Redshirts

Redshirts est le dernier roman de John Scalzi, mais c’est également le terme utilisé (comme Wikipedia me le rappel opportunément) par les fans de Star Trek (et au delà) pour désigné un personnage secondaire qui meurt rapidement après le début de l’épisode.

Et c’est bien de ces personnages là qu’il s’agit dans cet excellent roman de John Scalzi. Le roman s’intéresse à l’histoire de plusieurs cadets qui viennent d’être affecter au vaisseau amirale de l’Union Universel : l’Intrépide. C’est une affectation de prestige, mais rapidement les cadets vont réaliser qu’il se passe quelque chose d’étrange sur l’Intrépide. En effet, le vaisseau a un taux de mort en mission très élevé, de plus il semble que les lois de la physique (biologie, chimie, etc.) ne fonctionnent parfois pas comme elles devraient, que certains officiers s’en sortent toujours et qu’une étrange force prend le contrôle des individus par moment. Déterminé à comprendre ce qui se passe, et à ne pas être les suivants sur la longue liste des morts, ils vont découvrir la puissance de la « Narration » et du destin des personnages secondaires d’un show TV.

Le roman est constitué de trois parties : une première montrant la vie quotidienne sur l’Intrépide, une seconde implique un voyage dans le temps pour sauver ce qui peut l’être en provoquant l’annulation d’un show TV, finalement trois codas concluent le roman en montrant le destin de personne liées à la série TV.

Très drôle à lire, Redshirts est une vraie réussite qui se paie le le luxe de se moquer, avec tendresse, des séries de SF du type Star Trek & Co et de proposer une petite réflexion sur la création de mondes fictionnelles. Le version audio, car c’est en version audio que je l’ai « lu », est, de plus, narrée par Wil Wheaton; les connaisseurs apprécieront l’ironie.

« Lu » dans le cadre du challenge Summer Star Wars

METAtropolis

METAtropolis est un recueil de nouvelles par plusieurs auteurs dans un monde partagé. Conçu à la base pour être proposé en livre audio, le recueil est également disponible en version écrite.
Le monde de METAtropolis est le notre d’ici quelques décennies alors que l’augmentation des prix de l’énergie et les désastres écologiques aient profondément modifiés notre vie quotidienne. Dans ce nouveau monde, les États traditionnels ont perdu une grande partie de leur pouvoir au profit de cité-état (ou de regroupement de cité-état) et les disparités entre habitants de cités à la pointe de la technologie et de cité ou région moins favorisées sont grandes. Le recueil centre ses histoires sur les villes et ne s’intéressent pas aux campagnes peu peuplées.
La première nouvelle, In the Forests of the Night de Jay Lake, narre la fin de la ville de Cascadiopolis, une ville, en partie souterraine, créée par des Nerds. Loin d’être une utopie à la gloire de Star-Trek, s’est avant tous une cité semi-utopique basée sur le développement de nouvelles technologies verte. Un jour un homme, Tyger, se présente au porte de la ville. Il semble être le héraut de sa destruction. C’est probablement la moins bonne nouvelle du recueille, elle laisse beaucoup de question sans réponse.
Stochasti-city de Tobias S. Buckell se passe à Denver, un videur se retrouve pris dans l’organisation de protestation à grande échelle dans le but de reconvertir un gratte-ciel en bâtiment écologique et auto-suffisent. Une nouvelle très sympathique.
The Red in the Sky is Our Blood de Elizabeth Bear se déroule également à Denver, une jeune femme ayant fuit un parrain de la mafia est contacté par de mystérieuses personnes afin d’organiser une filière de fuite pour enfant en Europe de l’Est. Avant d’accepter, ils l’emmène visiter une communauté bâtie sur le développement durable et l’entraide. Une société à visage humain. Une nouvelle présentant une autre manière de faire fonctionner une société; peut-être utopique mais la réflexion est intéressante.
Utere Nihil Non Extra Quiritationem Suis de John Scalzi est probablement la meilleure nouvelle du recueil. Elle s’attache aux pas d’un jeune homme un peu glandeur dans la cité prospère mais fermée de New St Louis. Après avoir passé son test d’aptitude, il se retrouve à travailler dans un élevage de porc et se retrouve, bien malgré lui, au premier plan alors que la cité se fait attaquer. Une plongée dans la « ville du futur ».
To Hie from Far Cilenia de Karl Schroeder débute en Europe et lance un enquêteur spécialisé dans les matériaux radioactif sur les traces d’un trafic de plutonium et d’une mystérieuse cité nommée Cilenia. L’autre excellente nouvelle de ce recueil; elle propose à la fois une réflexion sur le leg atomique du passé (notre présent) et sur le développement de société virtuel grâce aux technologies de l’information et à la réalité augmentée.
Au final, ce recueil propose une réflexion intéressante sur ce que pourrait devenir nos sociétés dans un futur pas trop lointain. Les textes sont lus par des lecteurs expérimentés et certains acteurs de la série Battlestar Galactica, ce qui donne un très bon rendu.
Lu dans le cadre du challenge fin du monde. Même si je me pose la question si c’est vraiment un texte apocalyptique, mais si Soft Apocalypse l’est, ce texte l’est très certainement.