Half a Crown

Troisième, et dernier, tome de la série du « Subtile Changement » (et qui sortira cette année en français chez Lune d’Encre), Half a Crown s’éloigne un peu des deux premiers tomes dans le sens qu’il ne s’agit plus d’une enquête policière et que l’action se déroule dans les années 60 (soit une dizaine d’année après les événements des deux volumes précédant).
Suivant la structure établi pour la série Half a Crown alterne une narration à la première personne, ici Elvira, une jeune fille de 18 ans, pupille de Carmichael, sur le point d’être présentée à la Reine et de faire ses débuts dans « le monde » et une narration à la troisième personne qui suit Carmichael, devenu chef de « The Watch », une gestapo à l’anglaise.
Carmichael a monté une cabale à l’intérieur de son organisation afin d’exfiltrer, discrètement, une partie des juifs arrêtés durant les dix années depuis qu’il est à la tête de l’organisation. Alors que le roman débute, il a fort à faire avec l’organisation d’une conférence de paix à Londres qui réunit, notamment, l’Allemagne Nazies, le Japon et le Royaume-Uni pour discuter du futur du monde alors que le Japon et l’Allemagne se partagent les restes de l’URSS qui a perdu sa longue guerre.
Elvira, quant à elle, doit être présentée devant la Reine dans peu de temps, elle se rend avec une amie et son soupirant à un rallye fasciste qui tourne mal suite à une émeute provoqué par des agitateurs qui veulent la démission du Premier Ministre jugé trop mous. Arrêtée, elle est conduite en prison et évite la déportation grâce à l’intervention de son oncle (et ce bien qu’elle soit innocente).
Alors qu’un complot fomenté par l’ex roi qui avait du abdiqué est mis en mouvement, les ennemis « politiques » de Carmichael utilise Elvira pour tenter de lui nuire. Débute alors un jeu dangereux qui risque de couter beaucoup à l’ex-inspecteur.
Prenant à bras le corps son uchronie, Jo Walton traite directement de ce qu’implique la vie sous un régime fasciste/totalitaire, du prix de la résistance et propose une fin légèrement optimiste (ce qui lui a été reproché) à sa trilogie. Bien qu’à mon avis un cran au dessous des deux autres romans du cycle, Half a Crown ne reste pas moins une fin brillante pour une trilogie indispensable.

5 réponses sur “Half a Crown”

  1. Le pitch a l'air plus intéressant que le premier livre. Non pas que je ne le trouvais pas intéressant (j'ai beaucoup aimé) mais là j'ai l'impression que le politique prend plus de place, qu'il y a plus d'enjeux à grande échelle.

  2. Du coup en étant prévenue qu'il est un cran en dessous je ne devrais pas trop chercher la petite bête, c'est bon à savoir (enfin faut que je lise le 2 déjà…)

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