El baño del papa

El baño del papa est une comédie uruguayenne douce-amère se déroulant dans les années 80 dans une petite ville proche du Brésil qui s’apprêtent à recevoir la visite du pape Jean-Paul II.

Beto est un contrebandier à vélo qui travaille entre le Brésil et la petite ville de Mélo en Uruguay distante de 60 Km. Il trime chaque jour pour donner à sa femme et à sa vie une vie simple et misérable. Alors que la ville s’apprête à recevoir le pape et que tous ses habitants se lances dans la préparation de nourritures afin de gagner quelques sous de l’évènement, Beto à l’idée de fabriquer des toilettes afin que les pèlerins puissent, contre un peu d’argent, se soulager. Il s’imagine déjà enrichi par la venu du pape mais doit travailler dure pour construire ces toilettes.

Bien évidement rien ne se passera comme prévu et c’est là tous le charme de ce film qui, avec humour et sensibilité, nous fait partager la vie difficile d’une famille pauvre.

Dioses

Dioses est un film péruvien sorti en 2008 qui m’a beaucoup impressionné. Il détail d’une manière presque médical la vie de la haute société péruvienne. Le film s’attache à décrire la vie d’une famille de la haute : le père, divorcé, macho et qui a amené à la maison sa compagne issue d’une famille modeste, la compagne qui cherche ses marques dans un monde qui n’est pas le sien, les deux enfants jeunes adultes qui passent leurs vie en fait où l’alcool et la drogue coule à flot.

Le film n’est pas tant intéressant par son rythme relativement lent mais par sa froide analyse de la haute société péruvienne qui fait froid dans le dois. Celle-ci est focalisée sur les apparences alors que le fond semble complètement pourri. Un film superbe dont la mise en image est parfaite pour traiter son sujet.

Yo soy otro

Étrange film que ce film colombien. José est informaticien à Cali qui mène une vie faite d’aventures sexuelles de courtes durées, de fêtes et de drogues; un beau jour, il se réveille avec d’étranges boutons sur tous le corps. Victime d’une maladie inconnue, il se met à croiser de nombreux doubles de lui même qui semblent conduire une guerre féroce entre eux. Les deux camps, pro-paramilitaires et pro-guérilléros, le cajolent et le menacent tours à tours afin qu’ils rejoignent leurs camps.

Derrièrecette accroche qui m’a attiré, se cache un film psychédélique où le(s) personnage(s) est(sont) au bord de la folie. La manière de filmer qui utilise abondamment les flous et les mouvements saccadés de caméras n’est pas loin d’emmener le spectateur dans cette folie. Folie qui est en fait le combat psychique entre différente partie de la personnalité de José et qui, si l’on suit le réalisateur, celui que tout Colombien mène intérieurement : le choix entre la violence révolutionnaire et la violence para-militaire.

Un film avec message qui ne plaira pas à tous le monde et qui, malgré ses qualités, m’a plutôt laissé avec une petite migraine et une légère nausée qu’avec l’envie de crier au génie.

Maré, nossa historia de amor

Maré, nossa historia de amor semble au première abord un film aux thèmes déjà utilisés à l’infini : l’histoire de Roméo et Juliette adaptée dans une favéla brésilienne (càd entre deux jeunes vivant dans des zones contrôlées par deux gangs rivaux), le tout tournant autour d’une école de danse et ponctué de chorégraphies et de musique hip-hop/rap.

Et pourtant, quel a été ma surprise de découvrir ce film. En effet au delà de la tragédie attendue (mais dont le final, tragique, a quand même réussi à me surprendre), Maré, nossa historia de amor est un film qui tombe juste. Les chorégraphies, au delà de l’aspect esthétique, sont travaillé pour souligner les différents éléments de l’histoire et font appel au hip-hop, bien sur, mais également à la danse moderne. Les chansons mettent également en relief l’histoire. Et plusieurs passages où les protagonistes discutent du Roméo et Juliette de Prokofiev (dont la musique est d’ailleurs judicieusement utilisée durant le final tragique) proposent une mise en abime tout a fait bien venue.

Un film donc que je conseille chaudement et qui montre avec bonheur qu’il est possible de faire un « film hip-hop » intelligent et bien construit.

Hellboy 2

Second opus des aventures de Hellboy, le film de Guilermo del Torro se passe bien évidement après le première épisode. Il met au prise Hellboy et le BRPD face à un prince élfique qui souhaite ramener à la vie une armée mécanique invincible afin de faire la guerre à l’humanité.

Ne nous voilons pas la face, Hellboy est avant tous un film d’action, et est ma fois fort bien réussi dans ce domaine. Mais, le film n’est pas seulement un enchainement de scènes de combat et de poursuites; un scénario bien construit, bien que parfois un peu légér, et surtout une galerie de créatures superbes comme Del Torro en à le secret font de ce film une vrai réussite qui devrait plaire à tout amateur du genre.

Bangkok Dangerous

Ce soir je suis allé voir le remake, par le même réalisateur, d’un film thaïlandais. C’était un peu du poker vu que l’acteur principal est Nicolas Cage et qu’en général les films dans lesquels il joue sont soit des petits bijoux, soit des daubes sans nom. Coup de chance : Bangkok Dangerous appartient à la première catégorie.

Un tueur en série froid et méticuleux part à Bangkok pour assurer quatre contrats avant de rempiler. Une fois sur place il se lie d’amitié avec son « commis » qui devient son apprenti et tombe amoureux d’une jeune Thaï muette. Ces deux évènements le font douté et la rédemption semble à sa portée….

Un film sombre à l’ambiance bien marquée et où les différents acteurs jouent juste. Un bon moment de cinéma avec une tensions palpable de bout en bout.

Vicky Cristina Barcelona

Bon j’ai décidé de parler aussi des films que je vais voir au ciné; donc comme il faut bien commencer avec quelque chose je vais critiquer le dernier film de Woody Allen : Vicky Cristina Barcelona.

Je dois tous d’abord avouer que c’est le premier film de ce réalisateur que je vois donc je ne peux pas faire de comparaison avec ses autres œuvres. L’histoire est relativement simple : deux jeunes américaines, amies de longue date, vont passer un été ensemble à Barcelone; là où l’une est une fille bien rangée sur le point de se marier, l’autre se cherche et est ouverte à l’inconnue. Peu de temps après leur arrivée à Barcelone, elles font la rencontre d’un artiste espagnol ayant une relation compliquée et orageuse avec son ex-femme. Cette rencontre va être le début d’une mise en question pour l’une et d’une histoire d’amour pour l’autre…

Le film est bien maitrisé et autant la plastique des acteurs/rices que les décors et la lumière baignent le film d’une tension sexuelle qui accentue la puissance de l’histoire. Mais le film pose également des interrogations sur les choix amoureux, sur le bonheur et l’amour au travers d’une parenthèse dont on ne sait pas vraiment si elle marquera ses acteurs. La narration donne de plus une petite touche littéraire fort agréable.

Bien que le film joue avec certains clichés (sur l’Europe, sur les Espagnols, sur les Américains), il est fort agréable à voir et offre une tranche de vie et des interrogations qui sont, je crois, à même de rentrer en résonance à un degrés ou un autre avec le vécu de chacun.