The man from the Diogenes Club

Recueil de nouvelles formant une sorte de roman publié en 2006 et sortie en version augmentée (deux nouvelles / chapitres de plus) en 2017, The man from the Diogenes Club est à la fois un recueil d’histoires de type « détective de l’étrange » et une uchronie de la série Anno Dracula (de Kim Newman également) dans le sens que le lecteur y retrouvera certains personnages mais dans une version où Dracula n’a pas pris le contrôle du Royaume Uni.

Le lecteur suivra, dans cet opus, les enquêtes de Richard Jeperson, un membre du Diogenes Club (un club chargé de protéger le Royaume Uni contre les menaces d’origines surnaturelles) et qui est actifs de 1960 à nos jours.

Organisé de manière chronologique, le recueil regorge d’enquêtes variées : voyage sur la Lune, dans un train hanté, dans une petite ville britannique, dans un cimetière, etc.

 The man from the Diogenes Club m’a beaucoup plus et montre, si besoin est, la maitrise d’écriture de Kim Newman. Le lecteur attentif trouvera même des clins d’œil à d’autres de ses écrits (une certaine Genévrière fait même un bref passage dans une des nouvelles, par exemple).  Je suis maintenant curieux de découvrir les autres nouvelles du même cycle.

Anno Dracula 1’000 Monsters

Cinquième opus de la série Anno Dracula, situé dans une uchronie littéraire (un monde où Dracula a gagné à la fin du livre éponyme et est monté sur le trône de l’Empire britannique, et où le lecteur croise des personnages de fictions et ayants réellement existé),  Anno Dracula One Thousand Monsters situe son intrigue peu de temps après le premier tome au Japon, en 1899.

Suivant un groupe de vampires ayant fuit le régime de Dracula, et cherchant une terre d’accueil, l’histoire propose une plongée dans le monde vampirique nippon constitué de lignées (les Yokais) aux formes et psychologies parfois très éloignées de l’humain.

Mené par Geneviève Dieudonné, Kostaki,, Daniel Dravot, et Christina Light, des personnages déjà aperçu dans les autres tomes de la séries (et notamment Geneviève qui a une place importante), l’intrigue se déroule principalement dans Yokai Town, la cité où sont confinés les créatures surnaturelles du pays. Pris dans des intrigues locales, les vampires européens vont se trouver entre le pouvoir ancien de la puissante reine de l’hiver et celui, plus récent, de la société secrète de la Vague noir. Et bien sur au dessus de tous cela plane l’ombre de Dracula dont les desseins semblent également englober l’Asie…

Toujours rempli de références à la culture populaire (dont celle du Japon que je connais moins bien), ce cinquième opus donne également des détailles sur la passé de Geneviève. Bien écrit, il est agréable à lire (et donc mon cas à écouté, la version audio, narré par la même voix que les tomes précédents, est de qualité), mais il reste néanmoins un roman plus mineurs dans la série, aux enjeux moins intéressants (le lecteur sait qui va s’en sortir) et qui transforme un peu le monde vampirique en un grand cirque aux transformations les plus fantaisistes.

Anno Dracula 1899

Recueil de nouvelles de Kim Newman, Anno Dracula 1899 propose une vingtaine de nouvelles (la liste complète peut se trouver sur la chronique de Gromovar) qui explore des uchronies littéraires (des sortes de « et si » se déroulant dans des univers littéraires) sur divers personnages et archétypes de la culture monstrueuse populaire. Un extrait du prochain tome de la série Anno Dracula se déroulant au Japon conclut le recueil.

Le lecteur retrouvera donc le monstre de Frankenstein, le docteur Jekyl (enfin son élixir), des super-héros, Edgard Alan Poe, le cinéma monstrueux, des vampires, des zombies, etc.

Le tout pour un recueil où la qualité des nouvelles est très bonne, avec certaines nouvelles qui sont juste superbes. La version audio est de très bonne qualité avec un bon lecteur (un bémol sur une nouvelle écrite pour l’audio qui n’est pas présentée dans sa version enregistrée original, qui avait plusieurs acteur, c’est dommage).

Bref un très bon recueil avec plusieurs pépites.

Johnny Alucard

Quatrième, et dernier, tome de la série Anno Dracula, qui prend comme point de départ le fait que Dracula a réellement existé et n’a pas été vaincu à la fin du livre Stoker mais est devenu l’époux de la reine Victoria et a révélé au monde l’existence des vampires, Johnny Alucard couvre la période allant des années 1970 à la fin des années 1990.
Dracula est mort dans les années 50 à Rome, ainsi que Charles Beauregard, mais Hollywood ne veut pas le laisser mourir. Johnny Alucard débute ainsi dans les années 70 en Transylvanie sur le tournage de Dracula de Francis Ford Copola. Kate travaille comme conseillère sur le film qui s’embourbe dans les tracasseries administratives et les difficultés de tournage. Elle fait rentrer dans le staff un vampire persécuté par la police secrète de Ceausescu. A la fin du tournage elle est arrêtée par la police et le jeune vampire, créé par Dracula durant la seconde guerre mondiale, s’envole pour les États-Unis. A New York il débute une carrière de dealer de son propre sang (qui transforme pour quelques heures des vivants en vampire) puis, après s’être installé en Californie, comme producteur de films, avec une prédilection pour Dracula. Pendant ce temps Pénélope, Geneviève et Kate traversent les trois décennies de la fin du XXe siècle avec des fortunes diverses, mais toutes sont influencés par l’homme, le vampire, que devient Johnny Alucard.
Ce dernier tome de la série est plus difficile de résumé car il est plus décousu dans sa narration. Il est néanmoins traversé par plusieurs grand thème : le mouvement transylvanien qui veut libérer la Roumanie et créer un pays gouverner par les vampires, le cinéma, avec les nombreux films réalisés par Hollywood sur les vampires, et la figure de Dracula qui bien que mort change avec chaque époque et cherche à revenir, toujours revenir.
Johnny Alucard conclut de manière intéressante la série Anno Dracula, néanmoins je dois admettre que beaucoup des références, et elles sont nombreuses, convoqués dans le roman m’ont échappé; la faute sans doute à mon manque de culture cinématographique sur les vampires et aux lois de propriétés intellectuelles qui obligent Newman a déguiser ses emprunts. Les deux premiers tiers du roman sont également très décousus dans le suivi de la narration ce qui donne une impression de patchwork au roman que je n’ai pas apprécié. Néanmoins l’histoire globale proposée est très intéressante et m’a beaucoup plus.

