Dragonflight

Parus en 1968, Dragonflight est le premier roman se déroulant dans l’univers de Pern. Constitué de deux novellas ayant valus à son auteur, Anne McCaffrey, d’être la première femme à gagner le prix Hugo et le prix Nebula.

La planète de Pern est dans un système solaire possédant une planète à l’orbite erratique qui, tous les deux cent ans, s’approche de Pern et fait pleuvoir sur elle des filaments (fils) qui dévorent tout vie. Afin de se protéger, les habitants vivent dans des forts creusés dans les montagnes et font confiance aux dragons et leurs chevaliers qui développent un lien télépathique et empathique fort pour les protéger en détruisant les fils lors de leur chute. Les dragons possèdent le pouvoir de se téléporter quasi instantanément en tous points de la planète.
Le roman débute alors qu’un intervalle particulièrement long entre deux chutes (près de quatre cent ans) est proche de toucher à sa fin. Des différents weyrs (les lieux où vivent les dragons et leurs cavaliers) qui doivent proteger la planète, il n’en reste qu’un seul encore habité. Les autres ont été mystérieusement abandonés à la fin de la dernière chute. Les chevaliers dragons sont mal perçu, la menace des fils considérée comme une chose du passé, et les vielles traditions en décrépitude.
La dernière reine dragon encore en vie a pondu des oeufs, dont un oeuf de reine. Une recherche est alors lancé pour présenter des candidats potentiels pour la naissance des dragons. F’lar, un chevalier-dragons qui croit encore à l’arrivée prochaine des fils, dirige une partie de la recherche dans une région où un même seigneur controle plusieurs forts. Il découvre là la dernière descente d’une lignée noble suposement étainte, tue l’usupateur et la ramène pour qu’elle devienne la nouvelle « reine » du weyr.
Dans la seconde partie du roman, l’arrivée des fils et la découverte d’une proprité inconnue des dragons, permet de sauver Pern et d’élucider le mystère des weyrs vides….
Bien écrit, Dragonflight est un roman agréable à lire et qui, pour moi, devrait être le point de départ pour tout lecteur désirant découvrir le cycle de la Ballade de Pern. Je l’avais lu ado, et j’ai été surpris par un ton plus adulte que dans mes souvenirs, et l’importance, dès ce premier tome, de certains personnages centraux par la suite (comme par exemple le maître-harpiste de Pern Robinton).
Lu dans le cadre du challenge Anne McCaffrey

Les Harpistes de Pern III

Quatrième tome consacré aux harpistes de Pern, The Masterharper of Pern a été écrit bien après les trois premiers tomes (fin des années 70 pour ces derniers, 1998 pour le premier) et est dirigé à un public adulte et non pas ado/jeunes adultes.
The Masterharper of Pern narre la vie d’un personnage important de la saga de Pern, le Maitre-Harpiste Robinton de sa naissance à l’arrivée imminente des fils. Le lecteur suit ainsi sa naissance d’une mère chanteuse et d’un père compositeur, ses premiers pas dans le Hall des harpistes, l’absence d’un père qui le perçoit comme une « nuisance », l’amour d’une mère, l’apparition de son génie précoce pour la musique.
Devenu compagnon harpiste, Robinton est envoyé dans divers forts de Pern. Là il y développe ses talents relationnelles et politiques, il tombe amoureux, se marie et perd sa femme de maladie. Devenu maître harpiste, il sera nommé jeune à la tête de cette important confrérie de métier (à la fois musicien, mais aussi enseignant, gardien du savoir, médiateur politique et, lorsque la situation l’exige, espion).
Ce roman est intéressant sur plusieurs points. Il montre, pour commencer, la société de Pern sous l’angle de l’homme du peuple et non pas sous celui des chevaliers-dragons. Il se déroule, ensuite, durant une période où les fils ne sont plus tombés depuis très longtemps, où l’économie de Pern prospère mais où les traditions (respect envers les chevaliers dragon et les harpistes par exemple) sont remises en question. Finalement, elle montre comment s’est construite la situation politique prévalent au début du cycle de Pern (dans l’ordre chronologique d’écriture).
Une re-lecture (je l’avais lu une première fois alors que mon anglais était balbutiant) très agréable mais qui plaira sans doute d’avantage à ceux qui connaissent déjà le cycle.

