METAtropolis: Cascadia

Deuxième recueil de nouvelles se déroulant dans une version « possible » de notre futur, après METAtropolis, METAtropolis: Cascadia propose un mélange de nouvelles se déroulant immédiatement après certaines du premier recueil ou une quarantaine d’années après.
Si le premier volume était centrée sur l’évolution des villes, et notamment la « confédération » de cités connue sous le nom de Cascadia, ce deuxième recueil explore des thématiques plus champêtre ou périphériques. Si certaines nouvelles sont excellentes, je trouve que cela affaiblit un peu le recueil. Là où le premier tome explorait ce que pourrait être les villes du futur (et donc s’accompagnait d’une certaine réflexion sur l’avenir), ce deuxième recueil propose d’avantage des nouvelles racontant des histoires de se « déroulant dans cet avenir ». Il y a de bonnes nouvelles, mais la portée réflexive du recueil en est du coup largement amoindri.
 METAtropolis: Cascadia n’existe que sous la forme de livre audio. La narration des différentes nouvelles a été confié à certains acteurs ayant joué dans la série Star Trek.
The Bull Dancers de Jay Lake se déroule 40 ans après la destruction de la première cité de Casacadia (ce qui permit à ses habitants survivant de se disperser et des créer les différentes cités sœurs, ce que je ‘avais pas compris à la lecture de la première nouvelle du recueil précédant). Un agent de police de Cascadia spécialisée dans les cold cases est chargé d’ enquêter sur la mort de Tiger Tiger. Son enquête la mène sur les ruines de Cascadia à la rencontre de Bachar, le chef de la sécurité de la ville qui apparait dans In the Forests of the Night. Parallèlement un richissime homme d’affaire mourant utilise ses systèmes experts (des IA) afin de découvrir la vérité derrière le bombardement de la cité. Si cette nouvelle permet d’éclairer de nombreux points obscures de In the Forests of the Night, elle ne répond pas à toutes les questions et en est pour cela un peu frustrante. La qualité de la lecture audio aide également beaucoup à booster la qualité de la nouvelle.
Water to Wine de Mary Robinette Kowal est pour moi la meilleure nouvelle du recueil. Se déroulant dans un vignoble, elle met au prise la fille cadette du propriétaire avec les projets de renvoie à la nature (rewilding)d’une cité de leur terrain. Proposé comme une lutte pour la survie de l’exploitation, la nouvelle est intéressante et propose une vison de la campagne qui manquait dans le premier recueil.
Byways de Tobias S. Buckell met en scène le met personnage que la nouvelle Stochasti-city. Plusieurs années ont passé, et ce dernier travaille maintenant comme agent libre pour ce que l’on pourrait qualifier de « service secret » des cités. Envoyé dans une équipe de destruction de routes (une équipe chargée, avec des engins de destruction titanesques, de détruire les routes et banlieues pavillonnaires devenues inutilisées et abandonnées), il doit découvrir un agent infiltré dans le but est d’attaquer une central nucléaire voisine. Nouvelle sympathique, elle propose une, petite, réflexion sur les changements énergétiques nécessaire pour approvisionner les nouvelles sociétés de METAtropolis.
Confesor de Elizabeth Bear est une enquête se déroulant dans une forêt de montagne sur un trafic d’animaux génétiquement modifié. Elle se laisse écouter mais est largement dispensable.
Deodand de Karl Schroeder est doublement la pire nouvelle du récit. Se déroulant juste après sa nouvelle publié dans le premier recueil, elle met en scène le même personnage. Et c’est là le premier échec de la nouvelle. Le lecteur du recueil précédent ne lui avait pas donné d’accent, celui de cette nouvelle lui en donne un, slave, à couper au couteau. Mon immersion dans l’histoire a été quasi impossible pour cela. Le thème ensuite : l’émergence d’une sorte d’intelligence collective pour les animaux et les plantes propose peut-être des idées intéressantes mais à mon avis mal gérer et qui vont trop loin.
Finalement, a symmetry of serpents and doves, de Ken Scholes est une enquête, par une ex-militaire et un prêtre, dans les milieux religieux extrémistes. Le lecteur de la nouvelle en donne une interprétation magnifique (surtout des prêcheurs) qui permet une excellente immersion dans une histoire très sympa même si elle n’apporte pas vraiment une réflexion sur le monde des cités de demain.
Ce second recueil est ainsi au final plutôt une déception comparé à la qualité du premier volume, Je ne regrette néanmoins pas mon écoute mais réserverai son écoute à ceux qui ont vraiment adoré le premier.
Lu dans le cadre du challenge fin du monde

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