Dracula Cha Cha Cha

Troisième volume, après Anno Dracula et Bloody Red BaronDracula Cha Cha Cha se déroule en 1959 à Rome alors que tous le gotha de la communauté vampirique, et non-vampirique d’ailleurs, se prépare à célébrer le mariage (un de plus) de Dracula.
Dans le même temps, Charles Beauregard, héros du premier volume qui réside également à Rome, est mourant à passé 100 ans. Kate, vampire, amie de Charles et héroïne principale du second roman, se rend à Rome pour être près de lui, et de sa compagne la vampire Geneviève Dieudonée. L’ancien fiancée de Beauregard est elle-même à Rome comme intendante de Dracula.
Le mariage de Dracula et la réunion des trois femmes dans la vie de Charles ne vont pas se passer tranquillement. En effet, sous fond de guerre froide, un mystérieux tueur, humain, élimine les vampires les plus anciens présents en ville. Le roman se mue alors en une enquête pour comprendre les tenants et aboutissants de ces meurtres.
Ce troisième volume est très sympathique. Comme le reste de la série, il contient de nombreux personnages historiques et fictionnelles de l’époque (même si, en consultant la page wikipedia du roman, j’ai réalisé que j’avais loupé énormément de références), le plus proéminent dans le roman étant un espion britannique nommé Bond…. Certains événements ne se sont d’ailleurs pas passés comme je l’avais imaginés en début de lecture et j’ai apprécié d’être surpris pas le roman.

Bloody Red Baron

Suite d’Anno Dracula, Bloody Red Baron se déroule une plusieurs décénies après le premier volume : durant la première guerre mondiale. Pour rappel, la série de Kim Newmann est une uchronie littéraire dans laquelle Dracula n’est pas mort à la fin du livre de Stoker, après avoir dirigé un temps l’Empire britanique, il a, dans ce second tome, trouvé refuge en Allemagne et déclarer la guerre à la France et aux Royaumes Unis.
Cette guerre de tranché, la première guerre mondiale dans notre monde, est un combat violent. La nouveauté, outre les améliorations technologiques, est l’importance prise par l’aviation. Les pilotes, qui sont pour la plupart des vampires, rivalisent dans les cieux pour faire gagner leur camp.
Comme dans le premier tome, Newman mélange la réalité historique avec des personnages de fictions. Le mélange, qui pourrait être indigeste, prend bien et j’ai apprécié d’écouter l’histoire contée par le même lecteur que le tome un. On retrouve également certain personnage du premier tome (Dracula, Beauregard, Kate) et de nouveaux. L’histoire ce centre autour du combat contre le baron rouge, un vampire as de l’aviation particulièrement dangereux.
Conaissant mal les références littéraires liées à la seconde guerre mondiale, je suis sans doute passé à côté de la plupart des références (j’ai identifé la Baron Rouge, Edgard Alan Poe, le Dr Mabuse). Mon regret, par rapport à Anno Dracula, est un fil rouge plus tenu que l’enquête du tome 1.
Une bonne lecture quand même, j’attend la sortie du tome 3 en verison audio pour « lire » la suite.

Anno Dracula

Anno Dracula est une uchronie littéraire dans laquelle Dracula n’est pas mort à la fin du roman de Bram Stoker. Dracula toujours en vie, si l’on peut dire, il transforme la Reine Vitoria en un vampire et s’installe sur le trône de l’Empire britannique. L’existence des vampires devient une réalité reconnue et tous ce que Londres compte de « puissants », comme le plus bas peuple, souhaitent en devenir un.
C’est donc dans une Londres de la fin du XIXe siècle coloniser par les vampires, qui traitent la population comme des « indigènes » et qui réinstalle des lois moyenâgeuses que se déroule Anno Dracula. L’intrigue principal est une enquête qui secoue tous Londres pour découvrir qui est le mystérieux Jack l’éventreur qui s’attaque à des vampires de basse extraction. Kim Newman, l’auteur, convie alors dans son romans de nombreuses figures réels ou littéraires (et j’ai du en manquer beaucoup) pour brosser le portrait de cette Londres « alternative » : Jack, Dr Moreau, Dr Jekyll, le club Dyogène, Moreartie, Fu Manchu, etc. Les personnages principaux étant Charles Beauregard, un aventurier gentilhomme anglais, et Geneviève Dieudonné, une vampire de 200 ans qui n’est pas de la lignée de Dracula.
Là où le roman aurait pu être une collection indigeste de personnages célèbres et moins célèbres, Newman arrive a créé un univers cohérent avec une histoire, à la résolution certes un peu rapide par rapport au reste du roman, intéressante. Le lecteur du roman-audio est agréable à écouter, même si j’ai parfois trouvé qu’il donnait trop d’accent aux différents personnages non-britannique du roman. Des suites existes, je vais en tous cas lire/écouter la suivante.