Feuillets de cuivre

Dernier roman de Fabien Clavel, paru chez Actusf (enfin à paraitre le 5 novembre prochain), Feuillets de cuivre narre les enquête de l’inspecteur Ragon de la police parisienne à la fin du XIXe début du XXe siècle dans un Paris un peu uchronique et un peu steampunk-fantastique (l’éther est une substance bien réel et le spiritisme et la magie semble fonctionner).
L’inspecteur Ragon aussi intelligent et lettré que obèse est l’équivalent d’un Sherlock Holmes utilisant sa culture littéraire afin de résoudre des enquêtes. Le roman est en fait un ensemble de feuillets, organisé chronologiquement, décrivant les enquêtes de l’inspecteur Ragon.
La première moitié du roman peut ainsi se lire comme un ensemble de nouvelles. La seconde moitié, construit sur le même modèle, introduit un Moriarty qui tout en défiant l’inspecteur Ragon (construisant ses crimes sur des énigmes littéraire) éclaire ses enquêtes et son passé d’une autre manière.
 
Tour à tour steampunk, fantastique, clin d’œil littéraire, Feuillets de cuivre est un roman admirablement bien écrit, agréable à lire et passionnant. Je ne peux que souhaiter que Clavel écrive et publie d’autres enquête de l’inspecteur Ragon.

Homo Vampiris

Pour continuer dans la mouvance « vampire », je me suis attaqué au dernier livre de Fabien Clavel : Homo Vampiris.

Sous ce titre explicite se cache un fort sympathique roman narrant, du point de vue des vampires, le destin d’un groupe de cinq vampires révolutionnaires se nommant l’ancolie. Ce groupe, séparé depuis un échec révolutionnaire à Moscou à la fin du XIXe siècle, va se retrouvé suite à l’assassinat d’une des chefs d’un groupe d’humain chassant les vampires et suite à la rencontre d’un des leurs avec Nina, une jeune vampire un peu perdue dans ce nouveau monde.

Le roman se déroule dans un futur proche et narre aussi bien une histoire vampirique qu’il dépeint un monde à l’agonie alors que la nature se détraque de tout côté. Les vampires dépeint ici sont inspirés à la fois par l’image d’Épinal des vampires romantiques et à la fois par les vampires plus modernes (de jeux de rôle où de Twilight).

Homo Vampiris est un roman prenant qui m’a bien plus, même si la fin m’a paru un peu abrupte et, en quelque sorte, ratée. Fabien Clavel, l’auteur, remonte ainsi dans mon estime de lecteur tant je n’avais peu apprécié les derniers romans que j’avais lu de lui (une série de romans de fantasy pastiches de très mauvais gout).