Après près de 15 de « silence » littéraire, l’autrice Susanna Clarke revient avec un court roman (un peu moins de trois cents pages, son premier et unique roman en faisait près de mille), Piranesi, qui est brillant.
Le lecteur découvre le journal de Piranesi, un jeune homme qui vit dans un manoir gigantesque où les pièces du rez-de-chaussé sont inondées, celle des combles perdus dans des nuages, et où chaque salle, énorme, est remplie de sculptures gigantesques. Dans ce labyrinthe Piranesi ne connaît que quatorze autres êtres humains, treize squelettes et l’Autre qui cherche a attirer à lui un grand secret de connaissance. L’Autre rend visite deux fois par semaines à Piranesi et lui demande de l’aide dans ses recherches.
Dans ce monde envoûtant et étrange Piranesi est chez lui, il connaît de nombreuses salles et le rythme des marées qui, depuis le rez-de-chaussée, inondent certaines salles régulièrement. Mais peu à peu le doute s’installe : qui est-il vraiment ? Que veut l’Autre ? Qui est-il ? Et qui ce mystérieux Seizième qui parcours un beau jours lui aussi le manoir ?
Piranesi est un roman puissant et beau qui peu à peu lève le voile sur un monde enchanté et sur le mystère d’un professeur d’université mi-gourou / mi-génie. Une lecture splendide.