Une vie de saint de Christophe Siébert

Une vie de saint est à la fois l’histoire, inspirée, notamment, de Raspoutine, de Nikolaï et de la ville fictive de Mertvecgorod durant l’époque soviétique et de la fin du XXe sicèle.

Mertvecgorod est une cité et république post-soviétique dont Siébert écrit l’histoire dans de nombreux textes. C’est une ville corrompue et sale où il ne fait pas bon vivre.

Dans Une vie de saint, Siébert racontre la vie de Nikolaï tour à tour gourou, puissant de Mertvecgorod, révolutionnaire et terroriste. L’ouvrage est conséquent et regroupe plusieurs points de vu sur le personnage complexe de Nikolaï. Je trouve d’ailleurs difficile de résumer l’ouvrage tant il est dense.

Donc que dire ? Ici le lecteur trouvera, dans une écriture maitrisée, la vie d’un mystique, de l’ésotérisme avec l’origine occulte du pouvoir des dirigeants de la ville (dont l’ascension et la chute est ici présentée également). Mais le lecteur trouvera également du sang, de la torture, du sexes, des scènes crues et cruelles, Une vie de saint n’est pas un roman pour les âmes sensibles.

Arrivé au terme de ma lecture, ais-je aimé ce texte ? Probablement pas. Il est fascinant et bien écrit, mais long, très long; et surtout sombre, très très sombres, beaucoup trop sombre à mon goût. Les virées dans les noirs tréfonds de l’esprit humain et de ses vices peuvent être intéressante, ici je trouve la balade trop sombre, presque putassière, malgré les qualités d’écritures et de construction du récit. Je ne sais pas si je revisiterai Mertvecgorod tant la ville est sale et déprimante.

Volna de Christophe Siébert

Christophe Siébert développe, sur plusieurs romans, une ville fictionnelle, Mertvecgorod, sur deux grandes périodes (avant et après le black-out). Volna se déroule dans la seconde période et est le premier roman de l’auteur que je lis.

Il suit deux habitants de la ville, exploités, drogués (comme tous le monde) et un peu paumé qui rentre en possession d’un singe bio-synthétique qu’il espère revendre pour pouvoir quitter la ville. Ce qu’ils ne savent pas c’est que le singe est porteur d’une puce contenant des informations que l’ensemble des factions (violentes et décadentes) qui contrôlent la cité veulent récupérer. Débute alors une course poursuite entre les différents protagonistes avec, en toile de fond, les tags subversifs d’une mystérieuse activiste : Volna.

Volna est un roman bien écrit ou la violence et la déchéance sont omniprésents. Il est intéressant à lire mais je trouve que ça résolution est un peu rapide et que l’ensemble est un peu superficiel; « tout ça pour ça ».