Comment se débarrasser d’un vampire amoureux

Dans la tradition de la Bit-Lit et dans la pure lignée de Twilight, Comment se débarrasser d’un vampire amoureux est un roman de vampires, de lycée et de jeunes filles en fleure…. Pourquoi le lire me direz-vous, moi que ne suit plus ado et qui n’est jamais été jeune fille ? Et bien, outre le fait que je trouve ce genre de roman intéressant (oui oui), j’avais lu à plusieurs endroit sur le Web qu’il faisait partie du haut du panier. Ce qui est sur c’est qu’il est bien écrit (traduit ?) et agréable à lire.
L’histoire est du Bit-Lit ado pur sucre : Jessica est une ado de dix-sept ans dans une petite ville rurale des États-Unis. Adoptée en Roumanie par ses parents tri-classé agricultures bio/végétariens/anthropologues, elle vit la vie normal d’une ado normale dans une petite ville normale. Jusqu’au jour où débarque le ténébreux (et beau et arrogant) Lucius Vladescu qui prétend être un vampire et promis en épousailles à Jessica afin de mettre fin à une guerre entre famille vampirique. Bien sur pour Jessica ce ne sont que des fadaises … parce que ce sont des fadaises n’est-ce pas ?
Tentant dans un premier temps de se débarrasser de ce prétendant gênant (même si des papillons volent dans son ventre parfois en étant prés de lui), c’est lorsque ce dernier laisse tombé et sort avec la pouf du lycée que Jessica se rend compte de son charme. Si l’histoire est bien construite et comprends quelques rebondissement sympathique, le lecteur ne peut ignorer la métaphore sexuelle filée du vampire : la jeune vampire ne le deviendra vraiment qu’au moment où elle sera mordu par un vampire…. Si le côté « découverte de la sexualité » est beaucoup plus direct que dans Twilight, je ne peux m’empêcher de trouver le roman emprunt d’un machisme assez désagréable : c’est le vampire qui fait la vampire, c’est Lucius qui sait, c’est Jessica qui tombe, malgré elle, dans ses filets, etc.
Si ce n’est ce gros bémols, j’ai pris plaisir à lire un roman bien écrit, vite lue et qui devrait plaire aux ados friandes de vampires,

Dernières nouvelles de la terre…

Je suis toujours un peu méfiant avant de débuter la lecture d’une nouvelle de Bordage; autant ses romans sont en général bien écrit et mené, je trouve ces nouvelles souvent un bon cran en dessous. Dernières nouvelles de la terre… réuni ses nouvelles publiées ces dernières années. Et bonne surprise, je les ai trouvées bien meilleurs que celles que j’avais lu par le passé.
La plupart des nouvelles de ce recueil propose des visions du futur de la Terre. Des futurs où les idéologies, les désastres écologiques, la technologies ont détruit ou abimé l’humanité. Quelques nouvelles traitent également du voyage dans le temps ou de la dispersion de l’humanité dans l’espace.
Si aucune nouvelle du recueil ne sort particulièrement du lot, elles sont toutes de bonne facture et propose d’intéressantes visions des futurs possibles.

Le trône d’ébène

Cela fait déjà pas mal de temps que je voulais lire un roman de Thomas Day, les nouvelles de cet auteur que j’avais pu lire étaient toutes plutôt bien écrites j’étais curieux. Bien m’en a pris ! Le trône d’ébène, prix Imaginales 2008, est un roman historique teinté de fantastique, ou plutôt un roman fantastique teinté d’historique.

Il narre la vie et les exploits de Chaka, roi des Zoulous qui se tailla, dans la première moitié du dix-neuvième siècle, un Empire avant d’être trahi par les siens et de rentrer dans la légende. Le trône d’ébène débute ainsi par le récit de sa naissance, pour se poursuivre par son entrée dans l’âge adulte, le sommet de sa gloire et sa déchéance. Des touches de fantastiques (une sorcière, une prophétie, des dieux africains) émaillent le récit sans jamais le surcharger. Des Européens (Portugais et Anglais) sont également présents à divers moments.

Au final, Le trône d’ébène est une belle histoire africaine, bien écrite, bien menée et sans longueurs. Sans aucuns doutes, je lirai d’autre récit de l’auteur.