Lu dans le cadre du challenge Anne McCaffrey

 

Les Harpistes de Pern II

Dragondrums est le troisième livre consacré aux harpistes de Pern. Là où les deux premiers racontaient l’entrée dans l’âge adulte de Menoly, celui-ci s’intéresse à Piemur, le jeune apprenti qui fut le premier ami de Menoly chez les harpistes.
Quelques années ont passé depuis l’arrivée de Menoly chez les harpistes; son ami Piemur vieillit et entré dans l’adolescence il mut. Passage obligé pour tout jeune garçon, c’est une catastrophe pour Piemur qui devait sa place chez les harpistes à sa voix. Il est recruté par le maitre harpiste Robinson afin de lui servir d’apprenti. Ceci ne devant pas se savoir (le maitre harpiste veut avant tous s’attacher les services de Piemur pour ses compétences de « roublard »), Piemur est officiellement envoyé comme apprenti à la « tour des tambours » qui servent à communiquer sur de longue distance.
Entre les difficultés de Piemur à s’y faire accepter (sa réputation le précède et il est trop brillant pour son propre bien) et les missions pour le maitre harpiste, Piemur fera son entrée dans la vie d’adulte. Une mission ne se déroulant pas comme prévu, l’amènera dans le continent Sud et lui donnera l’occasion de s’affirmer et d’avoir son propre lézard de feu.
De lecture agréable, ce troisième volume souffre des mêmes partis pris que les deux premiers : un personnage principal extrêmement doué de nature. Il n’en reste pas moins une agréable lecture.
Lu dans le cadre du challenge Anne McCaffrey

 

Les Harpistes de Pern I

Suite à la mort, en novembre dernier, de l’auteure Anne McCaffrey Traqueur Stellaire a proposé un challenge McCaffrey; cela me semble une bonne opportunité pour redécouvrir certains des romans qui ont bercé mon adolescence.
La Ballade de Pern a été un cycle que j’ai adoré lire. La planète de Pern est dans un système solaire possédant une planète à l’orbite erratique qui, tous les deux cent ans, s’approche de Pern et fait pleuvoir sur elle des filaments (fils) qui dévorent tout vie. Afin de se protéger, les habitants vivent dans des forts creusés dans les montagnes et font confiance aux dragons et leurs chevaliers qui développent un lien télépathique et empathique fort pour les protéger en détruisant les fils lors de leur chute. Les dragons possèdent le pouvoir de se téléporter quasi instantanément en tous points de la planète.
Plusieurs de mes ouvrages favoris de la Ballade de Pern ne font pas directement partie du cycle principal, mais sont consacrés aux harpistes. Les différents artisans de Pern sont en effet réunis en « guilde », celle des harpistes est assez importantes dans l’univers de Pern. En plus d’être les gardiens de l’histoire et des traditions de Pern, les harpistes sont aussi un moteur important de changement et de récolte d’information. Quatre ouvrages leurs sont consacrés : Dragonsong et Dragonsinger sont les deux premier de cette tétralogie. Ces romans se déroulent tous en parallèle/marge de l’histoire principal et, bien que pouvant être lu de manière indépendante, la compréhension de événements forgeant le destin de Pern ne peut se faire qu’en connaissant les romans composant « le cycle principal ».
Ils suivent l’histoire de Menoly. Une adolescente originaire d’un fort maritime très traditionnel. Douée pour la musique, ses parents lui interdisent d’en jouer à la mort du vielle harpiste du fort. Alors qu’une bonne partie des harpistes de Pern la cherche pour son talent, Menoly se cache, d’abord dans son fort, puis à l’extérieur croyant son talent une honte pour ses parents et son fort. Dans sa fuite, elle imprègne neuf lézards-de-feu (les « petits-cousins » des dragons que tous croyaient être une légende, nouvellement ré-découverts et qui sont recherché par tous le « gratin » de la planète).
Découverte, Menoly débute sa formation de harpiste dans un environnement nouveau pour elle. Nouvelle tête, une fille avec neuf lézards-de-feu en plus, Menoly a fort à faire pour se faire une place et construire son futur….
Dragonsong et Dragonsinger sont mes deux romans préférés de la Ballade de Pern, les relire a confirmé mes bonnes impressions adolescentes. Ces deux romans se lisent vite et sont prévus pour un public de « young adults ». Néanmoins, la tendresse que j’ai pour ces romans, ne peut m’empêcher de voir les parti pris des romans : une ado mal dans sa peau mais extrêmement douée. Ici ce n’est pas le dur labeur qui est mis en avant mais le talent qui met l’individu au dessus des autres.. Cela parlera sans doute à certains ados (ce fut en partie mon cas) mais le message donné n’est peut-être pas celui qui me semble le plus approprié.
Lu dans le cadre du challenge Anne McCaffrey