masse » de Lionel Davoust est une étude scientifique sur l’opportunité d’utiliser la transformation d’humains en cochons pour lutter contre la faim dans le monde et la surpopulation. Écrite par une certaine Circé, ce texte est jouissif.
Le reste du recueil est, comme déjà dit, fort sympathique également. Une bonne lecture.

Dracula Cha Cha Cha

Troisième volume, après Anno Dracula et Bloody Red BaronDracula Cha Cha Cha se déroule en 1959 à Rome alors que tous le gotha de la communauté vampirique, et non-vampirique d’ailleurs, se prépare à célébrer le mariage (un de plus) de Dracula.
Dans le même temps, Charles Beauregard, héros du premier volume qui réside également à Rome, est mourant à passé 100 ans. Kate, vampire, amie de Charles et héroïne principale du second roman, se rend à Rome pour être près de lui, et de sa compagne la vampire Geneviève Dieudonée. L’ancien fiancée de Beauregard est elle-même à Rome comme intendante de Dracula.
Le mariage de Dracula et la réunion des trois femmes dans la vie de Charles ne vont pas se passer tranquillement. En effet, sous fond de guerre froide, un mystérieux tueur, humain, élimine les vampires les plus anciens présents en ville. Le roman se mue alors en une enquête pour comprendre les tenants et aboutissants de ces meurtres.
Ce troisième volume est très sympathique. Comme le reste de la série, il contient de nombreux personnages historiques et fictionnelles de l’époque (même si, en consultant la page wikipedia du roman, j’ai réalisé que j’avais loupé énormément de références), le plus proéminent dans le roman étant un espion britannique nommé Bond…. Certains événements ne se sont d’ailleurs pas passés comme je l’avais imaginés en début de lecture et j’ai apprécié d’être surpris pas le roman.

The Hydrogen Sonata

Huitième ouvrage du cycle de La Culture (une civilisation galactique de type libertaire, vaguement structurée et organisée par des IA prenant la forme de titanesques, et moins titanesques, vaisseaux habités), The Hydrogen Sonata est centré sur une enquête sur les origines de la civilisation galactique des Gzilt qui a failli rejoindre la Culture au moment de sa fondation et qui est sur le point de se sublimer.
Le roman débute lorsqu’un vaisseau mémoire d’une ancienne civilisation ayant sublimé, les Zidhren, est détruite par un vaisseau militaire Gzilt. La destruction repérée par un vaisseau de la Culture, le « mistake not » qui va en référé à certain de ses paires. S’en suit une enquête pour comprendre les raisons de la destruction du vaisseau. L’enquête menée par plusieurs vaisseaux de la Culture est doublée, puis secondées, par une Gzilt embarquée bien malgré elle dans ses événements. Cette dernière passait ses derniers mois avant la sublimation à perfectionner son exécution d’une pièce de musique réputée très compliquée : la fameuse sonate de l’hydrogène donnant son titre au roman. L’enquête se transformera rapidement en une chasse à l’homme pour retrouver un homme plus vieux que la Culture elle même…
Le tout dans un contexte politique compliqué. En effet, les Gzilt sont une civilisation aussi puissante que la Culture, en proie à des conflits internes post-sublimation, et qui doit gérer l’arrivée de civilisations moins avancées venus pour récupérer les restes de la civilisation sur le point de se sublimer.
Roman truculent, The Hydrogen Sonata ravira les fans du cycle de La Culture. Les machinations et les discussions entre IA sont toujours très drôles à suivre. Ayant parfois quelques longueurs, le roman m’a bine plus et la voix du lecteur (j’ai écouté le roman en version audio) était fort agréable. Les allergiques aux enquêtes et aux discussions parfois métaphysiques entre IA passeront leur chemin.