Ender l’exil

Débuter un livre de Orson Scott Card, de la série d’Ender ou d’Alvin le faiseur, c’est pour moi comme débuter un space-opéra de Bordage : il n’y a quasiment rien de nouveau sous le soleil mais c’est toujours un grand plaisir de lecture.
C’est encore le cas avec ce nouveau tome de la série Ender. Après avoir donné une suite direct à La stratégie Ender mettant en scène les autres enfants de l’école de guerre, Card propose, avec Ender l’exil, un récit narrant les premières années d’Ender après sa victoire contre l’ennemi extraterrestre menaçant la terre. Celles là même rapidement expédiées dans les romans narrant sa vie.
Le lecteur suit ainsi le voyage de deux ans d’Ender et de sa sœur Valentine vers Shakespeare, la colonie dont Ender a été nommé gouverneur. Il est ensuite témoin de ses premières réalisations, de la découverte de son destin et de son départ pour une longue errance dans les étoiles. Le devenir du dernier enfant de Bean est également présente.

Comme je le disais en introduction, ce roman n’apporte rien de nouveau. Il est néanmoins de lecture plaisante et j’ai eu beaucoup de plaisir à le lire. Il est par contre à lire après avoir lu l’intégralité de la série sur Ender et celle sur Bean; en effet Ender l’exil apporte certaines réponses à des questions laissées en suspens dans ces deux cycles.

Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens

Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens est un ouvrage de psychologie sociale à destination du grand public. Il présente, tout en s’appuyant sur les théories de la discipline, divers méthodes de manipulations couramment utilisées dans la vente ou dans les entreprises.
L’ouvrage est intéressant car il décortique les mécanismes qui nous font prendre des décisions. Il insiste particulièrement sur l’aspect libre de la manipulation. Les techniques proposées vont du traditionnel pied-dans-la-porte à des techniques moins intuitives consistant à mélanger plus techniques. Il se conclut par une discussion sur les divers professions utilisant ou pouvant utiliser ces techniques (vente, enseignement, etc.).
On apprend ainsi qu’une demande anodine en apparence peut servir à préparer une demande plus couteuses afin d’augmenter ses chances d’acceptations. Demander l’heure à quelqu’un avant de lui demander de l’argent est ainsi plus efficace que simplement demander de l’argent. Une décision prise a une inertie importante qui mène celui qui l’a prend à s’y tenir plus fermement, même si celle-ci est de faible importance.
Un ouvrage au final fort intéressant qui souffre peut-être de quelques répétions et d’un humour pas toujours drôle à mon goût.

The Game

Neil Strauss est un journaliste américain qui, un peu par hasard, c’est retrouvé à rejoindre, au départ pour des raisons journalistiques puis personnelles, le milieu des pickup artists. Ces « dragueurs professionnelles » qui a force de décortiquer les mécanismes sociaux des relations hommes-femmes se font fort de pouvoir tomber n’importe quelles filles.
The Game est le récit autobiographique de ce milieux. Neail Strauss, rebaptiser Style, rencontre tous les grands gourous de la dragues et en devient un lui même. C’est ce monde fait de routines, de tactiques pour devenir le mâle alpha d’un groupe, de phrases d’ouverture, de moyens de neutraliser un boyfriend, que Strauss nous fait découvrir de l’intérieur.
Son écriture est agréable et, malgré quelques longueurs, son livre est très intéressant. Il présente non seulement quelques ficelles de la drague, mais également une décente ahurissante dans un milieu où la manipulation, la mauvaise fois côtoient les instincts les plus bas. Si les méthodes des rois de la drague, aussi « forcées » qu’elles paraissent, semblent bien fonctionner, le lecteur réalise vite que tous ces tombeurs cachent de nombreuses failles qui les rends en grande partie inaptes à avoir des relations sociales normales.
J’ai beaucoup apprécié la lecture de The Game. Arrivé au final de ce livre, je reste néanmoins très partagé sur l’expérience de vie qui y ai décrit. En effet, d’un côté la possibilité de tomber presque n’importe quelles filles et un fantasme que, j’en suis persuadé, tout homme caresse dans un coin plus ou moins grand de son cerveau. Mais en même temps, les techniques de drague s’apparentent tellement à de la manipulation super subtile que cela en donne un peu le vertige.les maitriser semblent de plus impliquer un grand risque de distorsion de la relation aux femmes qui ne sont plus vraiment des individus mais des cibles facilement manipulable.
Je ne suis pas célibataire et très heureux de ne pas l’être, et au final cela vaut peut-être mieux. Je n’ai ainsi pas à me poser la question de savoir si je teste certaines ficelles ou non. L’ignorance est parfois bien douce…

Rue Farfadet

Dans une France proche de la notre mais où les créatures fantastiques existent, la ville de Panam, en tant que capitale du Royaume, est une ville cosmopolite où se croise humains, nains, orques et autres joyeusetés. On peut même y croiser un elfe, fait rarissime.

