The man who rained

Second roman de Ali Shaw, que j’ai découvert avec The trees, The man who rained est un roman de découverte de soi et de romance.
 
Lorsque le père d’Elsa, qui comptait beaucoup pour elle et qui était chasseur de tornades/orages meurt, tué par une tornade, Elsa décide de changer de vie et quitte New York pour la petite ville de Thunderstown.
 
Dans cette petite ville marquée par son lien avec la météo Elsa va découvrir que le « temps qu’il fait » peut s’incarner dans des animaux et dans un homme, Finn, dont elle va tomber amoureuse. Dans une communauté où toutes les manifestions de la météo sont craintes et éliminées (une personne est même chargée de tuer les animaux qui ont du vent dans leurs veines), l’existence même de Finn met leur relation en danger.
 
Ali Shaw sait construire des personnages détaillés et décrire leurs relations de manière admirable. The man who rained est donc un roman poétique minutieusement construit où la vie des personnages est le pivot autour duquel se construit l’histoire.

The Trees

Je me fait en ce moment une petite cure de New Weird avec des romans de qualité. The Trees de Ali Shaw est l’un de ceux-ci. Le pitch du roman est très simple : une nuit , sans que personne ne sache pourquoi, des arbres poussent sur l’ensemble de la planète et mette à bas notre civilisation; un groupe de personnes traversent le Royaume Uni pour se rendre en Irlande au près de la femme de l’un d’eux.
Dis comme cela, l’intrigue parait simple, mais c’est sans compter le talent de Ali Shaw créé et fait vivre des personnages d’une rare justesse.
Il y a Adrien le professeur dont la femme est en stage en Irlande au moment de l’arrivée des arbres. Perdu, ne sachant pas que faire de sa vie, et cela déjà avant la Forêt, il se retrouve à partir pour retrouver sa femme, vivant au passage un voyage qui va le changer.
Il y a ensuite Hannah, la mère célibataire, bobo écolo qui voit d’abord dans l’arrivée des arbres le retour salvateur à la nature, avant de devoir affronter ce qu’implique la fin de la civilisation. Son fils Seb, ado pour qui l’informatique est tous qui va devoir arriver à l’âge adulte dans un monde bien différent du sien.
Finalement il y a Hiroko, une ado japonaise rencontrée sur la route qui traine son passé et un bagage de survivaliste qui la rend particulièrement apte à la survie mais peut-être pas aux rapports avec ses semblables
Ses quatre personnages vont faire le voyage en commun, en passant des mystères de la forêt (une touche de fantastique de plus en plus importante) aux communautés de survivants avant de trouver leur place (ou pas) dans ce nouveau monde .
Si The Trees est peut-être parfois un peu long, il s’agit d’un roman bien maitrisé où le prémisse post-apocalyptique permet à l’auteur de décrire des personnages profondément humain face à eux même, aux autres et à la nature.

L’avis de Gromovar (qui est responsable de cette lecture).