Il n’en reste pas moins une écriture agréable et une aventure plein de clins d’œil et de révélations qui donnent des réponses et se laisse bien lire.
Confessions d’un elfe fumeur de lotus
Avant le déluge
Il y a quelques mois, je terminais ma chronique de Rue Farfadet sur le souhait de pouvoir lire prochainement une suite. Je n’imaginais pas alors que le second tome des aventures du détective Sylvo Sylvain, Avant le déluge, sortirait si rapidement. Aussitôt vu, aussitôt lu, ce second opus plonge le détective, et son adjoint pixie, dans une enquête aux conséquences plus lourdes encore que dans Rue Farfadet.
Se déroulant quelques temps après (et je pense que la lecture du premier tome devrait être fortement conseillé pour bien prendre plaisir à la lecture du second), Avant le déluge débute alors que la situation de Sylvo Sylvain s’est bien améliorée. A la tête de sa propre agence de détective, il vit mieux et son spleen du à l’exil a bien diminué.
C’est donc un peu résigné, qu’il débute une enquête sur la disparition de l’ambitieux journaliste Jacques Londres. Mais rapidement, l’enquête tourne au complot d’état. Et c’est en courant derrière le célèbre voleur Alfred Lutin, que Sylvain se retrouve à découvrir, couches après couches, les secrets de la puissante Académie de magie. Le roman se termine d’ailleurs d’une façon apocalyptique, pour Panam et pour Sylvain.
Un second tome de très bonne facture qui a le bon goût de faire évoluer d’avantage l’univers mis en place. Il me semble de plus que les références détournées à la culture populaire sont bien plus présente dans ce tome que dans le précédent. Vivement la suite.
Rue Farfadet
Dans une France proche de la notre mais où les créatures fantastiques existent, la ville de Panam, en tant que capitale du Royaume, est une ville cosmopolite où se croise humains, nains, orques et autres joyeusetés. On peut même y croiser un elfe, fait rarissime.
Cet elfe, Sylvo Sylvain, est le héros de Rue Farfadet. Exilé des terres elfes pour une raison connue de lui seul, il vivote avec un pixie dans Panam. Ce détective privé sera pris, en enquêtant sur une bête affaire d’adultère, dans les filets d’un complot qui menace directement le pouvoir. Entre des attentats magiques, la police, la pègre et ses propres démons, Sylvo Sylvain aura fort à faire pour s’en sortir indemne.
Rue Farfadet joue avec bonheurs sur les différents clichés du genre noir (le détective alcoolique/dépressif, la vampe, la pègre, etc.) dans un Panam de fantasy urbaine mâtiné de steampunk (le roman se déroule en 1880, mais certaines technologies, comme le téléphone, sont déjà bien développées). Un romain très agréable dont j’espère pouvoir lire une suite un jour.