Cet elfe, Sylvo Sylvain, est le héros de Rue Farfadet. Exilé des terres elfes pour une raison connue de lui seul, il vivote avec un pixie dans Panam. Ce détective privé sera pris, en enquêtant sur une bête affaire d’adultère, dans les filets d’un complot qui menace directement le pouvoir. Entre des attentats magiques, la police, la pègre et ses propres démons, Sylvo Sylvain aura fort à faire pour s’en sortir indemne.

Rue Farfadet joue avec bonheurs sur les différents clichés du genre noir (le détective alcoolique/dépressif, la vampe, la pègre, etc.) dans un Panam de fantasy urbaine mâtiné de steampunk (le roman se déroule en 1880, mais certaines technologies, comme le téléphone, sont déjà bien développées). Un romain très agréable dont j’espère pouvoir lire une suite un jour.

Les Sept Guerrières d’Hori

Suite, et fin, des Sept Lances d’Aizu, les sept guerrières d’Hori ne se déroule plus à Edo, la capitale du Shogunat, mais directement dans le fief du daimyo détesté en Aizu.

Là les sept survivantes du clan Hori, un grand maitre zen et un bretteur d’exception devront déployer des trésors d’ingéniosité pour arriver à bout de leur ennemis. Ce dernier, non content d’être en son fief, est aidé par un puissant immortel qui ne peut être tuer que dans des conditions bien particulières.

L’histoire prend de nombreux détours et de retournements de situations en retournements de situation finis par se dénouer. Combats, sorcelleries et politique occupent les premiers plan d’une histoire sympathique mais moins direct que dans le premier tome. J’aurais apprécier une résolution moins tortueuse et plus direct pour ce roman qui m’a quand même fait passer un bien bon moment.

La vie extraordinaire des gens ordinaires

Débuter la lecture d’un livre de Fabrice Colin est toujours pour moi une expérience risquée. En effet, tous les ouvrages de cet auteur que j’ai pu lire peuvent être classés sur une ligne allant du médiocre à l’excellent en passant par le bof. Heureusement pour moi, La vie extraordinaire des gens ordinaires se situe dans le haut du panier !

Il s’agit de vingt et un récits, liés entre eux par leur narrateur, qui raconte la vie ordinaire de gens extraordinaires. De la famille d’un plongeur dans le coma qui rêve de la cité d’Atlantis, à un cuisinier qui tient un restaurant très particulier sur le toit du monde, en passant par une femme qui a « marché » sur la Lune, ses récits sont très sympathique avec juste ce qu’il faut de fantastique pour enchanter le monde.

Une très bonne surprise que je ne peux que conseiller.

How to live safely in a science fictional universe

How to live safely in a science fictional universe est la bibliographie, écrite à la première personne, de Charles Yu de l’univers incomplet et science fictionel 31. Univers 31 étant incomplet ces habitants ont une forte tendance à la dépression et aux idées noirs.

Charles Yu est dépanneur de machines à voyager dans le temps. Il vient de passer dix ans de sa vie d’adulte dans un module de voyage dans le temps a dépanner les gens, avec pour seul compagnie un chien imaginaire et l’IA hyper-sensible de sa machine. Charles Yu a en plus un fort contentieuse avec son père qui a tenter pendant plusieurs décennie de mette au point une machine à voyager dans le temps avant de se faire coiffer au poteau et de disparaitre. Tout pourrait continuer ainsi, si, dans un moment de panique, Charles Yu ne se tirait pas un jour dans le ventre déclenchant ainsi une boucle temporelle.

How to live safely in a science fictional universe est un roman étrange. J’ai de nombreuse fois hésité à le laisser tomber et la curiosité, ainsi que l’écriture ma fois forte agréable, m’ont poussé à continuer. Il est à mon avis plus intéressant pour le para-texte que pour l’histoire en elle même. En effet si on y parle de voyages dans le temps, on y parle aussi, de manière plus ou moins subtile, de fiction et de narration. Au final un roman intéressant mais qui ne plaira pas à tous le monde !